« On a tout à gagner » affirme Bruno Genesio avant LOSC – Real Madrid | OneFootball

De passage en conférence de presse ce mardi, veille du choc entre le LOSC et le Real Madrid, Bruno Genesio a rappelé les intentions lilloises. Celles-ci ne sont autre que la victoire à l’aube de cette deuxième journée de Ligue des Champions

Avez-vous l’ambition de regarder le Real Madrid droit dans les yeux ?

« Oui, parce que sinon vaut mieux rester à la maison. Si on se présente sur le terrain en victime, en disant que le match est perdu avant de le jouer, autant rester chez nous. Ceci dit, il faut aussi être réaliste. Demain (mercredi), on affronte le plus grand club du monde, pas la meilleure équipe, mais le plus grand club du monde. C’est six Champions League gagnées sur dix disputées, je ne sais pas si ce chiffre-là vous parle, mais pour moi, cela prouve la force de ce club, peu importe qui sont les joueurs qui composent son équipe. C’est un club qui marche sur l’Europe depuis très longtemps, mais encore plus dans ces dix dernières années. Ce qu’ils ont fait est un exploit incroyable. J’ai eu la chance de le vivre de l’intérieur pendant quelque temps (invité sur place par Karim Benzema pendant une dizaine de jours lorsqu’il passait ses diplômes (BEPF) d’entraîneur, ndlr) et je peux vous dire quand on parle d’institution, on galvaude parfois ce terme en France, on parle du Real Madrid. Il faut aussi être lucide. On joue le plus grand club du monde, et forcément, les débats paraissent déséquilibrés avant le match. Mais, le charme du football et c’est pour cela qu’on l’aime, permet parfois au petit de faire tomber le gros. Espérons que tout soit aligné pour qu’on soit le petit qui batte le gros. »

Un plan de jeu anti-Kylian Mbappé ?

« On ne sait pas si Kylian sera sur le terrain demain, au coup d’envoi ou au cours du match. Ce qui est sûr, c’est que Kylian est un des meilleurs joueurs du monde et qu’il joue dans le plus grand club du monde. On prépare le match avec deux options : s’il joue et s’il ne joue pas. Quoi qu’il arrive, on prépare le match face à l’équipe, pas seulement face à un joueur. Si on parle de Kylian, il faut aussi parler de Vinicius, Bellingham, Valverde, Rodrygo, Tchouaméni, Modric, Rüdiger, de tout le monde. Ce sont tous de très, très grands joueurs et c’est pour cela qu’ils jouent au Real Madrid. Ce qui est important, c’est de se préparer en fonction de l’adversaire et de croire qu’il est possible de faire un résultat, de mettre en place des choses pour le faire. On sait qu’on a besoin d’être à 100%, que tout ce qu’on a prévu soit fait à la perfection. On sait aussi qu’on aura besoin de beaucoup de réussite, comme toujours pour faire un résultat face à ces grandes équipes. »

Quelle est la bonne approche psychologique pour faire un résultat ?

« La première chose est de croire que c’est possible. C’est la première des conditions. La deuxième est de jouer notre jeu, jouer ce match sans aucune pression. Il faut être très concentré, mais être aussi complétement relâché en entrant dans ce match. On a tout à gagner. Si l’on perd, ce sera juste logique. Tout autre résultat qu’une défaite sera perçu comme un petit ou un grand exploit. On est chez nous, devant notre public, on vient de réaliser un grand match au Havre, il faut aussi s’appuyer sur ce qui fait notre force tout en respectant notre adversaire. Il faut jouer tous les coups que l’on aura à fond. Il faudra avoir le même état d’esprit qu’au Havre avec de la solidarité et de la cohésion. Il faut aussi avoir de la réussite pour gagner. »

Avez vous établi un tableau de marche en vu d’une qualification ?

« Non, il n’y a pas de tableau de marche. Je ne pense pas qu’on soit taillé pour terminer dans les huit premiers, encore moins pour gagner la Champions League. Après, jusqu’à la 24e, pourquoi pas. Mais on sait que ce sont des matchs qui tiennent tellement à des détails… On l’a vu sur le premier match, dans lequel on n’a pas vraiment pu défendre nos chances en jouant à dix contre onze pendant longtemps. Je pense surtout que cette compétition, on est allé la chercher. La saison dernière, elle a échappé au club à la dernière seconde. Il a fallu batailler fort. Les joueurs ont été extraordinaires sur ces quatre matchs de qualification. C’est quelque chose qui n’est pas simple, et le passé des clubs français le démontre. Je pense que c’est avant tout une belle récompense pour eux, pour le club, pour nos supporters, de pouvoir vivre ces moments-là. Mais cela ne veut pas dire qu’on va faire de la figuration. On va rentrer sur tous les terrains et contre toutes les équipes que l’on affrontera pour donner le meilleur et gagner. Cette nouvelle formule laisse la possibilité de faire un coup d’éclat et de marquer l’histoire du club. On sait très bien que dans ce genre de match, un exploit restera dans l’histoire du club. »