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·5 luglio 2025
France - Angleterre (F) : les confrontations entre soeurs ennemies qui ont marqué les esprits

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·5 luglio 2025
Avant le choc de la première journée de l'Euro 2025 féminin entre la France et l'Angleterre ce samedi 5 juillet en Suisse (21h), retour sur les confrontations marquantes entre les deux sélections.
Un France - Angleterre ne laisse jamais indifférent. Qu'importe la discipline. Le rendez-vous entre les Bleues de Laurent Bonadei et les Three Lionesses ce samedi 5 juillet (21h) dans le cadre de la première journée de l'Euro 2025 en Suisse n'échappe pas à la règle. Mais avant le coup d'envoi à Zurich, ce duel entre deux sélections favorites à la victoire finale a de quoi rappeler quelques confrontations mémorables entre soeurs ennemies. Dont l'une, en particulier, lors de l'année 2002 ...
Le 16 novembre 2002 plus précisément, la sélection française joue une grande partie de son histoire. Ce jour-là, elle accueille au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne l'Angleterre en barrage retour à la Coupe du monde 2003 en Chine. Qualifiée lors des deux précédents Euro (1997, 2001) mais jamais encore pour un Mondial, une équipe de France en pleine évolution entame ce grand rendez-vous en pole position. Grâce à un but de l'emblématique Marinette Pichon, devenue la première footballeuse française de l'histoire à jouer à l'étranger (elle a rejoint les États-Unis un an plus tôt), les Bleues d'Elisabeth Loisel ont remporté le match aller de l'autre côté de la Manche durant le mois d'octobre (1-0).
Dans le Forez, ce choc franco-anglais rassemble 23.680 supporters. Soit un record d'affluence français et européen pour un match féminin à l'époque. C'est dire l'enjeu pour une sélection de plus en plus respectée et considérée : par ses adversaires, mais aussi en son propre pays. Alors les Bleues, portées par leur avantage et un soutien inédit, s'accrochent à leur rêve en dominant une deuxième fois l'Angleterre grâce à une réalisation de Corinne Diacre cette fois-ci (1-0). Sous les yeux de l'illustre Aimé Jacquet, alors DTN et grand soutien des Tricolores, les larmes coulent de joie. Elles l'ont fait ! Pour la première fois de son histoire, l'équipe de France version féminine va disputer une Coupe du monde. Compétition d'ailleurs exportée de la Chine aux États-Unis en raison de la grippe avière. Elisabeth Loisel et ses joueuses y termineront à la troisième place de leur groupe, éliminées dès le premier tour. Mais le principal est ailleurs et l'avancée considérable.
Les années passent et l'équipe de France progresse. Si elle ne parvient pas à se qualifier pour l'édition 2007 de la Coupe du monde, elle est désormais une invitée assidue de l'Euro. Pour franchir un nouveau palier, la Fédération française de football (FFF) décide de confier les rênes de la sélection féminine à Bruno Bini, l'ancien coach des U16 et U19 tricolores. Bonne pioche. Pour son premier Euro, le sélectionneur brise le plafond de verre du premier tour et qualifie les Bleues pour leur premier quart de finale. Deux ans plus tard, direction l'Allemagne pour prendre à un deuxième Mondial. Lors de la phase de groupes, les coéquipières de Camille Abily assurent et prennent la deuxième place, synonyme de qualification pour les quarts.
À Leverkusen, les joueuses de Bruno Bini croisent le fer avec l'Angleterre. Le finaliste malheureux du dernier Euro lance les hostilités juste avant l'heure de jeu, en ouvrant le score grâce à Scott (59e). La France s'accroche à son destin et répond dans les derniers instants par Élise Bussaglia (88e, 1-1). Direction la prolongation, puis les tirs au but pour une place en demi-finale. À ce petit jeu, et malgré le raté d'Abily sur la première tentative, les Bleues se montrent plus adroites (4 tab à 3) et bottent les Anglaises de la compétition. Mais dans le dernier carré, les États-Unis (1-3) stoppent l'épopée française, pas récompensée par un podium lors du match pour la troisième perdue contre la Suède (1-2).
En 2013, l'équipe de France fait désormais partie des nations qui comptent dans le concert international féminin. Demi-finaliste du Mondial 2011, elle a récidivé un an plus tard en atteignant le dernier carré des Jeux Olympiques de Londres. C'est donc parmi les favorites qu'elle démarre l'Euro 2013 en Suède. Son premier tour confirme ses dispositions, avec des succès sur la Russie (3-1) et l'Espagne (1-0) pour commencer. Puis viens le troisième match de poule contre ... l'Angleterre. Cette dernière est bien mal embarquée après sa défaite initiale contre la Roja (2-3) et son nul face à la Russie (1-1). La victoire face à des Bleues déjà qualifiées est indispensable.
Le sélectionneur Bruno Bini, qui dispute là son dernier tournoi aux commandes de la sélection, se permet même de faire de faire tourner. Une aubaine pour les Three Lionesses ? Pas vraiment. Neuf minutes à peine et Eugénie Le Sommer éloigne encore un peu plus son adversaire d'une qualification au prochain tour. En deuxième mi-temps, Louisa Necib (62e) et Wendie Renard (64e, 3-0) achèvent carrément tout espoir des Anglaises, giflées par un adversaire qui semble avoir pris une longueur d'avance. Auteur d'un trois sur trois au premier tour, les Tricolores sont toutefois refroidies en quart de finale, éjectées par le Danemark aux tirs au but (1-1, 2 tab à 4). Une énorme désillusion.
Deux ans plus tard, le tirage au sort veut que Françaises et Anglaises se retrouvent une nouvelle fois dans la même poule lors de la Coupe du monde au Canada. Et ça tombe bien : les deux sélections rivales ont rendez-vous dès leur entrée en lice à Moncton, à l'est du pays. Les conditions n'y sont pas franchement idéales. Outre le synthétique, de fortes rafales de vent n'aident pas les deux équipes à produire du jeu. Alors les joueuses du nouveau sélectionneur Philippe Bergeroo s'en remettent à la buteuse Eugénie Le Sommer pour décanter la partie avant la demi-heure de jeu.
Sur une frappe puissante et soudaine à l'entrée de la surface, l'attaquante bretonne donne l'avantage à son équipe (29e, 1-0), qui ne le lâchera plus. L'entrée en matière est réussie. Si elles se font peur contre la Colombie lors du deuxième match (0-2), les obligeant à dérouler contre le Mexique (5-0) lors du troisième, les Bleues sortent en tête du groupe malgré le même nombre de points que l'Angleterre (2e, 6 pts). Tombeuses de la Corée du Sud en huitièmes de finale (3-0), elles stopperont leur aventure en quarts de finale, de nouveau dominées aux tirs au but par l'Allemagne (1-1, 5 tab à 4). Les Anglaises, pour leur part, pousseront l'épopée jusqu'à la troisième place.
Décidément, les soeurs ennemies ne se lâchent plus. Pour la quatrième compétition internationale consécutive (Euro/CDM confondus, ndlr), les Three Lionesses doivent en découdre avec des Bleues désormais sous la houlette d'Olivier Echouafni. Le choc a lieu en quarts de finale. Pour en arriver-là, les Anglaises ont tranquillement géré contre l'Écosse (6-0), l'Espagne (2-0) et le Portugal (2-1). De leur côté, les Tricolores ont un peu galéré, dominant l'Islande d'une courte tête (1-0) avant de partager les points avec la Suisse (1-1) et l'Autriche (1-1). Conséquence : elles héritent donc de l'Angleterre pour le premier match à élimination direct du tournoi aux Pays-Bas.
À Deventer, le 30 juillet 2017, les partenaires de Lucy Bonze décident de se venger des dernières défaites en crucifiant leurs adversaires pile à l'heure de jeu par Jodie Taylor (60e, 1-0). Ironie du sort : nommé un an plus tôt, le sélectionneur français vit là la première et unique défaite d'un mandat qui prend fin dans la foulée de l'élimination. Corinne Diacre, l'ancienne internationale, s'apprête à prendre la relève. Les Bleues disent également au revoir à un monument avec la retraite internationale de Camille Abily, 183 sélections 36 buts au compteur. À noter que l'Angleterre rend les armes en demi-finale, balayée par le futur champion néerlandais (3-0).
Bilan des confrontations France-Angleterre : 13 victoires françaises, 9 nuls et 5 victoires anglaises
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