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·18 aprile 2025

Entre chaos et effervescence, les supporters de l’OL ont tout connu à Old Trafford

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Face à l’organisation chaotique des services de Manchester United, certains supporters de l’OL ont manqué une grosse partie de la rencontre à Old Trafford. Mais, une fois le parcage rempli, les quelque trois mille Lyonnais ont éteint l’ensemble du stade avant de prendre un énième coup de massue.

De notre envoyé spécial à Manchester pour ManU - OL.

Cela devait être une soirée de rêve. Jusqu’à la 110e minute, elle avait clairement pris cette direction pour les 3 000 supporters de l’OL qui avaient pris place dans le parcage d’Old Trafford. Et finalement, dix minutes de l’enfer ont fait ressurgir les démons de cette soirée qui avait débuté sous les pires auspices. Car, tout avait pourtant bien commencé. Comme l’avaient conseillé les Bad Gones et les Lyon 1950, les courageux Lyonnais ayant fait le déplacement à Manchester ont pris possession des bars et de Shambles Square au nord du centre-ville mancunien. Le rendez-vous de 15h a permis de lancer les chants et de tranquillement monter en température. Quand dans le même temps, Maxime Gonalons, qui s’est rappelé quelques souvenirs de 2009 non loin de là à Liverpool, s’est mêlé à la fête, rien ne laissait indiquer que ce cortège allait virer au cauchemar.


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La venue jusqu’à Old Trafford s’est déroulé sans heurts, mais on ne va pas se mentir, quand à 19h (heure locale), le parcage sonnait encore creux, les nombreux journalistes français présents ont senti qu’il se passait quelque chose. L’instinct avait vu juste avec un parcage bloqué devant les grilles du stade par les services de sécurité et la police anglaise. Certains ont bien réussi à rentrer et à se faire entendre au moment où Lucas Perri puis ses partenaires ont foulé la pelouse mancunienne pour l’échauffement. Mais on était loin de l’embrasement espéré en tribunes.

"On nous a baladés de droite à gauche, les stadiers nous riaient au nez"

C’est plutôt dehors que les échanges ont commencé à être animés. Au fur et à mesure que l’heure avançait, les Lyonnais comprenaient pour la plupart qu’ils allaient manquer le coup d’envoi. Le tout sans explication claire du pourquoi du comment de cette attente. "On a fini compressé comme des animaux. On avait l’impression d’être en cage", nous confie Loïc, arrivé devant le stade aux alentours de 18h30, soit une heure et demie avant le coup d’envoi. Au match aller, des incidents avaient éclaté entre les forces de police françaises et les supporters mancuniens, coupables d’avoir voulu quitter le parcage au coup de sifflet au lieu de rester à leur place. Pour certains comme Tom, il y a "eu peut-être une vengeance des Anglais par rapport à cet épisode."

Est-ce le cas ? Difficile à savoir, mais l’organisation d’un tel évènement et la prise en charge d’un tel contingent soulève logiquement une question. Depuis plus d’une semaine, l’OL avait communiqué sur la venue de plus de 2 500 supporters. Manchester United savait et pourtant "les stadiers français et anglais ont été rapidement débordés", assure Théophile. Chacun se renvoyant la balle, les choses n’ont pas forcément avancé plus vite qu’espérée et la crispation a commencé à gagner les rangs du cortège. Après toute une journée à enchaîner les correspondances en avion, regarder le début du match sur un smartphone n’était pas forcément le plan initial. La frustration et l’énervement ont entraîné des mouvements de foule, "écrasant certaines personnes contre des barrières en métal".

"Ils nous ont volé notre rêve"

Au compte-goutte, les supporters sont rentrés un à un "car les entrées du stade ne laissaient pas plus de place, c'étaient presque des portes de toilettes" et il a fallu attendre la demi-heure pour que le parcage affiche complet, même si les ennuis n’ont pas forcément pris fin. "Il y avait deux parties dans le parcage et ceux qui n’étaient pas dans l’officiel entre guillemets, on a dû rester assis, c’était une honte", souffle Tom, tandis que Théophile nous confie qu’il "a fallu batailler pour avoir le droit d’aller aux toilettes avant les prolongations. On m’a refusé d’aller boire sur le but de Tolisso alors que je ne me sentais pas bien."

Le scénario du match n’a malheureusement pas forcément aidé à faire redescendre la pression. Ayant déjà raté l’ouverture du score de Manuel Ugarte à la 10e minute, "ce qui a créé encore plus de tensions avec les stadiers", la plupart des supporters absents sur le moment ont pris un nouveau coup de massue avec le but du break de Diogo Dalot juste avant la pause. Et pourtant, dans cette soirée vouée à l’échec, les supporters ont joué leur rôle de douzième homme dans cet Old Trafford qui ne vibre que par intermittence. Ce soutien populaire, Corentin Tolisso concède "qu’il nous a portés pour revenir dans le match en deuxième mi-temps".

"L'ambiance dans le parcage était dingue"

Comme un symbole, c’est au moment où le parcage commence à craquer quatre fumigènes, sous les sifflets anglais, que l’espoir renaît avec ce but du 2-1 qui relance tout. Il n’en fallait pas plus pour que le volume sonore du parcage augmente encore un peu et plonge ensuite dans l’ivresse avec l’égalisation de Tagliafico. Les "On est chez nous" ont été plus qu’appropriés pendant une heure, car l’OL donnait l’impression de jouer à domicile avec ce 3-2 puis 4-2 en faveur des joueurs de Paulo Fonseca. "L’ambiance en parcage a été dingue, ça a fait passer un peu la pilule".

Quand les fans de ManU quittaient le club et restaient muets, filmant les chants rhodaniens comme impressionnés, les Lyonnais se voyaient déjà en demi-finale. Comme beaucoup d’ailleurs. Le retour à la réalité n’en a été que plus terrible avec cette élimination. Les supporters ont bien vécu une soirée historique comme ils l’attendaient, seulement plus que la fin de l’aventure Ligue Europa, c’est la colère qui prédomine. "Ils nous ont flingué notre rêve", peste Loïc. Ce qui devait être un "Théâtre des Rêves" a viré au cauchemar.

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