« L’histoire est l’un des dangers qui nous guettent » : les déclarations de Bruno Genesio avant LOSC – Borussia Dortmund | OneFootball

Le LOSC poursuit sa folle campagne de Ligue des Champions ce mercredi (18h45) avec la réception du Borussia Dortmund. En conférence de presse ce jour, soit la veille de ce choc européen, Bruno Genesio a balayé l’idée d’un statut de favori. Des « dangers guettent » à ses yeux.

Cela fait une semaine, un poil plus même, que les supporters lillois attendent impatiemment ce rendez-vous. Après avoir assisté au scénario du match aller (1-1), dont le dénouement n’avait pas donné davantage à un camp ou à l’autre, ils n’ont qu’une hâte : pouvoir pousser le LOSC vers l’exploit. Engagés en huitième de finale, prêts à affronter le Borussia Dortmund dans un match retour, les Dogues pourraient, en cas de victoire, écrire l’histoire en intégrant pour la première fois les quarts de finale de Ligue des Champions. Cette donnée historique, Bruno Genesio ne veut pas en entendre parler.

« C’est l’un des dangers qui nous guettent : penser à ça (le fait de pouvoir marquer l’histoire, ndlr) avant de penser aux matchs et à notre jeu. La qualification, l’aspect historique pour le club, sera la conséquence de ce qu’on va faire sur le terrain, et en particulier de ce qu’on va faire dans notre jeu, assène ainsi le technicien lillois, qui se montre ferme vis-à-vis de ce sujet. Il ne faut pas inverser les choses. Il ne faut pas qu’on ait à l’esprit qu’on peut rentrer dans l’histoire, que c’est peut-être le match le plus important de la saison pour le club. Il faut simplement se concentrer sur ce qu’on a à faire pour atteindre cet objectif. Et quand on l’aura atteint, on aura le temps de savourer et de parler de tout ça, lance-t-il, déterminé à ne pas lâcher ses hommes sur le plan psychologique. Mais le gros danger, la chose à ne pas faire, c’est justement de penser à tout ça avant de penser à notre jeu et de ce qu’on doit faire face à cette équipe qui, à l’aller, nous a montré aussi que c’était une équipe très performante », poursuivait-il d’ailleurs.

L’un des autres dangers, c’est l’état de crise qui entoure le Borussia Dortmund. Une bête blessée peut s’avérer redoutable : « Je n’étais pas forcément rassuré de lire ou d’écouter ce que j’ai lu et écouté ce matin sur leurs problèmes à l’entraînement. Souvent, ça peut créer un sentiment de révolte et resserrer les rangs. On sait toute la force des équipes allemandes dans ces moments-là. On ne s’attend pas du tout à une opposition facile. Ce n’est jamais facile en Champions League. On s’attend à un match à disputer, un match où il va falloir être à 100 %. Où il va falloir faire beaucoup de choses parfaitement pour l’emporter », enchaîne Bruno Genesio.

Dans un état d’esprit similaire, il rejette l’idée de conférer le statut de favori au LOSC : « On a tendance à vite oublier que le Borussia est le dernier finaliste de la Champions League. Pour aller en finale, ils avaient éliminé le PSG, rappelle-t-il à tous, regardant fixement ses interlocuteurs. Cela montre toute la qualité de cette équipe. Deuxièmement, ils ont des joueurs extrêmement expérimentés qui ont davantage l’habitude de jouer ce genre de match que nous. Troisièmement, sur leur parcours en Champions League, ils ont 3 victoires sur les 4 déplacements qu’ils ont effectués dans la phase de groupe. La seule, c’est contre le Real Madrid. Cela montre toute la qualité de cette équipe qui, il est vrai n’a pas les résultats escomptés en championnat, mais qui est une toute autre équipe en Champions League. Pour moi, ça reste du 50-50 avant ce match retour », estime l’entraîneur du LOSC, méfiant à l’approche de son rendez-vous européen.

Quelle est la clef ?

Enfin, Bruno Genesio conclut par l’élément le plus important à ses yeux. Il veut, avant toute autre chose, voir ses hommes prendre du plaisir sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy ce mercredi, peu importe l’enjeu : « Je n’ai pas l’habitude de beaucoup parler la veille, je le ferai demain avant le match. Je pense que ce qui est important, c’est déjà de savoir qu’on a réalisé un parcours exceptionnel en Champions League. Bien sûr qu’on a envie qu’il continue, mais ce match doit être pris, je pense, avec beaucoup de plaisir avant tout. Pour qu’il y ait du plaisir, il ne faut pas qu’il y ait une pression négative. Il faudra être à 100% et pas à 105% ou 110%, parce que si vous êtes à 105% ou 110%, vous surjouez ou vous êtes inhibé. Il faudra simplement se préparer comme on a l’habitude de le faire. On a déjà fait des performances de très haut niveau chez nous, à Pierre-Mauroy, en Champions League. C’est à nous de mettre les mêmes ingrédients, même si c’est un contexte un petit peu différent puisque c’est un match à élimination directe, mais à nous de mettre les mêmes ingrédients pour faire le maximum. On verra ensuite le résultat. Si on a fait le maximum, on acceptera le résultat, quel qu’il soit », conclut ainsi le technicien lillois, qui espère que ses hommes n’auront tout simplement pas de regret.