Le Journal du Real
·12 Juni 2025
Qui mettre à côté de Dean Huijsen dans la charnière du Real Madrid ?

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·12 Juni 2025
Le défenseur le plus cher de l’histoire du Real Madrid ne débarque dans la capitale pour être sur le banc. En tout cas, c’est un truisme, c’est la tournure qu’est en train de prendre l’avenir du jeune Dean Huijsen. Une véritable pépite et non un prospect. Car, d’après bon nombre de voix à Valdebebas, l’international espagnol fait l’unanimité : le club, l’encadrement, l’entraineur… Tout le monde s’accorde à dire que le défenseur va s’installer durablement, ce au nez et à la barbe des habituels « indiscutables ».
La défense à cinq de Xabi Alonso laisse penser que, n’importe le statut, les Rüdiger, Militao ou encore Asencio auraient du temps de jeu durant la saison. Mais avec la probable instauration d’un 4-3-3 et non d’un 5-3-2, la donne change totalement. Il ne reste plus qu’une place pour ces trois droitiers. À l’instar finalement de Zabarnyi à Bournemouth, il est temps de chercher lequel de ces trois profils serait le plus complémentaire à Huijsen.
Comprendre les caractéristiques que doit détenir le coéquipier de Dean Huijsen en défense centrale revient à se pencher sur le profil de l’internationale espagnole. Tout d’abord, si son homologue possède des qualités similaires au numéro 24 madrilène, cela apparait davantage comme un « plus » et non comme un « point supplémentaire » vis-à-vis de la concurrence.
Ces deux pieds le hissent déjà comme l’un des tout meilleurs relanceurs de la planète football. Ses quasi-deux mètres lui offrent un excellent jeu aérien et sa vélocité lui permet de constamment colmater les brèches. Autrement dit, sous Xabi Alonso, ce dernier devrait vraisemblablement vêtir un accoutrement de second couteau garant du jeu au pied de l’arrière-garde. D’autant plus que ses défauts, ou plutôt ses axes de progression, ne lui permettent encore d’assurer ce rôle de première lame.
La faute notamment à ses vices les plus criants que représentent son placement ainsi que son adaptation. Huijsen est trop régulièrement dans la réaction. Il n’est pas rare de le voir se faire prendre dans une combinaison assez naïvement. Des erreurs synonymes de boulevard derrière pour l’adversaire. Et en phase placée, ce n’est guère mieux. Oui, ses tacles salvateurs au dernier moment alimentent ses highlights.
Mais cela est en réalité la conséquence d’un positionnement souvent trop éloigné de l’attaquant adverse. Cette carence concernant l’agressivité sur le porteur de balle s’explique aussi par une raison davantage physique. Car oui, cette force dans l’impact, cette rugosité au contact représente l’un des principaux points faibles de Dean Huijsen.
En réalité, la question est assez vite réglée. Au côté de Dean Huijsen, il faut un « Zabarnyi 2.0 ». On en parle finalement très peu dans les médias, mais cette charnière créée de toute pièce par Andoni Iraola (entraîneur de Bournemouth) était l’une des meilleures du Vieux Continent. Et cela, en raison d’une complémentarité quasi parfaite. C’est simple : l’ukrainien avait les qualités des défauts de Huijsen et inversement.
Même si ces trois joueurs se ressemblent tant d’un point de vue du profil que de leur plafond de verre, certains détails font la différence. En ce qui concerne Militao tout d’abord, il part avec un important désavantage. Celui d’avoir sans ballon des caractéristiques semblables à celle de l’espagnole. Aux côtés de Rudiger avant sa blessure, il se rapprochait davantage d’un joueur capable de boucher les failles par sa vitesse. Lewandowski lui avait mis ma misère physiquement lors du premier Clasico de la saison, il est loin d’exceller par sa lecture du jeu, il n’a jamais été le leader de la défense, et l’on ne peut omettre ces pépins physiques.
On en parlait justement. Rüdiger, quant à lui, connait bien ce rôle. Quand il s’agit d’aller au charbon, de faire le « sale boulot » ou encore le « travail de sape », l’Allemand nous a exposé à de multiples reprises qu’il pouvait le faire. Lors de cette campagne 2023-2024, c’était lui le patron de cette arrière-garde qui a porté le Real Madrid jusqu’au titre.
Impeccable dans la surface ou encore en phase de pressing, tout semble indiquer qu’il devrait être le choix numéro 1. Problème, tout cela, c’était il y a plus d’un an. Car cette année son niveau a drastiquement chuté en tout point. Et au vu de son âge conjugué à son passif notamment en Angleterre, cette formidable saison 2023-2024 apparait davantage comme l’exception d’une règle l’élevant à un statut de « bon » défenseur, mais sans plus.
Au final, c’est donc bel et bien la jeunesse qui devrait vraisemblablement prendre le pouvoir. Car oui, Asencio semble davantage répondre aux critères comparés à ses compères. Dure sur l’homme, ça le connait, Haaland peut en témoigner. Du haut de ses 22 ans, il a fait preuve de caractère avec une grinta à la Ramos. Et surtout, il est le seul dont on ne connait pas véritablement la marge de progression, jusqu’ici exponentielle. Certes, son âge couplé à un placement loin d’être des plus irréprochables ne prêche pas en sa faveur. Mais développer la complémentarité de ce duo revient potentiellement à développer la chernière du Real Madrid dans les prochaines années.