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·16 Juni 2025

Vers la fin du jackpot TV pour les géants de L1 ?

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La proposition de loi adoptée par le Sénat fait l’effet d’un pavé dans la mare. Elle vise à réduire l’écart entre les clubs les plus riches et les moins dotés en matière de droits TV. C'est une mesure qui provoque de vives tensions dans les étages du football professionnel français. Le journal L'Equipe rapporte ces tensions.

Votée mardi dernier au Sénat, la proposition de loi portée par les sénateurs Laurent Lafon (UDI) et Michel Savin (LR) prévoit d’instaurer un écart maximum de 1 à 3 dans la redistribution des droits TV nationaux entre clubs de Ligue 1. Concrètement, le club le mieux rémunéré ne pourrait pas percevoir plus de trois fois ce que touche le moins bien loti. Cette mesure intègre de manière significative l'aspect des droits TV.


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Actuellement, ce ratio est de 1 à 5 pour les droits domestiques. Et si l’on inclut les droits internationaux – réservés à certains clubs européens bénéficiant d’un bon indice UEFA – on frôle des écarts de 1 à 7, voire même parfois 1 à 8. Autour des droits TV, le PSG, de loin le plus gros bénéficiaire, est évidemment en ligne de mire de cette réforme.

L’objectif affiché est de rétablir une forme d’équité économique dans une Ligue 1. En effet, la concentration des ressources met à mal la compétitivité globale du championnat.

Opposition frontale des gros clubs… et de la LFP

Sans surprise, cette disposition ne passe pas chez les clubs les plus puissants. Plusieurs tentatives d’amendement ont été portées par des sénateurs proches du monde professionnel afin d’alléger ou de supprimer la mesure. Cependant, tous ont été rejetés.

La Ligue de football professionnel (LFP), qui craint une perte d’attractivité auprès des investisseurs et des diffuseurs, s’est montrée très critique. Selon ses défenseurs, la réforme remettrait en cause les logiques de performance sportive et de mérite financier. Ces logiques sont souvent liées à la distribution des droits TV.

Philippe Diallo dans la tourmente

Cette réforme, qui s’inscrit dans un projet plus large de refonte de la gouvernance du sport (fusion Ligue/société commerciale, éthique, encadrement des salaires des dirigeants, etc.), place aussi Philippe Diallo dans une position délicate. Le président de la FFF est accusé par certains de personnifier cette réorganisation du pouvoir.

Certains le soupçonnent même d’être derrière un amendement visant à réduire le poids des clubs professionnels dans les élections à la FFF. L'amendement réduirait leur part des voix de 33 % à 25 %. Interrogé à l’Assemblée fédérale samedi, Diallo a formellement démenti. Il a réaffirmé sa volonté de respecter les équilibres antérieurs.

Une réforme des droits TV inévitable sur le fond ?

L’Assemblée nationale, en adoptant cette loi, modifierait la répartition des droits TV d'un point de vue structurel. Mais même sans validation définitive, les contours de la future gouvernance semblent appelés à évoluer. En effet, avec des recettes audiovisuelles en chute libre depuis la fin du contrat Mediapro, la survie économique du foot français passe aussi par une forme de solidarité.

Les clubs de Ligue 2 et les petites formations de Ligue 1 appellent de leurs vœux cette répartition plus équilibrée. Pour les cadors, il faudra apprendre à partager les bénéfices des droits TV ou convaincre les instances d’abandonner ce projet.

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