Le Petit Lillois
·15 settembre 2024
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·15 settembre 2024
Les Lillois ont été agressés par des supporters stéphanois à leur départ du Stade Geoffroy-Guichard, vendredi, après la victoire de l’AS Saint-Étienne sur le LOSC (1-0). Une plainte collective a été déposée, de sérieux dégâts constatés.
Pour leur premier déplacement en ce mois de septembre, les supporters lillois avaient rendez-vous dans le Forez, au Stade Geoffroy-Guichard, là où le LOSC et l’AS Saint-Étienne allaient se livrer un duel sans merci. Environ deux cent Lillois présents en tribunes, ils ont scandé le nom de leurs idoles tout au long de la partie, idoles finalement défaites au coup de sifflet final (1-0). Ils ne se doutaient néanmoins pas qu’ils allaient s’époumoner sur le trajet du retour, cette fois-ci de peur.
La mine déconfite, comme l’ensemble des Dogues derrière le petit écran, les supporters lillois patientaient, attendant le top départ pour quitter l’enceinte stéphanoise. Une heure après le coup de sifflet final, la quarantaine de véhicules est escortée par des forces de l’ordre, « peu nombreuses pour un match classé à risque. Il n’y avait que deux J9, un peu moins d’une quinzaine de CRS, du moins je crois. Je ne sais même pas s’ils en étaient vraiment » nous indique l’une des victimes, étonnée et encore traumatisée. Une seconde confirme, « c’est la première fois qu’aussi peu de CRS nous escortent : une voiture à l’avant et 2 motos seulement. » Cette rencontre faisait en effet l’objet d’un arrêté pris par la Préfecture de la Loire. Le trajet était néanmoins court et le cortège avait retiré tout signe distinctif potentiel dans l’obscurité. Il suffisait alors de longer le boulevard pour quitter la ville et atteindre le Périphérique. Celui-ci, censé être sécurisé, fut rapidement stoppé.
« Au bout de 500 mètres, on se retrouve dans une rue, presque à l’arrêt, et on tombe dans un guet-apens », nous souffle-t-on. Ils étaient 30 à 50 individus débarquant en courant, cagoulés avec des tenues blanches et vertes, des battes de baseball à la main, mais pas seulement. « Je devais être en dixième position dans la file des voitures. Quand je les ai vus arriver, j’ai essayé d’accélérer, mais je me suis rapidement fait arrêter par quelqu’un avec une table en fer […] Mais c’était encore pire à l’avant », poursuit un autre Lillois. Non loin de là, un café perdait ses chaises et ses tables laissées à l’extérieur, jetées sur les véhicules et leurs occupants. « Heureusement qu’ils n’ont touché que la carrosserie, s’ils avaient visé un peu plus haut, sur le pare-brise, je ne sais pas ce qu’il se serait passé », nous confie-t-on. Certains n’ont pas eu cette chance. « Il a fallu attendre que les forces de l’ordre arrivent pour les disperser, mais ils n’avaient pas peur et c’était trop tard. Rétroviseur cassé, carrosserie et pare-brise défoncés », cite un Lillois parmi les premiers véhicules touchés.
Ils parvinrent finalement à s’extirper de la foule, apercevant quelques mètres plus loin les agresseurs qui couraient de part et d’autre. Aucun blessé n’a heureusement été déploré et les dégâts sont uniquement matériels. La peur outrepassée, pas le traumatisme qui reste encore vif, il faudra mettre la main à la poche pour les victimes, qui devraient dépenser entre 500 et 1000 euros de franchise selon les cas.
Le LOSC est à l’initiative d’une plainte collective à laquelle s’ajoutent au fur et à mesure les témoignages des victimes de ces agissements et dégradations. Un individu a pour le moment été interpellé à la suite de ces événements.