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·22 settembre 2024
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“Il y a des choses qui se racontent mal, et l’humiliation en est une. ” Francine Noël – Maryse
“La honte n’a pas pour fondement une faute que nous aurions commise, mais l’humiliation que nous éprouvons à être ce que nous sommes sans l’avoir choisi, et la sensation insupportable que cette humiliation est visible de partout.” Milan Kundera – L’immortalité
The Final Countdown de Micheline (de la compta) : Mise à jour à 21.09.24 – MAINTIEN -27 POINTS « Je n’ai rien à dire. Ah si …. Même si je n’y connais rien au foot … Vous devriez tous avoir honte !! ».
Salut les Groupies !
Votre cowboy @JossRandall42 est de retour pour sa 290ème chronique après cette humiliation.
Je préfère prévenir, je ne vais pas faire long, vous aurez compris que le moral n’y est pas. Et je préviens également, certains d’entre vous aiment me lire ou m’écouter car je les fais marrer, j’ai peur aujourd’hui de ne pas beaucoup vous faire rire, tant l’heure me semble grave dans la maison verte. Et j’ai peur surtout de ne pas avoir aujourd’hui plus d’humour qu’un corbillard en panne.
J’invite d’ailleurs celles et ceux qui sont des irréductibles de la lecture, les fidèles du début, pour une fois d’écouter aussi le podcast audio. Car l’illustration musicale sera importante pour comprendre la couleur du moment.
Ce qui s’est passé vendredi à Nice est historiquement insultant, irrémédiablement humiliant. J’espère au fond de moi que tout le monde au Club va bien fermer sa gueule et ne pas tenter de me l’expliquer. Dans ce qui s’est passé vendredi à Nice, l’humiliation le dispute à la honte, la tristesse à la colère …. Et à la fin, c’est tous ces sentiments qui l’emportent en même temps.
Si le merveilleux Frédéric CHOPIN avait été fan des Verts (ce qui aurait somme toute été assez curieux pour un Polonais…), on imagine assez facilement que c’est après des moments comme celui-ci qu’il aurait composé ses fameuses nocturnes, tristes et nostalgiques. Comme la plus connue, « Tristesse » que j’écoute actuellement histoire de me refaire un moral, l’Opus 10 étude n°3, que le Grand Serge avait remis au goût du jour avec sa fille.
24 heures après, je suis toujours groggy. J’ai les yeux gonflés comme les poches d’un voleur de pommes. Je ne vous parlerai pas du « match » de l’ASSE, j’y mets même des guillemets tant ce n’était pas un match de foot. J’espère d’aileurs que les plus jeunes fans des Verts n’étaient pas derrière leur écran vendredi, car ce qu’on a vu tenait moins du match de foot que du film porno-gore SM où le bâillon-boule et la Croix de St André avaient remplacé – côté ASSE en tout cas – les courses, les passes, les intentions, la hargne, les appels … Bref, tout ce qui fait le foot de haut niveau ? quoi.
Non je ne vous parlerai pas de ce match, car je n’ai rien à en dire sur le plan footballistique en tout cas, et parce que mon médecin me l’a formellement interdit, puisqu’à chaque fois que j’en parle, j’ai la tension artérielle qui grimpe à 28.
Je ne citerai d’ailleurs dans cette chronique le nom d’aucun joueur, ni même les pseudos dont j’aime les affubler. Ça serait leur faire un honneur qu’ils ne méritent pas. Que dire d’ailleurs d’une telle parodie de football, ou ton équipe de l’ASSE au bout de 7 minutes seulement, est déjà balayée comme une merde de chien sur un trottoir du seizième ??
Non désolé …. Il y a juste à faire le constat, triste en glaçant, de ce que semble devenu notre club de cœur. C’est donc devenu ça, l’ASSE ? Un paillasson sur lequel à peu près tout le monde s’essuie les pieds ? Un tapis de course sur lequel les Niçois vendredi n’ont même pas couru, non …. il n’y avait pas besoin … juste trottiné !! Les Verts ont passé la partie aplatis sur le sol le cul relevé, sans que jamais un seul, du coach aux joueurs, ne montre le minimum de tripes pour baisser le cul, et relever la tête.
En ce lendemain de naufrage, je ne vois aucune explication, et surtout aucun espoir de rédemption. Ça me passera peut-être … mais là, j’en reste toujours plus médusé que Géricault devant sa fameuse toile et son radeau. Mais je mets en garde quand même : à trop souvent bousculer la honte, on finit toujours par se luxer l’épaule.
Dans le foot, il y a bien sûr, fondamentalement, la qualité des joueurs que tu as. Ou pas. Mais dans le sport collectif en général, il est quand même aussi souvent question de mental, et de cœur. Surtout quand tu es objectivement moins fort techniquement que les autres.
Je pense qu’il est désormais clair pour tout le monde que l’ASSE est l’équipe la plus faible de Ligue 1. On se demande même si cette équipe-là ne jouerait pas le milieu de tableau en Ligue 2.
Nous admettrons tous, là la limite, d’être l’objet de possibles moqueries pour la faiblesse technique de l’équipe. Mais nous ne pardonnerons jamais le manque d’honneur. Qui semble dans le Forez presque devenu un gros mot.
Hier, il n’y a jamais eu l’ombre d’un début d’embryon de rébellion dans les rangs de l’ASSE. Ni dans le langage corporel, ni dans les paroles, qu’elles viennent du banc ou sur le terrain, ni encore moins dans les attitudes. Il suffit de voir le nombre de cartons jaunes pris par l’ASSE pour comprendre que personne n’était prêt au duel.
Dans ce domaine, j’en veux moins aux gamins arrivés en grand nombre cet été qu’aux pseudos cadres de l’équipe. D’ailleurs à propos des jeunes, la seule bonne initiative d’ODO hier aura été d’en sortir la plus grande partie avant la fin du film porno, histoire de se garder la possibilité qu’ils ne soient pas trop marqués par l’épisode. Cela dit … Je ne suis pas complètement certain que faire preuve d’appareil génital en bon état de marche soit uniquement une question d’âge … Strasbourg aussi joue avec beaucoup de jeunes. Et eux, quand ils sont menés rapidement 2-0 et bien ils se battent, et finissent par mener 2-3 avant de finir à 3-3. À méditer, jeunes messieurs.
En revanche, j’en veux – à mort – à ceux qui sont censés encadrer ces jeunes ? J’aime beaucoup Chopin, vous l’aurez compris. Mais j’aime bien aussi Patrick JUVET, qui cherchait les femmes comme moi je cherche les cadres et qui vendredi aurait pu chanter un truc du genre : « *Où sont les caaaaaaaaaaaaaaadres* ? ». Cadres de carton et de pacotille, aussi mauvais footballistiquement qu’incapables d’insuffler quoi que ce soit à ce groupe. Incapable de réagir ou d’instiller une réaction. Les têtes aussi basses que leurs courses sont risibles, si on regarde du côté de la défense. Et je ne parle pas de ceux qui se cachent, parmi lesquels la bande de joyeux drilles visiblement plus prompts à monter sur les tables des bars et boites stéphanois que de monter au créneau pour remettre tout le monde dans l’axe.
Comme dirait Micheline, honte à vous, tout ça me donne plus envie de vomir que d’espérer.
Mais attention, quand je parle de cadres, je parle de cadres. Y compris ceux du dessus. Ceux qui décident et qui se trompent. Ceux qu’on ne voit pas sur le pré et qui vont devoir désormais agir.
Vous connaissez ce truc de Bouvard à propos des Bilans : « Bilan : document qui interdit de se raconter des histoires un mois sur douze. » Il est fou de se dire qu’après seulement quelques mois, nous soyons déjà tentés de tirer un premier bilan du travail de la nouvelle équipe au volant de l’ASSE. Et bien c’est pourtant le cas.
J’ai – je l’avoue – longtemps fait partie des optimistes cet été, probablement que j’ai cru un peu trop longtemps au Barbu Nordique. Mais à un moment donné, il faut prendre un UBER pour se rendre plus vite à l’évidence. Y a des jours où il ne faut pas essayer de regarder par le conduit de la cheminée, sinon le Père Noël te dégringole sur la gueule.
Nos nouveaux propriétaires ont mis la charrue avant les pneus. C’est aujourd’hui une évidence. Ils ont voulu construire un avenir de développement avant de penser au présent, et à la Ligue 1. Je suis assez déçu, je dois le dire, car j’attendais beaucoup de vrais professionnels, reconnus dans le monde du foot, comme GAZIDIS, FAHMY et ROSENFELD. Et je n’arrive pas à m’expliquer comment des gens réputés aussi compétents ont pu construire un effectif aussi déséquilibré, avec aussi peu d’expérience. Un péché d’orgueil, très probablement. Une méconnaissance de la L1 aussi, assurément.
S’il doit nous rester un seul espoir, au lendemain de cette humiliation, c’est que l’actionnaire a quelques moyens (financiers) de mettre rapidement du chatterton waterproof sur la coque du Titanic pour éviter à ce con de DiCaprio de se geler les noyaux sur sa planche. Comme un gland d’ailleurs, car il a fini par couler.
Alors il parait que ça a parlé dans le vestiaire… Mouais… J’accorde autant de crédit à ces paroles à chaud, dans l’émotion, que vous en accordez au candidat député promettant l’abolition de la fiscalité. J’espère honnêtement que je n’entendrai personne au Club évoquer l’hypothèse d’un accident. Car c’était tout sauf un accident. C’était une faillite.
Et puis les paroles, hein … Vous m’avez compris. Après un traumatisme pareil, nous attendons tous des actes, pas des paroles. Et je ne vois que peu de leviers pour éviter un naufrage encore plus complet, et d’être déjà en L2 au mois de mars. Trouver un moyen de faire pousser des organes génitaux à autant de joueurs en même temps semble utopique. Mais au moins pouvons-nous espérer l’arrivée rapide des 3 ou 4 tauliers qui sont indispensables (au moins deux derrière, et au moins un au milieu). J’ai longtemps cru que ça pourrait attendre le mercato d’hiver. Je ne le crois plus, il risque d’être dejà trop tard.
Mon cœur se serre comme un pied qui vient d’emménager dans une godasse trop petite de trois pointures. Je me suis même posé la question de vous pondre quelque chose après cet humiliant affront. Mais je suis finalement venu quand même, pensant que ça me ferait du bien de vous raconter tout ça. Je vous ai pris pour les premiers psys venus, quoi. Et bien je suis bien au regret de vous annoncer que ça n’a pas bien fonctionné. Et que j’ai toujours la gueule en vrac, le derche irrité, et l’espoir en berne pour les temps qui viennent.
C’est bien simple, si j’avais eu le talent de Frédéric Chopin, je crois qu’aujourd’hui j’aurais composé la nocturne n°13 …. À mon sens la plus triste, et la plus nostalgique de toute. Celle que vous entendez en ce moment-même sous les doigts du grand Arthur Rubinstein.