Anderlecht : la stabilité, urgence absolue | OneFootball

La saison touche à sa fin au Parc Astrid, et l’impression qui domine autour d’Anderlecht est plus que jamais celle du flottement. Entre un staff bousculé, trois coachs différents sur la saison, un effectif largement remodelé et un mercato estival qui s’annonce intense, la stabilité paraît être le bien le plus recherché au Sporting. Zeno Debast, figure de la maison, ne cache pas le constat : « Le RSCA a besoin de stabilité », affirme le défenseur, lucide quant à l’ampleur des bouleversements traversés ces derniers mois. Il appelle le club à cesser de regarder dans le rétroviseur pour enfin « penser à l’avenir ».

Ces secousses se reflètent aussi sur le banc. Besnik Hasi, sous contrat jusqu’au 30 juin, n’a à ce jour aucune assurance d’être reconduit. Interrogé sur son futur, il préfère temporiser : « On m’a dit qu’on parlerait de ça après la compétition, donc je me tiens à ce qu’on avait convenu. » L’entraîneur n’a pas caché sa frustration face au bilan des play-offs — dix points seulement, un total à la hauteur de Genk, mais insuffisant pour les ambitions bruxelloises. Hasi regrette un calendrier peu favorable et évoque à demi-mot une équipe qui aurait pu « grandir » davantage si les circonstances avaient tourné en sa faveur. Malgré tout, il note des progrès dans la stabilité du jeu collectif en cours de saison.

L’instabilité ne se limite pas au bord du terrain. Le vestiaire a également connu son lot de (re)composition, mêlant cadres aguerris et jeunesse montante. Les confidences récentes de Killian Sardella sur l’ambiance interne en disent long : les blagues sur la vitesse de Jan Vertonghen ou le tempérament râleur de Mario Stroeykens illustrent à leur façon la cohabitation des styles et le besoin d’une dynamique solide pour accompagner les périodes de transition.

Côté effectif, la direction prépare déjà l’avenir: le nom de Zoumana Keita circule pour renforcer la défense, preuve que l’on scrute sans relâche de nouveaux talents. Mais le chantier dépasse les simples ajustements ; le mercato s’annonce agité, et même Hasi prévient que « le mercato sera très chargé pour Anderlecht ». Sa propre implication, à la fois dans les discussions sur les besoins de l’effectif et dans la vie du groupe, est toutefois suspendue à la décision finale de la direction.

A l’heure de tourner la page, le Sporting se retrouve à devoir non seulement trancher pour la direction sportive, mais aussi s’assurer que le vestiaire retrouve de la sérénité. Le mot de la fin revient ainsi logiquement à Debast : pour espérer retrouver leur rang parmi les références du football belge, les Mauves vont devoir miser sur la stabilité, au risque de subir une nouvelle année de tâtonnements et d’incertitudes.

Source : Anderlecht Online, DHnet Football, Sud Presse