Kylian Mbappé, avant France-Belgique : « S’il faut mettre une tête… » | OneFootball

Kylian Mbappé était en conférence de presse, ce dimanche soir, à la veille du huitième de finale de l’Euro 2024, entre l’équipe de France et la Belgique.

Avez-vous pensé que votre Euro était terminé, après votre blessure au nez contre l’Autriche ?

Kylian Mbappé : « Je n’ai pas pensé à grand chose, je ne savais pas ce qu’il m’arrivait. C’est en regardant la tête du gardien adverse, je me suis dit qu’il y avait quelque chose, qui n’allait pas. Quand on rentre au vestiaire et qu’on voit tout ce qui se passe, ça fait peur. Je me suis dit : ‘je vais rentrer à la maison’. Je me suis vu dans le miroir et je me suis dit que c’était une mauvaise idée. C’était difficile, parce qu’il y a eu beaucoup d’informations et de réunions. Je n’ai pas beaucoup dormi, je n’ai pas pu jouer le match contre les Pays-Bas, c’est très difficile de rester sur le banc et ne pouvoir rien faire. J’ai pu rejouer contre la Pologne et je suis très content. »

Kylian Mbappé s’est cassé le nez, lors du match entre l’équipe de France et l’Autriche.

Pourquoi est-ce que l’équipe de France ne marque pas ?

« (Rires). On ne met pas les occasions que l’on se crée. Il faut vraiment que ça ne reste pas dans la tête des gars. Le plus important est de se les créer, bien sûr qu’il faut les mettre. Aucun joueur ne s’est dit : ‘je vais rater’. Ça a été problématique en phase de groupes, il ne faut pas se le cacher. C’est une autre compétition qui commence, c’est la mort subite. Il faut mettre les occasions demain, je suis sûr qu’on va mettre des buts. »

Que peut vous apporter le 4-4-2 losange ?

Peu de grands joueurs sont en très grande forme dans cet Euro. Faîtes-vous aussi ce constat ?

« On espère que les Français vont se réveiller. Il ne faut pas se donner d’excuse. On n’a pas été sur une phase de groupes de haut niveau, on est qualifiés, on a l’opportunité d’aller en quarts de finale. Il faudra se montrer, élever notre niveau de jeu. On va jouer contre une bonne équipe et si on ne gagne pas, on va rentrer à la maison. Dans le groupe, il y a eu une prise de conscience. Tout le monde est prêt à tout donner pour demain, et faire le match qu’il faut. »

Redoutez-vous que les défenseur belges puissent jouer sur votre blessure au nez ?

« C’est une possibilité. Quand tu joues avec le nez cassé et que tu ne te fais pas opérer, tu deviens une cible. Le contact avec Robert Lewandowski ? Je pense qu’il n’a pas fait exprès. Ma réaction a été instinctive. Je savais dans quoi je m’embarquais. Ce n’est pas une situation nouvelle. Je peux être amené à recevoir des coups, mais je suis prêt à tout donner pour ce maillot et aider la France à avoir des résultats. Mon nez est déjà cassé, il ne va pas plus se casser (rires). »

Mbappé : « On a le groupe et le staff capables de relever ce genre de défis »

Les élections législatives ont lieu ce 30 juin …

« Si vous ne posez pas beaucoup de question, je peux aller voir les résultats après (rires). On va attendre les résultats à 20 heures, je vais me brancher et regarder. On verra ce qu’il se passera. Il y a aussi 7 juillet (le deuxième tour des élections législatives). »

Avez-vous besoin de cette pression pour monter ce niveau-là ?

« Je pense, oui. Ces dernières années, quand on ne s’était pas réveillé, on est rentré à la maison. Ces matchs, on n’a pas le choix. Vous êtes obligés de montrer le meilleur visage possible. On sait dans quoi on s’embarque, on sait que ça ne va pas être difficile. On a le groupe et le staff capables de relever ce genre de défis. »

Que vaut la Belgique, selon vous ?

« Elle a perdu contre la Slovaquie, c’était le premier match des phases de groupes. On n’a pas battu la Pologne, ni les Pays-Bas. C’est une bonne équipe, qui a perdu des joueurs importants. La nouvelle génération est arrivée et les jeunes joueurs ont faim. C’est toujours une menace, il y a toujours des joueurs importants. On est très impatients de jouer contre eux. »

Faut-il oublier les bons souvenirs de 2018 et de 2021 pour bien aborder ce match ?

« Nous les avons oubliés. Eux, je ne pense pas. On ne va pas commencer le match avec 1-0. Sur le terrain, personne ne va penser à ça. De 2018, il ne reste pas énormément de joueurs des deux équipes. N’Golo est encore là, oui (rires). »

Kylian Mbappé et l’équipe de France vont retrouver la Belgique, trois ans après le dernier affrontement entre les deux nations.

Êtes-vous déjà dans le groupe Whatsapp du Real Madrid ? Avez-vous contacté Thibault Courtais au sujet du match contre la Belgique ?

« Non, pas encore (rires). Cela ne devrait plus tarder. Je ne lui ai pas parlé. Tant mieux qu’il ne soit pas là, avec lui, ça aurait été plus dur. »

Vous avez enfin marqué lors de l’Euro. Pensez-vous que la machine est lancée ?

« Je veux toujours marquer des buts. Le plus important est que l’équipe en marque. »

Kylian Mbappé a marqué son premier but de l’Euro 2024, face à la Pologne.

Mbappé : « Jouer avec un masque, c’est une horreur absolue »

Êtes-vous « vacciné » pour jouer de la tête ?

« Je n’en ai pas mise depuis ma blessure. S’il faut, je vais la mettre. On est concentré, parce qu’on sait que c’est important de marquer des buts. On ne doute pas. »

Vous avez utilisé plusieurs masques depuis votre blessure, pourquoi ?

« Jouer avec un masque, c’est une horreur absolue. A chaque fois, il y avait quelque chose qui n’allait pas. C’est difficile, ça limite la vision, la sueur reste bloquée… J’avais l’impression que j’étais en 3D et que j’étais invité à l’Euro en VIP (rires). Dès que je peux l’enlever, je vais l’enlever. C’est chiant.  Ma compétition va être comme ça, et en aucun cas, ça va être un excuse. Je peux quand même dire merci au masque. »

Kylian Mbappé doit porter un masque, depuis sa blessure au nez contre l’Autriche.

Où en êtes-vous dans la rédaction du communiqué collectif, à propos des élections européennes ?

« Pas mal d’éléments ont retardé ce communiqué : ma blessure, les résultats … Il va falloir qu’on fasse quelque chose, on va se réunir avec les gars pour voir. Des événements ont parasité tout ça. »

Quelle est votre relation avec Marcus Thuram ? Son profil vous permet-il d’être plus libre ?

Pendant le Mondial 2018, vous avez commencé à entrer dans la compétition à partir des huitièmes de finale. On sent que depuis, vous avez perdu un peu d’explosivité …

« Tout joueur évolue. J’ai changé, j’ai préparé mon corps à jouer des saisons plus pleines. Le rythme des matchs et des saisons, on va potentiellement jouer sept compétitions avec le Real Madrid. »

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