Le Journal du Real
·13 Juni 2025
Que peut-on attendre du Real Madrid pour la Coupe du monde des clubs ?

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·13 Juni 2025
Le Real Madrid est sans doute le club européen pour qui la Coupe du monde des clubs représente un objectif majeur. Et le club de la capitale ne s’en cache pas. Cette compétition est capitale à tous les niveaux. Sur le plan sportif, elle constitue l’occasion rêvée d’ancrer une nouvelle fois son empreinte dans l’histoire du football, tout en offrant une issue honorable à une saison moins complexe qu’elle n’y paraît. Sur le plan économique, le chèque promis au vainqueur est plus que conséquent.
Mais voilà : comme évoqué un peu plus haut, le Real Madrid n’est pas au sommet de sa forme. Sous Ancelotti, les Madridistas savaient ce qu’ils avaient… et ce qu’ils n’avaient pas. Avec l’arrivée de Xabi Alonso et les bouleversements qui l’accompagnent, les cartes ont été totalement rebattues. Pour sa première expérience sur le banc merengue, l’ancien milieu pourrait aussi bien surprendre tout le monde en allant chercher le graal… que s’effondrer face à un cruel manque de repères.
Cette Coupe du monde des clubs marque le début d’un nouveau chapitre pour le Real Madrid : l’ère Xabi Alonso. Et comme dans toute aventure, il faut quelques pages pour savoir si l’histoire sera triomphale… ou dramatique. Mais pour l’instant, impossible d’en avoir la certitude. Les Blancos naviguent dans une vraie zone de flou, à l’aube d’un rendez-vous majeur selon leurs propres standards. Cela étant dit, rien ne nous empêche de nous projeter.
Ce Real Madrid 2.0 suscite d’ailleurs une certaine excitation. Première raison d’espérer : Xabi Alonso lui-même. Il n’a pas eu besoin de rodage lors de sa première expérience en professionnel, du côté du Bayer Leverkusen. Après avoir redressé la barre en cours de saison, il n’a eu besoin que d’un été pour bâtir une des équipes les plus surprenantes de la décennie. Comme un alchimiste, il a transformé le plomb en or, jusqu’à réaliser un triplé historique en Allemagne (championnat, coupe, supercoupe).
Savoir tirer profit d’une situation mal engagée en un minimum de temps, Xabi Alonso sait faire. Il l’a prouvé. Ce vent d’optimisme est devenu une bourrasque à Valdebebas. Et le club n’a pas tardé à colmater sa faille la plus visible : la défense. Avec l’arrivée du défenseur central le plus cher de son histoire, Dean Huijsen, et celle de Trent Alexander-Arnold, un latéral droit à l’immense palmarès, l’arrière-garde a été solidement renforcée. Seul Manchester City semble avoir été aussi efficace durant cette courte fenêtre estivale.
Cela dit, les supporters madrilènes ne sont pas dupes. La tâche s’annonce particulièrement ardue. Oui, Xabi Alonso est là. Oui, de belles recrues sont arrivées. Mais la dynamique générale du Real Madrid, privé d’une véritable préparation à cause de la trêve internationale, est préoccupante. Les blessures sont omniprésentes, les états de forme inquiètent, et certaines lacunes n’ont pas été comblées : aucun latéral gauche naturel, pas de véritable numéro 6, ni de créateur attitré. Alors au final, entre l’enthousiasme et les failles, que peut-on réellement attendre de cette équipe ?
Le format de la compétition, proche de celui d’un tournoi de sélection, rend le tirage au sort et les adversaires directs cruciaux. Affronter le PSG ou Al-Hilal en huitièmes de finale change totalement la donne. Contrairement à la Ligue des champions, il s’agit ici d’un tableau figé dès le départ. Bien sûr, le football reste le théâtre de toutes les surprises. Mais analyser les futurs adversaires du Real Madrid est indispensable pour jauger l’objectif minimal à atteindre.
Et, objectivement, le tirage a été plutôt clément pour les Merengues. Leur adversaire le plus redoutable dans le chapeau 2 est probablement le moins inquiétant possible : le RB Salzbourg. À ses côtés, le CF Pachuca – déjà battu cette saison – et Al-Hilal. Autrement dit, tout résultat autre qu’une première place de groupe serait une contre-performance.
Mais les choses se compliquent sérieusement dès les huitièmes de finale. En supposant que le Real Madrid termine en tête de son groupe, il pourrait tomber sur la Juventus ou le Wydad FC… voire sur Manchester City dans le pire des cas. Un huitième sans doute plus difficile que le quart de finale, qui pourrait l’opposer à l’Inter Milan ou à Dortmund, selon les scénarios les plus corsés. Enfin, en demi-finales, tout devient possible avec des adversaires comme le PSG, le Bayern Munich ou Chelsea. Mais pas de FC Barcelone, ni de Liverpool ou d’Arsenal.
Au vu de ce tableau, le dernier carré semble largement à la portée du Real Madrid version Xabi Alonso. Certaines configurations pourraient néanmoins provoquer une élimination prématurée dès les huitièmes – sans que cela soit pour autant une catastrophe. Viser la finale, voire soulever le trophée, reste ambitieux face à des équipes déjà bien rodées, ayant connu peu de changements et une saison complète derrière elles. Ce qui est certain, c’est qu’en cas d’échec, il ne faudra pas jeter la pierre à Xabi Alonso. À ce stade du projet, tout ne dépendra pas encore de lui – ni pour le meilleur, ni pour le pire.