Adrien Rabiot : « On a de quoi faire la différence vendredi »

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·19 giugno 2024

Adrien Rabiot : « On a de quoi faire la différence vendredi »

Face aux journalistes en conférence de presse ce midi, Adrien Rabiot a pu répondre aux questions de ces derniers. Des élections législatives, au rôle de N’Golo Kanté, le résumé est à retrouver ici.

Après le match contre l’Autriche (1-0), vous avez évoqué votre gardien de but à la Juventus, Wojciech Szczęsny, qui avait dû porter un masque sur le visage. Il s’était blessé le 14 avril et était revenu le 19 avril. Pouvez-vous raconter plus en détails cet exemple ?

Adrien Rabiot : « Je ne sais pas si c’est la même chose que Kylian Mbappé. Szczęsny a été opéré le lendemain ou deux jours après. Il était disponible pour le match suivant. Est-ce qu’ils ont pris des risques à le faire jouer ? C’est une autre question, mais en tout cas, il était là très rapidement. Quand on a parlé d’une fracture du nez pour Kylian, je me suis dit que ce n’était pas tellement grave et qu’il pouvait être disponible assez rapidement. »

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Adrien Rabiot : « La Juventus m’a fait grandir et mûrir »

Comment vous sentez-vous après ce premier match face aux Autrichiens, alors que vous êtes restés un mois sans jouer ?

« Je me suis bien senti physiquement, même si je n’avais pas pu faire les amicaux. C’est toujours important d’être bien physiquement pour une compétition aussi intense. J’ai joué 70 minutes et je n’ai ressenti aucune gêne au mollet. Hier et aujourd’hui, ça allait aussi. Peut-être que le fait de ne pas avoir joué pendant un mois m’a permis d’être plus frais lundi soir. Mon rôle en Bleus ? Je suis toujours le même, spontané. Je prends la parole quand il y en a besoin. Je parle aux jeunes, aux moins jeunes, si je sens qu’il le faut ou pour donner des conseils ». Adrien Rabiot en conférence de presse.

Quelles sont les consignes de Didier Deschamps demandées au milieu de terrain ?

« Les consignes, dans un premier temps, sont de ne pas trop se projeter et être plus à la récupération et dans le cœur du jeu pour alimenter les joueurs offensifs. De par mes qualités, j’aime me projeter. Etant donné qu’on a de très bons joueurs offensivement, le coach nous demande de rester assez en sécurité. Je me suis très bien senti avec ‘NG’ (N’Golo Kanté), les tâches étaient bien réparties. On a été efficaces à la récupération. On a aussi su se projeter à tour de rôles. »

Comment sentez-vous Antoine Griezmann physiquement ? Seriez-vous prêt à jouer plus haut au milieu de terrain, avec Aurélien Tchouaméni et N’Golo Kanté ?

« Antoine, je le trouve bien. Je pense qu’il va monter crescendo au fur et à mesure de la compétition. Il peut amener plus, si l’on compare à la Coupe du Monde 2022, où il était en feu. Comme pour toute l’équipe, il a besoin d’enchaîner. Oui, je serais prêt à avoir un rôle plus offensif. A la Juventus, je me projette plus, c’est une position qui me convient. Cela dépendra du coach, de l’équipe qu’on affronte. »

Vous sentez-vous plus expansif dans le vestiaire de la Juventus que dans celui de l’équipe de France ? En quoi ces années en Italie vous ont-elles fait devenir un joueur différent ?

« Je suis le même en équipe de France ou à la Juventus. Quand j’ai besoin de m’exprimer, je m’exprime. Mon passage à la Juve m’a fait beaucoup de bien. Côtoyer ces joueurs-là et faire partie de l’institution comme la Juventus, ça nous fait grandir et mûrir. »

Pourriez-vous comparer le N’Golo Kanté d’avant et de maintenant ?

« Je ne l’ai pas trouvé différent, il pouvait déjà jouer relayeur mais on le cantonnait à un jeu défensif, alors qu’il a des qualités pour se projeter et avancer avec le ballon. JJ’avais déjà vu ça chez lui auparavant, je ne suis pas surpris par son niveau, je ne trouve pas qu’il y ait eu de changement net. (…) Avez-vous été impressionné ? Je n’ai pas été impressionné, je le connais. On avait eu un aperçu de tout ça en match amical. Mais c’est vrai qu’il est épatant offensivement comme défensivement. Il est dans un super forme, pour vu que ça dure. (…) Il ne parle pas tellement hors du terrain, mais en match c’est un vrai leader, c’est un exemple pour nous tous et pour les jeunes. C’est un joueur de très haut niveau. Il n’a pas besoin de prendre la parole, ce qu’il fait sur le terrain, ça parle pour lui. » Adrien Rabiot sur N’Golo Kanté.

Adrien Rabiot (à gauche) et N’Golo Kanté (à droite).

Cette équipe de France est-elle une équipe de tournoi, avec un visage différent qu’en matchs amicaux ?

« Quand on entre dans la compétition, on a un autre état d’esprit. On est tous tourné vers le même objectif. On a des jeunes qui veulent gagner. En matchs amicaux, c’est vrai qu’il y a moins d’engagement et d’intensité. Mais dans la compétition il y a cette envie de bien faire, d’aller au bout, on sent qu’on a la qualité pour ça et on se révèle dans ces grandes compétitions. »

Adrien Rabiot : « Je ne suis pas inquiet pour mon avenir »

Vous êtes libres de tout contrat à la fin du mois de juin. Comment gérez-vous le mercato pendant un Euro ?

Je pensais, comme je l’ai dit en mars dernier, que mon avenir serait réglé avant l’Euro. Ce n’est pas le cas, mais ça ne m’inquiète pas. Je suis concentré sur la compétition, j’avais besoin d’être focus pour récupérer de mon petit pépin (au mollet). J’ai mis mon avenir de côté. Bien sûr, je parle avec mon agent, mais c’est mis au second plan. Je suis concentré pleinement sur l’équipe de France. »

Pourquoi est-ce que votre avenir n’a pas été réglé avant l’Euro ?

« On était censé avoir des discussions avec le club, lorsque le championnat était fini. Cela ne s’est pas fait de suite. Ensuite, je suis parti quelques jours pour couper et il y a eu le rassemblement avec l’équipe de France. En arrivant en sélection, j’ai eu envie de m’enlever tout ça de la tête pour ne pas être parasité. Des gens travaillent pour moi à côté. Ce que j’aimerais, je le garde pour moi, je ne veux pas en parler ici, mais je ne suis pas inquiet pour mon avenir ».

Plusieurs heures de bus après un match, comment ça influe sur la récupération ?

« Les conditions n’étaient pas top, trois heures de bus après un match intense. C’est un détail qui compte pour la récupération. On ne va pas en faire tout un plat mais ça aurait pu être mieux géré. »

En quoi la situation politique du pays vous touche à titre personnel ?

« C’est important, on représente la France, c’est l’avenir du pays qui est en jeu. L’avenir de l’équipe de France l’est aussi. C’est un sujet brûlant. Chacun pense ce qu’il veut, nous on veut dire aux gens d’aller voter, il ne faut pas laisser les autres choisir pour soi. Je ne vais pas vous donner mon vote (sourires), mais on est dans une démocratie et il faut l’accepter. C’est le peuple qui choisira. Il ne faut pas être trop parasisté avec ça, on a une compétition à gérer au mieux. C’est déjà assez compliqué, on a nos problèmes à l’intérieur, qui ne sont pas moindres. Si on pouvait laisser ça de côté, ça serait bien. » Adrien Rabiot sur le contexte politique en France.

Pouvons-nous dire que vous êtes au pic de votre carrière ?

Je me sens bien, que ce soit physiquement et dans la tête. J’ai l’impression d’être au mieux de ma forme, avec aussi assez d’expérience pour pouvoir gérer les matchs, les moments forts, ceux plus compliqués. Lors du Mondial, je me sentais aussi bien. Quand on arrive vers les 30 ans, c’est là qu’on se sent le mieux. J’espère que ça va continuer.

L’arrivée de Thiago Motta sur le banc de la Juventus peut-elle avoir une influence sur votre choix concernant votre carrière ?

« Thiago est un super coach, qui a fait de bonnes choses en Italie. On a joué 4 ou 5 saisons ensemble (au Paris Saint-Germain, donc on se connaît très bien. Ce ne sera pas déterminant dans mon choix. Il a sa carrière à mener. Cette saison, avec le Bologne, c’était du bon travail. On a vu comment a-t-il réussi à faire jouer cette équipe. Pour la Juventus, c’est un très bon choix ».

Adrien Rabiot a été le coéquipier de Thiago Motta au PSG.

Adrien Rabiot : « Je suis à 70% physiquement »

Est-ce que vous vous sentez prêt à jouer 90 minutes dès les Pays-Bas, vendredi ?

« J’ai joué 70 minutes contre l’Autriche, le mieux serait de pouvoir jouer encore plus, mais il faut voir comment je me sens sur le moment. je pars dans l’optique de me donner à fond, le plus de temps possible mais je sais qu’il y a du monde pour prendre le relais derrière s’il y a besoin. Je dirais que je suis à 70% physiquement. Il me manque juste un peu de rythme, mais j’espère le prendre au fur et à mesure de la compétition. »

Qu’est-ce que l’absence de Kylian Mbappé changerait dans votre jeu ?

« L’absence de Kylian (Mbappé) serait un coup dur. J’ai cru comprendre qu’il était incertain, son absence n’est pas encore actée. C’est un joueur très important pour nous, c’est notre capitaine, un leader. Ça va forcément peser pour nous, mais aussi pour les équipes adverses, dans leur manière de préparer le match. Après, on a les moyens de remplacer Kylian, avec tous les atouts qu’on a sur le banc. J’ai une totale confiance. »

Qu’avez-vous retenu des deux derniers matchs contre les Pays-Bas (2-1, 4-0), en mars et en octobre 2023 ? Qu’est-ce qui va pouvoir vous servir à nouveau, vendredi soir ?

« Il faudra se servir de notre solidité, notre capacité à faire des différences offensivement. On avait été très efficaces quand on leur a mis 4 buts, on va chercher à avoir cette efficacité vendredi. Si on met la même intensité et la même solidité que face à l’Autriche, qu’on est aussi solide au milieu de terrain et efficace sur les occasions qu’on aura, il y aura de quoi inquiéter les Pays-Bas ». Adrien Rabiot en conférence de presse.