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·4 novembre 2024
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Bradley Barcola, ailier de 22 ans du Paris Saint-Germain et de l’Equipe de France, s’est livré dans une longue interview pour Le Parisien. Il a évoqué son nouveau statut et le nouveau traitement qu’il subit de la part de ses adversaires, avec notamment plus de prises à deux. Il assure qu’il doit se réinventer à chaque match en variant beaucoup, mais que c’est bien plus difficile maintenant qu’il a les regards braqués sur lui.
« Être dans la lumière, c’est aussi être plus observé par les adversaires. Trouvez-vous que les défenseurs sont plus attentifs à vos performances ?
Je commence à bien le voir, oui. C’était déjà le cas en fin de saison et encore plus depuis la reprise. Les équipes viennent à deux voire trois défenseurs sur mon côté, c’est beaucoup plus compliqué. Je dois apporter de la variété : percuter, faire des une-deux, utiliser les appels des autres, faire des passes longues. C’est encore plus important aujourd’hui.
Avez-vous un match en tête pour illustrer ces difficultés cette saison ? (Il réfléchit) En Ligue des champions, c’est plus compliqué. En général, les défenseurs sont plus expérimentés, il y a souvent un milieu qui vient aider pour défendre et ça rend la tâche plus difficile. Je trouve que j’ai moins de ballons à négocier, aussi. Mais, en Ligue 1… Peut-être à Reims, où, même quand j’essayais de pousser la balle, le défenseur central venait couvrir. Ce n’était pas simple. »
Forcement, les adversaires ont perçu le poids de Barcola offensivement. Ils n’allaient pas le laisser faire éternellement et cela permet de voir deux choses. La première, c’est que le joueur a su marquer les esprits. S’il est davantage surveillé, c’est qu’il a mis a mal des défenses et que par conséquent, il allait être davantage marqué par l’adversaire dans l’approche des matchs et sur le terrain.
La seconde, c’est que l’adversaire, en se focalisant davantage sur Barcola, délaisse forcément d’autres endroits sur le terrain. En sachant qu’Ousmane Dembélé est, lui aussi, très surveillé, il y a des zones plus ouvertes sur le terrain.
Pour Luis Enrique, c’est aux joueurs de bien bouger pour faire régner l’incertitude chez l’adversaire. Barcola a bien compris son rôle et maintenant, on sait qu’il peut attaquer seul, mais qu’il peut aussi faire jouer les autres, tenter des une-deux et cela rend la conception d’un match encore plus intéressante.
Pour le moment, il est difficile de voir l’étendue des capacités de Barcola. Il manque encore de la justesse dans la finition, que ce soit par le but ou par la passe. Quand il aura trouvé le bon réglage, il sera à la fois irrésistible et décisif.