PSG - Bayern : Kompany assommé par la blessure de Musiala, plus que par l’élimination | OneFootball

Malgré une performance honorable face au PSG, le Bayern Munich a été éliminé en quart de finale du Mondial des clubs. Une défaite cruelle, alourdie par la terrible blessure de Jamal Musiala, qui a profondément marqué Vincent Kompany.

Il y a des soirs où le résultat importe peu face à l’émotion brute. Samedi, au terme d’un quart de finale intense et équilibré, le Bayern Munich a quitté le Mondial des clubs, battu 2-0 par un PSG chirurgical. Pourtant, dans les mots de Vincent Kompany, l’amertume de l’élimination s’efface presque derrière un autre choc : celui de la blessure de Jamal Musiala, touché à la cheville sur une sortie de Donnarumma juste avant la pause. Un moment de sidération qui a changé la physionomie du match — et surtout l’état d’esprit bavarois. "Ce n’était pas beau à voir. On espère que ce ne sera pas trop grave. J’ai rarement été aussi en colère à la mi-temps", a soufflé le technicien belge, visiblement affecté, en conférence de presse. "Ce qui me fait vraiment bouillir, ce n’est pas le résultat, mais ce qui est arrivé à Jamal. Un gars comme lui vit pour le football. On se sent impuissants."

Une rencontre équilibrée

Musiala, qui revenait tout juste d’une blessure, a vu son pied se bloquer sous le poids du portier parisien dans une action aussi banale que dramatique. Les images ont glacé les observateurs. Et ont miné les têtes bavaroises au retour des vestiaires. Sportivement, le Bayern n’a pas à rougir. Dominateurs dans la possession (55 %) et précis dans la circulation (334 passes réussies contre 270 côté PSG), les hommes de Kompany ont tenu tête aux Parisiens. Ils ont même cadré autant de frappes (5) et cru ouvrir le score à deux reprises — avant que l’arbitre ne refuse les buts d’Upamecano et Kane pour hors-jeu. Mais Paris a été plus clinique. Malgré deux cartons rouges dans le dernier quart d’heure, les joueurs de Luis Enrique ont tenu bon, portés par une défense solide et une efficacité redoutable. "Ça aurait pu se terminer à 1 ou 2-0 pour nous comme pour eux, ça a tourné en leur faveur. On a besoin de réussite parfois. On ne peut pas tout contrôler", a reconnu Kompany.

Privé de l’un de ses joyaux et éliminé dans une compétition où le Bayern nourrissait de grandes ambitions, Vincent Kompany a malgré tout tenu à défendre l’attitude de son groupe. "C’est exactement la prestation dont on avait besoin. On était dans le match, l’équipe était bonne. Les garçons n’ont rien à se reprocher", a-t-il martelé. Mais l'émotion l’emporte. "Il y a beaucoup de choses importantes dans la vie. Mais pour ces jeunes, le football, c’est leur vie." Le Bayern quitte donc le Mondial des clubs la tête haute, mais le cœur lourd. Quant à Musiala, son avenir immédiat reste suspendu à des examens médicaux, même si les dernières informations évoquent une absence de quatre à cinq mois. Toute l’Allemagne retient son souffle.

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