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·5 Mei 2025
Wahbi Khazri brise le silence : « Je suis le coupable idéal »

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·5 Mei 2025
À 34 ans, Wahbi Khazri a tout connu dans sa carrière : la Ligue 1, la Coupe du Monde, les derbys bouillants… et maintenant, une seconde relégation en Ligue 2. Mais cette fois, la descente a un goût particulièrement amer. Celle de Montpellier, l’année même du cinquantenaire du club. Pris pour cible tout au long de la saison, Khazri a choisi de briser le silence dans un entretien accordé à L’Équipe.
« Tout le monde m’en veut cette saison. Dès qu’il y a un problème, c’est de ma faute. Je suis le coupable idéal. »
Crédits Iconsport
Khazri ne fuit pas la réalité du terrain, mais s’agace d’une tendance qu’il juge hypocrite : faire porter le poids de l’échec collectif sur ses seules épaules. Le public, une partie du staff et même certains joueurs semblent, selon lui, avoir cherché un bouc émissaire tout trouvé.
Le joueur évoque un malaise dès son arrivée au club en 2022, estimant n’avoir jamais été réellement désiré, hormis par le président Laurent Nicollin : « Deux ou trois personnes étaient contre ma venue. »
Très vite, les critiques s’accumulent. Trop payé (180 000 € brut mensuel), pas assez décisif, soi-disant en surpoids… Khazri devient la cible idéale. Mais il assume son contrat, signé à la suite d’une saison réussie avec Saint-Étienne (10 buts ), et récuse les accusations sur sa condition physique.
« Mon salaire, je ne l’ai pas volé. Et si vous regardez mes données GPS, vous verrez que je n’ai jamais été en dessous des autres. Notamment dans les courses à haute intensité. »
Conspué dans les tribunes, victime selon lui de photomontages circulant sur les réseaux sociaux, Khazri confesse une véritable douleur morale : « Pendant 480 matches, je n’ai jamais été un emmerdeur. Et là, je deviendrais celui qui fait descendre Montpellier ? »
S’il y a un moment charnière dans cette saison tendue, c’est la sortie fracassante de l’ancien entraîneur Michel Der Zakarian, qu’il qualifie de “soit-disant coach“, qui en novembre dernier accuse ouvertement Khazri et Téji Savanier de traîner des kilos superflus. Une déclaration qui fait mal pour lui : « Si j’avais eu 5 ou 8 kilos en trop, comme il le dit, je n’aurais pas tenu. Je n’ai eu aucune blessure musculaire. Je n’ai raté que deux séances, à cause d’une grippe. »
Malgré tout, Khazri tente de rester digne. Il dit n’avoir jamais triché, ni sur le terrain, ni à l’entraînement. Et surtout, il refuse d’être présenté comme un poison dans le vestiaire. Il répond : « Ne me faites pas passer pour le mec qui met la merde. Demandez à Defoe, Squillaci ou Benjamin André comment je me comporte dans un vestiaire. »
Quant aux jeunes, loin de les tirer vers le bas, il revendique au contraire un rôle de mentor discret. « Allez demander à William Saliba ou Wesley Fofana si je les ai aidés ou pas », ajoute-t-il, l’orgueil encore intact.
Wahbi Khazri n’est pas du genre à baisser la tête. Il refuse de finir sur une fausse note. Pour lui, il est temps que chacun dans le club assume sa part de responsabilités. Il riposte :« On a tous une part de responsabilité. Mais certains se dédouanent trop facilement. Moi, je n’ai jamais fui. »
Mais malgré ses explications, Wahbi Khazri n’a pas réussi à faire oublier son attitude jugée trop passive cette saison. De notre côté, le constat est clair : son manque d’envie sur le terrain, son influence contestée dans le vestiaire et désormais ses déclarations publiques ne font que creuser le fossé. Ses mots, loin de redorer son image, risquent au contraire de renforcer le rejet dont il fait l’objet. Khazri ne fait plus partie du futur de notre club, et il lui appartient désormais de faire un vrai examen de conscience après cette saison désastreuse.
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