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·2 dicembre 2024
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L'ASSE a une nouvelle fois coulé loin de ses bases. Timothée Maymon et Antoine Chirat sont revenus sur la déroute des Verts ce dimanche soir dans le Sainté Night Club. Colère et frustration. Extraits.
Antoine Chirat (Onze Mondial) : "Mon sentiment ? La déception, clairement. On sortait de matchs où on avait vu une certaine dose de courage de la part de cette équipe. Je pense à cette victoire arrachée contre Montpellier. Et là, on s’aperçoit que cette équipe de l’ASSE, dès qu’un petit grain de sable vient enrayer la mécanique d’Olivier Dall’Oglio et de ses hommes, c’est la catastrophe. Cette équipe, dès qu’un élément contrarie ses plans, n’arrive pas à relever la tête, à faire face. Depuis le début de la saison, c’est toujours la même histoire. Et c’est très inquiétant pour les semaines à venir si ce problème n’est pas réglé.
Il faut savoir réagir aux imprévus, aux situations contraires comme cette main de Cafaro qui amène le penalty. Mais cette équipe, au lieu de se battre, semble perdre tous ses moyens dès que tout ne se déroule pas comme prévu ou que ça ne va pas dans son sens."
Timothée Maymon : "Beaucoup de colère, pour plusieurs raisons. La première est personnelle : hier, j’ai passé une bonne partie du match dans le parcage visiteurs. Voir 600 supporters faire 10 heures de bus pour arriver, se faire gazer, entrer en retard dans le stade, et finalement assister à une telle débâcle, c’est insupportable. Certains diront que c’est le lot de tous les matchs à l’extérieur, et c’était sûrement pire à Nice. Peut-être. Mais hier, c’était plus marquant pour moi parce que j’étais dans le parcage. Et honnêtement, ça met en rage. Tu vois les visages des supporters défaits, tu te rends compte des sacrifices faits pour suivre cette équipe, et ça, c’est dur à encaisser. Moi, j’ai eu la chance de rentrer confortablement en train, mais pour eux, c’était 10 heures de retour avec 5 buts dans les valises. C’est très dur.
Au-delà de ça, je suis très en colère contre Cafaro. Certains diront que l’équipe n’a pas su réagir après son carton rouge, mais peu importe. Il éclate le match tout seul. Sur sa frappe, il a le temps de placer, mais choisit une frappe forte qui touche le poteau. Ça arrive. Mais ensuite, cette manchette... Il faut réaliser qu’à ce moment-là, Rennes n’était pas supérieure. Jusqu’au penalty, c’était équilibré, et même, on avait la meilleure occasion avec ce poteau de Cafaro. Son geste flingue tout : un match, une semaine de travail, une préparation entière. Peu importe que l’entraîneur soit le meilleur ou le pire, un tel geste détruit tout ce qui a été mis en place.
On dira que c’est un mauvais réflexe. Non, c’est une erreur coupable. Le geste est volontaire, le rouge est mérité, et il ruine la rencontre. Quand on joue le maintien, ce genre de match n’est peut-être pas à gagner, mais il faut au moins grappiller un point.
Bref, je suis en colère contre Cafaro. J’espère qu’il a le recul nécessaire pour être en colère contre lui-même, car pour moi, il flingue la rencontre."
Antoine Chirat (Onze Mondial) : "Son comportement est presque ridicule : cette colère contre l’arbitre alors qu’il sait parfaitement qu’il est fautif. Les images parlent d’elles-mêmes : il sait très bien qu’il a touché le ballon de la main, et cette main est largement décollée du corps. Mathieu Cafaro a 27 ans, bientôt 28 en début d’année. C’est un joueur expérimenté qui a déjà évolué en Ligue 1 et qui a contribué à faire remonter l’ASSE dans l’élite. Il n’a pas le droit d’abandonner son équipe de cette façon, et encore moins après une première demi-heure où Sainté était consistant, solide, et pas mis en danger par Rennes.
C’est une faute professionnelle et elle coûte très cher à un moment crucial, alors que l’ASSE cherchait à se relancer, à enfin enclencher une série. D’autant plus face à une équipe rennaise déjà en grande difficulté et en plein doute avant ce match. C’était un moment clé de la saison, un match important pour espérer un tournant positif. Et lui, il vient complètement gâcher cette opportunité.
On pourra reparler ensuite de la réaction des autres joueurs, de leur caractère, etc., mais il est clair que, sur cet instant précis, Cafaro compromet une chance précieuse pour l’ASSE de véritablement se relancer."