Edito – PSG 2025-2026 : Saison charnière entre rêve et péril après le sacre européen | OneFootball

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·29 giugno 2025

Edito – PSG 2025-2026 : Saison charnière entre rêve et péril après le sacre européen

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La saison 2025-2026 s’annonce comme un véritable carrefour dans l’histoire récente du Paris Saint-Germain. Après une saison 2024-2025 exceptionnelle marquée par un triplé historique – Ligue 1, Coupe de France et surtout la première Ligue des champions du club – le PSG entre dans une nouvelle dimension. Mais ce succès, tant espéré et célébré, a un revers : il place le club face à des défis inédits, dans un contexte où le calendrier n’a jamais été aussi chargé. Entre la Coupe du Monde des Clubs, une préparation estivale tronquée, la multiplication des compétitions et la menace de blessures, la saison à venir promet d’être des plus périlleuses et déterminantes pour l’avenir du projet parisien.

Un calendrier infernal : l’enchaînement des compétitions

Coupe du Monde des Clubs : un été sans répit

L’été 2025 ne ressemble à aucun autre pour le PSG. Qualifié pour la nouvelle Coupe du Monde des Clubs, organisée aux États-Unis du 15 juin au 13 juillet, le club de la capitale doit prolonger sa saison bien au-delà de la finale de la Ligue des champions.


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Cette compétition, qui regroupe les meilleures équipes du monde, est une vitrine inédite, mais aussi un piège : elle prive les joueurs de repos, alors que la saison précédente a déjà été éprouvante. Luis Enrique, conscient de l’enjeu, l’a résumé ainsi : « Nous voulons marquer l’histoire, mais il faudra gérer l’humain avant tout » (L’Équipe, juin 2025).

Ligue 1 : un marathon national

Le championnat de France, dont le coup d’envoi est repoussé au 16 août pour les clubs européens, reste la colonne vertébrale de la saison. Mais avec un calendrier resserré, chaque point perdu pèsera lourd. Le PSG, champion sortant, sera attendu partout, et la moindre baisse de régime pourrait relancer la concurrence. La Ligue 1, souvent considérée comme un terrain d’expérimentation pour la rotation, deviendra cette saison un vrai test de gestion d’effectif.

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MUNICH, GERMANY – MAY 31: Luis Enrique, Head Coach of Paris Saint-Germain, reacts with Ousmane Dembele of Paris Saint-Germain as he walks past the UEFA Champions League trophy after collecting his winners medal after defeating FC Internazionale, to secure Paris Saint-Germain’s first ever UEFA Champions League title in the club’s history and a record UEFA Champions League Final winning scoreline of 5-0, following the UEFA Champions League Final 2025 between Paris Saint-Germain and FC Internazionale Milano at Munich Football Arena on May 31, 2025 in Munich, Germany. (Photo by Justin Setterfield/Getty Images)

Ligue des champions : défendre son trône

Après avoir enfin décroché la coupe aux grandes oreilles, Paris devra défendre son titre dans une compétition qui s’annonce plus relevée que jamais. Le nouveau format, avec une phase de ligue élargie, impose huit matchs de très haut niveau dès l’automne.

L’intensité sera maximale, la marge d’erreur réduite, et chaque blessure ou coup de mou pourrait avoir des conséquences immédiates sur le parcours européen. On a déjà vu cette saison qu’il faut être très vite dans le rythme au risque de passer à la trappe.

Coupes nationales et Supercoupe d’Europe : des trophées à ne pas négliger

La Coupe de France, remportée en 2025, reste un objectif historique et populaire. Le PSG devra aussi disputer le Trophée des Champions (contre l’Olympique de Marseille), ce qui constitue un match très important pour les deux clubs avec de l’intensité et la Supercoupe d’Europe, face à Tottenham, le 13 août à Udine. Autant d’échéances qui alourdissent un peu plus le calendrier et compliquent la gestion des temps de jeu.

Le PSG aura l’occasion de glaner un Trophée qu’il ne possède pas, mais ce match arrive très (trop ?) tôt. Tottenham va se préparer pour cette échéance alors que les Parisiens, avec les vacances, auront peu de jours pour lancer une préparation estivale qui semble compliquée à mettre en œuvre.

Trêves internationales : un casse-tête permanent

La saison sera rythmée par plusieurs fenêtres internationales (septembre, octobre, novembre, mars), au cours desquelles la quasi-totalité de l’effectif sera mobilisée. Les Bleus, mais aussi les sélections sud-américaines et africaines, compteront sur les cadres parisiens.

Les sud-américains jouent très souvent le mercredi avant le retour de la Ligue 1 le week-end, sont souvent indisponibles après les longs voyages. Didier Deschamps, interrogé sur la question, a récemment déclaré : « Les joueurs sont sursollicités, mais les équipes nationales ne peuvent pas se priver de leurs meilleurs éléments » (RMC Sport, juin 2025). La fatigue accumulée lors de ces déplacements, parfois longs et éprouvants, est un facteur de risque supplémentaire.

Coupe d’Afrique des Nations (CAN) : des absences majeures à prévoir

La CAN 2026, organisée en janvier-février, privera le PSG de plusieurs joueurs clés, dont Achraf Hakimi (Maroc). Ces absences en pleine saison, au moment où les matchs s’enchaînent, pourraient s’avérer très préjudiciables, surtout si l’effectif est déjà touché par des blessures ou une fatigue généralisée. Hakimi sera alors le joueur dans le monde qui a le plus enchainé.

Des Jeux Olympiques en 2024, en passant par une préparation tronquée en 2024, puis une saison de tous les titres, la Coupe du Monde des Clubs (actuellement), la fin de l’année 2025 avec le PSG et la Coupe d’Afrique des Nations en 2026, il n’aura jamais lâché du lest. Est-ce qu’il arrivera à rester en bonne santé ? On l’espère pour lui, mais à force de tirer sur la corde, elle finira par céder.

Les risques accrus pour l’effectif parisien

Fatigue et récupération : un équilibre menacé

La gestion de la fatigue sera l’un des enjeux majeurs de la saison. Avec seulement trois semaines de repos (peut-être moins pour certains), les organismes risquent de tirer la sonnette d’alarme dès l’automne. La saison passée, le PSG avait pu compter sur une profondeur de banc et une rotation intelligente, mais la donne change : l’accumulation des matchs, la pression du résultat et l’absence de véritables coupures menacent l’équilibre physique et mental du groupe. .

Les experts médicaux du club redoutent une explosion des blessures musculaires, comme l’a rappelé le docteur Rolland : « Le vrai danger, c’est l’enchaînement sans récupération. Le corps finit toujours par réclamer son dû » (Le Parisien, mai 2025).

Blessures : un danger démultiplié

La fin saison 2024-2025 est déjà été marquée par quelques absences notables (Dembélé, Barcola avec L’Equipe de France), mais la gestion des blessures s’annonce encore plus complexe. L’exposition accrue, le manque de préparation et la répétition des efforts augmentent mécaniquement le risque de blessures graves.

Un joueur clé absent plusieurs semaines pourrait compromettre les ambitions du club, comme l’a montré la difficulté à remplacer Marquinhos lors de son indisponibilité en février dernier. Carlo Ancelotti, interrogé sur la question du calendrier, confiait récemment : « C’est inhumain de demander autant aux joueurs. La gestion de l’effectif sera plus importante que jamais » (Sky Italia, juin 2025).

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Luis HENRIQUE Head Coach of PSG during the FIFA Club World Cup 2025 match between Paris and Atletico de Madrid at Rose Bowl Stadium on June 15, 2025 in Pasadena, California. (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport) – Photo by Icon Sport

Gestion de l’effectif et profondeur de banc

Face à ce défi, la gestion de l’effectif sera cruciale. Luis Enrique devra s’appuyer sur la profondeur de son banc, intégrer progressivement les jeunes et espérer un mercato estival intelligent, capable de renforcer certains postes clés (latéral gauche, milieu relayeur) sans pour autant avoir trop de joueurs car il est difficile pour Luis Enrique de disposer de joueurs et de devoir les laisser sur le côté (si aucune blessure n’est à déplorer). La rotation ne sera plus un luxe mais une nécessité absolue.

La capacité du staff à maintenir l’implication de tous, à gérer les frustrations et à anticiper les coups durs sera déterminante pour éviter l’effondrement physique et mental du groupe. C’est un défi à la hauteur de Luis Enrique, capable de très bien gérer un groupe comme il nous l’a montré, mais une nouvelle saison sans blessure notable (comme en 2024/2025) semble presque impossible.

Les enjeux sportifs et institutionnels

Confirmer après le sacre européen

Le PSG aborde cette saison avec un statut inédit : celui de champion d’Europe en titre. Cette nouvelle dimension s’accompagne d’attentes immenses, en interne comme en externe. Les supporters rêvent d’une domination durable, les sponsors attendent des retombées mondiales, et la direction veut asseoir le club parmi les références du football mondial. Mais cette pression peut vite devenir un fardeau, surtout si les premiers résultats sont décevants ou si les blessures s’accumulent.

L’image du club, patiemment construite, pourrait être écornée en cas de saison blanche ou de fiasco dans les grandes compétitions. On rappelle que cette saison, personne ne croyait au PSG et que cela leur a permis d’avancer tranquillement, presque dans l’ombre. La donne va changer, le PSG devient une cible pour les équipes qui rêvent de faire tomber un club qui a été tant admiré cette année.

L’ambition de tout gagner… au risque de tout perdre ?

La tentation sera grande de vouloir tout jouer à fond : Ligue 1, Ligue des champions, Coupes, Coupe du Monde des Clubs. Mais le risque de dispersion est réel. Le PSG devra faire des choix, prioriser certaines compétitions et communiquer clairement sur ses ambitions. Pep Guardiola, souvent confronté à ce genre de dilemme, résumait la situation ainsi : « Il faut parfois accepter de ne pas tout gagner pour durer au plus haut niveau » (The Guardian, avril 2025).

La gestion des egos, la frustration des joueurs mis au repos, la pression médiatique : autant de défis à relever pour éviter de tout perdre en voulant tout gagner. Le club devra aussi anticiper les critiques, parfois injustes, qui ne manqueront pas d’accompagner le moindre accroc.

Conséquences à court terme

Dès les premières semaines, on pourrait voir un PSG en mode gestion, avec des rotations massives et des choix forts sur certaines rencontres. Le risque, c’est de perdre des points en Ligue 1 ou de manquer de rythme en Ligue des champions. Une blessure majeure dès l’automne – sur un joueur comme Vitinha ou Hakimi – aurait un impact immédiat sur la dynamique collective.

À court terme, la cohésion du groupe et la capacité du staff à maintenir la confiance seront déterminantes pour éviter que la fatigue ne se transforme en spirale négative. Enfin, une mauvaise gestion de ce calendrier pourrait aussi peser sur le mercato d’hiver, forçant le club à recruter dans l’urgence ou à revoir ses ambitions à la baisse.

Il ne sert à rien de spéculer sur ce qui peut arriver, mais prévenir des problèmes potentiels est aussi une des missions du coach, du directeur sportif et du club en général. Paris est sur le toit de l’Europe, y rester sera périlleux.

Voici un panorama chiffré de la saison à venir pour le Paris Saint-Germain, toutes compétitions confondues, hors éventuelles prolongations et barrages.

Ligue 1

  1. 34 matchs (championnat à 18 équipes, aller-retour)

Ligue des champions

  1. Phase de ligue : 8 matchs minimum (nouveau format)
  2. Phase à élimination directe : jusqu’à 8 matchs supplémentaires (barrage aller-retour, huitièmes, quarts, demies, finale)
  3. Total maximum : 16 matchs

Coupe de France

  1. Entrée en 32es de finale : 1 match minimum, jusqu’à 6 en cas de finale

Supercoupe d’Europe

  1. 1 match (face à Tottenham à Udine, le 13 août 2025)5

Coupe du Monde des Clubs

  • Phase de groupes : 3 matchs minimum
  • Jusqu’à la finale : 7 matchs maximum (selon le parcours, format à 32 équipes)

Trophée des Champions

  1. 1 match (en ouverture de saison, si confirmé)

Trêves internationales

  1. 6 fenêtres FIFA (septembre, octobre, novembre, mars, plus éventuellement juin), soit 2 matchs par trêve pour chaque joueur appelé
  2. Jusqu’à 12 matchs pour les internationaux majeurs (hors blessures ou choix du sélectionneur)

Coupe d’Afrique des Nations (CAN)

  1. Pour les joueurs concernés (ex : Hakimi) : 3 à 7 matchs possibles selon le parcours, du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.

Synthèse chiffrée (hors doublons, hors amicaux, hors prolongations)

Un joueur cadre du PSG, international et engagé sur tous les fronts, pourrait donc disputer entre 48 et 64 matchs officiels avec son club, auxquels s’ajoutent jusqu’à 19 matchs en sélection nationale (trêves + CAN), soit potentiellement plus de 80 matchs sur la saison en cas de parcours parfait et d’absence de blessure.

Conséquence immédiate

  • Risque de surmenage et de blessures accru
  • Gestion de l’effectif et rotation obligatoire
  • Possibles absences lors des périodes clés (CAN, trêves FIFA)
  • Impact sur la performance en fin de saison, notamment lors des échéances européennes et nationales décisives

Une saison charnière, entre rêve et péril

Jamais le PSG n’a abordé une saison avec autant d’interrogations et de promesses. La conquête de l’Europe a ouvert de nouveaux horizons, mais elle impose aussi des exigences inédites. Entre un calendrier surchargé, une préparation tronquée, des risques accrus de blessures et une pression maximale, le club de la capitale joue gros.

Cette saison 2025-2026 sera un révélateur : celui de la capacité du PSG à s’installer durablement au sommet, ou au contraire à payer le prix de ses ambitions démesurées. Aux joueurs, au staff et à la direction de prouver que Paris est vraiment « magique », même quand les vents sont contraires.

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