Droits TV – Ligue 1 : Pas de produit « low cost », la LFP va « mettre les moyens » pour ne pas imiter DAZN | OneFootball

Nicolas de Tavernost, directeur général de LFP Media, a assuré que la Ligue de Football Professionnel ne commercialisera pas un produit « low cost » comme cela pouvait être le cas avec DAZN.

Le 1er juillet dernier, le collège des présidents de clubs de Ligue 1, le Comité de Supervision de LFP Media et le Conseil d’Administration de la Ligue de Football Professionnel (LFP) adoptaient à l’unanimité la création d’une plateforme TV et digitale entièrement dédiée à la Ligue 1 McDonald’s, ce que l’on appelle plus communément la Chaîne 100% Ligue 1. Il s’agit de l’un des multiples dossiers sur lesquels Nicolas de Tavernost, directeur général de LFP Media depuis le 23 avril. Ce dernier a récemment affiché sa confiance vis-à-vis du projet élaboré par ses équipes, lui qui a tenu à rappeler dans L’Équipe que « cette solution a été adoptée avec efficacité aux Pays-Bas » et qu’elle a permis de mieux valoriser les droits du football néerlandais.

Canal+, pas une nécessité

Le football français doit néanmoins une nouvelle fois composer sans Canal+, qui ne distribuera pas les matchs de Ligue 1 (si ce n’est celui détenu par beIN Sports) la saison prochaine. Si cela inquiète le grand public, ce n’est pas le cas de Nicolas de Tavernost : « Nous avons fait beaucoup d’efforts pour tenter de renouer un partenariat. […] Mais l’alternative était de se contenter de 100 millions d’euros de minimum garanti… Mieux vaut être propriétaire de sa plateforme, de ses droits et je suis sûr que si on fait correctement notre travail, on réussira », a-t-il assuré.

S’il aborde ce point avec confiance, il avoue que la mise en place de la Chaîne 100% Ligue 1 sera synonyme de plusieurs années plus périlleuses pour les clubs : « Notamment grâce à notre prix. On est à 14,99 euros, ce qui sera de nature à susciter un engouement. En fait, je ne comprends pas que Canal+ renonce aussi à une distribution non exclusive. Qu’ils ne souhaitent pas une distribution exclusive avec un minimum garanti s’ils n’en ont pas les moyens, je peux le comprendre. Mais je comprends moins qu’il ne veuille même pas distribuer cette plateforme, qui pourrait donner satisfaction à ses abonnés. Et on nous ressort des contentieux antérieurs…

Mais il faut passer à autre chose. On va faire avec ceux, très nombreux, qui souhaitent nous distribuer. Il y aura certainement deux années difficiles, mais on va essayer de faire le projet le plus innovant et le plus populaire possible, avec huit matchs sur neuf en direct, le neuvième en différé (en direct sur beIN Sports) et un magazine en clair. Le Championnat de L1 est fort », a enchaîné Nicolas de Tavernost.

Rompre avec DAZN

Lorsque Nicolas de Tavernost était nommé à la tête de la filiale commerciale de la Ligue, il débarquait dans un sérieux chantier, dont une partie concernait DAZN, avec lequel il a négocié les termes d’une fin de collaboration anticipée. Cette rupture doit également se faire dans les esprits avec la diminution du prix de l’abonnement, mais également la valorisation du produit.

C’est ainsi qu’il a assuré que la la plateforme de la Ligue 1 ne sera plus du « low cost », mais que le championnat sera valorisé : « Non, on mettra les moyens pour avoir un produit de qualité. Nous souhaitons des experts et des présentateurs performants. L’enjeu est important. Les clubs sont derrière nous et on va beaucoup s’appuyer sur eux. Il y a une charte média en cours d’élaboration pour faire davantage de choses avec les clubs. Pour la réussite, il faut avoir un bon produit à vendre », a ainsi conclu le dirigeant du football français. La machine est désormais lancée, plus de détails seront donnés dans quatre petits jours : le 10 juillet lors d’une conférence de presse extraordinaire.

Avec tout ça, la Ligue de Football Professionnel espère pouvoir, au moins, atteindre le cap du million d’abonnés cette saison. S’il n’est pas atteint, ce serait un premier revers, une déception.