Ancelotti révèle le moment où il a su que c'était fini pour lui : "Après ce match..." | OneFootball

Carlo Ancelotti a accordé une grande interview au quotidien Marca. Depuis le Brésil, il répond sans détour à de nombreuses questions que se posaient encore les Madridistas.

Le passage de l’entraîneur italien au Real Madrid est désormais terminé, mais son histoire au sein du club madrilène restera à jamais gravée dans les mémoires. Son départ a fait beaucoup parler ces derniers mois, un sujet que Carlo Ancelotti a lui-même abordé dans une interview accordée à Marca. Extraits.

Quelle différence y a-t-il entre aujourd'hui et lorsque le Brésil vous a appelé il y a deux ans ?

J'ai toujours dit la vérité. Ma priorité a toujours été le Real Madrid. Lors de la première approche, le club m'a proposé une prolongation de contrat et il n'y avait aucun doute. J'ai toujours dit que je resterais au Real aussi longtemps que possible.

L'autre jour, vous parliez de famille et du soutien du Brésil pour que la sélection remporte sa sixième Coupe du monde.

La sélection nationale est différente d'un club. J'ai eu l'expérience d'assistant de Sacchi et j'ai toujours eu envie de le faire. Le Brésil doit soutenir la sélection nationale, les joueurs doivent sentir ce soutien, ils doivent être humbles et se serrer les coudes. Sans humilité, on ne peut pas faire grand-chose. Une Coupe du monde, c'est différent d'un titre de club. C'est un sentiment qui implique tout un pays, et c'est pourquoi ça m'a toujours attiré. Je suis là pour faire à nouveau du Brésil un champion, je l'assume et je suis convaincu que nous pouvons y arriver.

C'est précisément ce qui a fait le succès de votre Real Madrid.

Bien sûr. Il faut bien jouer au football et gagner, mais le chemin le plus simple est celui d'un groupe qui se comprend et dans lequel l'humilité triomphe et est présente en tout.

Vous avez toujours dit que vous étiez heureux au Real Madrid et que c'était le meilleur endroit où vous pouviez être.

Et je le répète autant de fois que nécessaire. Je ne regrette rien, j'ai apprécié chaque jour, du premier au dernier. Bon, le dernier pas tellement.

Que s'est-il passé pour que vous soyez maintenant au Brésil à préparer la qualification pour la Coupe du monde au lieu d'être à Valdebebas à préparer le Mondial des clubs ?

Les résultats n'ont pas été à la hauteur des attentes. Le jeu de l'équipe n'était pas bon non plus. Il était temps de faire quelque chose. Après le match contre Arsenal, nous en avons discuté et nous avons pris la décision d'arrêter. C'était prévisible. L'équipe n'allait pas bien et nous avons tous réalisé que c'était la meilleure solution, que le Real Madrid cherche autre chose et que je me tourne vers le Brésil.

Le club, les supporters, les employés, les joueurs, les adieux ont été spectaculaires et resteront longtemps dans les mémoires.

C'était très émouvant. Tout. En vérité, ces derniers jours ont été très riches en émotions. Ces quatre années ont été merveilleuses et j'ai ressenti l'affection et le respect de tous à chaque instant. On ne peut pas oublier ce qui s'est passé ce samedi là au Bernabéu, avec les supporters, les joueurs, les employés... Mais aussi avec les dirigeants, avec Florentino, qui a été très affectueux lors des adieux.

Est-ce un adieu ?

Plutôt un "à bientôt". On ne quitte jamais vraiment le Real Madrid.

Mbappé est arrivé et on a dit qu'ils allaient tout gagner.

On a déjà vu de quoi il est capable lors de sa première saison. Pendant la saison, je lui ai dit que nous devions gagner la Ligue des champions, qu'avec ses buts et le Real Madrid, nous étions obligés de le faire.

Xabi Alonso est son successeur.

Nous avons discuté. Il a fait un travail incroyable au Bayer Leverkusen. Il n'a pas besoin de mes conseils car il connaît parfaitement le club. C'était un choix naturel. Il va faire de l’excellent travail au Real Madrid.

Le Brésil regrette beaucoup son beau jeu. Comment va jouer le Brésil d'Ancelotti ?

J'ai toujours dit la même chose. Une seule façon de jouer ou un seul système, ça ne me semble pas intelligent. Je ne sais pas quel est le système qui permet de gagner les matchs. Je pense qu'il faut s'adapter, voir ce que l'on a et s’adapter. Maintenant, je peux choisir, mais on jouera en fonction des joueurs. Je sais que le système dépend des caractéristiques des joueurs dont on dispose pour qu'ils soient à l'aise sur le terrain. Je n'aime pas que mon équipe n'ait qu'une seule identité. Ce n'est pas intelligent. Si l'on veut réussir, il faut faire beaucoup de choses bien.

Vous allez a amener des choses du Real Madrid dans votre Brésil ?

Mon Brésil va jouer comme le Real Madrid, mais pas comme le Real Madrid de cette année, plutôt comme le Real Madrid de l'année dernière. C'est ce que je veux.