Saint-Étienne : l'ASSE investit lourdement, une remontée imédiate en Ligue 1 visée | OneFootball

Reléguée en Ligue 2, l'AS Saint-Étienne se montre plus ambitieuse que jamais sur le marché des transferts. Soutenu par son propriétaire canadien, le club veut rebondir vite, fort et durablement.

Le revers n’a pas freiné l’ambition. Quelques semaines après une relégation douloureuse, Saint-Étienne est déjà à pied d’œuvre pour rebâtir un effectif à la hauteur de ses objectifs : retrouver la Ligue 1 au plus vite. Et les moyens mis sur la table sont inédits à ce niveau. Alors que la crise des droits télé asphyxie nombre de clubs français, l’ASSE avance sereinement. Le club forézien a déjà investi environ 18 M€ depuis le début du mercato estival. Les options d’achat de Maxime Bernauer (1,2 M€), Pierre Ekwah (6 M€) et Irvin Cardona (2,5 M€) ont été levées. Le recrutement s’est poursuivi avec les arrivées de Mahmoud Jaber (2 M€) et Chico Lamba (6 M€), sans oublier le pari sur l’avenir Lassané Traoré, 18 ans, venu du Sénégal.

Mais la dynamique ne devrait pas s’arrêter là. L’attaquant anglais Joshua Duffus (Brighton) est notamment attendu, et d’autres renforts sont envisagés. Contrairement à la majorité des clubs de Ligue 2, Sainté n’est pas contraint de vendre dans l’urgence. Des cadres comme Zuriko Davitashvili ou Lucas Stassin pourraient ainsi être retenus pour tenter l’opération remontée. Cette politique ambitieuse est rendue possible par les importantes ressources injectées par Kilmer Sports. Depuis le rachat du club en juin 2024 par le milliardaire canadien Larry Tanenbaum, les fonds se sont multipliés. Le capital social est passé en quelques mois de 2,3 M€ à près de 70 M€, selon L’Équipe et Sportune. Dernier mouvement en date : une augmentation de 38,6 M€ validée fin juin.

Une base populaire toujours aussi solide

Parallèlement, le club a récupéré la gestion directe de ses droits commerciaux, jusque-là confiés à Sportfive. Le rachat de ces droits, estimé à 10 M€, permet à l’ASSE de gérer elle-même ses partenariats et d’amplifier ses recettes. La saison dernière, les revenus billetterie et marketing avaient déjà doublé. Autre symbole de ce virage stratégique : la cellule de recrutement a été entièrement remodelée. Désormais dirigée par Alexandre Lousberg, elle s’appuie sur un réseau international avec des profils venus de Brentford, Guimarães, Estoril ou encore d’Allemagne et des Balkans.

Malgré la descente, la ferveur reste intacte. La campagne d’abonnements lancée mi-juin connaît un vif succès. Les deux kops sont déjà complets, et l’ASSE espère franchir le cap des 17 000 abonnés avant la reprise à Laval le 9 août. Atteindre les 20 000, comme la saison passée, serait un exploit en Ligue 2. Après une décennie de restrictions et de déceptions, Saint-Étienne semble avoir trouvé la stabilité financière et structurelle qui lui manquait. Reste désormais à traduire cette dynamique sur le terrain. Le projet est clair : ne pas s’éterniser à l’étage inférieur.

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