« On a encore prouvé que l’on était l’un des plus grands clubs français » : Le bilan de la saison 2024-25 par les supporters du LOSC | OneFootball

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Le Petit Lillois

·30 Juni 2025

« On a encore prouvé que l’on était l’un des plus grands clubs français » : Le bilan de la saison 2024-25 par les supporters du LOSC

Gambar artikel:« On a encore prouvé que l’on était l’un des plus grands clubs français » : Le bilan de la saison 2024-25 par les supporters du LOSC

La parole donnée aux supporters, c’est une rubrique qui a suivi les exploits des joueurs du LOSC tout au long de la saison écoulée. Il est temps, au 30 juin, de dresser l’ultime bilan de cette dernière.

Le 30 juin est la date qui met un terme définitif à chaque exercice, une belle ironie sachant que les Dogues viennent de faire leur rentrée en retrouvant les pavés du Domaine de Luchin. C’est pourtant comptablement le cas. C’est ainsi que Le Petit Lillois est parti à la rencontre de trois supporters du LOSC, tous avaient pris suffisamment de recul pour revenir une ultime fois sur la saison 2024-2025, celle qui s’est coulée sous nos yeux ces douze derniers mois.


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Pour rappel, la formation lilloise a terminé à la cinquième place en Ligue 1 avec soixante points au compteur, soit un de plus que l’exercice précédent. Il manque cependant une unité pour s’offrir la quatrième place, et deux pour le podium. En Ligue des Champions, les Dogues ont brillé pendant une phase de ligue inoubliable qui les aura vus se hisser à la septième place de ce nouveau format tout en les qualifiant directement pour les huitièmes de finale de la compétition. Enfin, il y a eu la Coupe de France. S’ils sont parvenus à surpasser l’obstacle marseillais en seizièmes de finale, le tout à Marseille, ils ont échoué devant leur public contre l’USL Dunkerque. Cette partie reste évidemment dans les mémoires, et pas pour les bonnes raisons. Le tableau dressé, qu’en retiennent nos trois interrogés ?

Une question de ressenti

Malgré le recul pris, soit plus d’un mois, des sentiments divers refont surface. Tous ont cité les exploits retentissants, ceux qui les ont rendus euphoriques, ainsi que les désillusions les ayant plongés dans une immense déception. Tous utilisent un qualificatif différent pour la définir. Idriss débute les hostilités avec une saison « bonne », mais « frustrante » sur de nombreux aspects.

« Notre campagne européenne a été énorme. Il ne faut pas oublier d’où l’on vient, avec les barrages contre le Fenerbahçe et le Slavia Prague, le tout à Valenciennes. La Ligue des Champions, ça a été énorme. On a su gagner, on a su être fort, battre les deux Madrid. De la force, c’est ce que je retiens de la première partie de saison, débute-t-il ainsi son analyse. La seconde partie de saison a été plus compliquée. Dunkerque, Le Havre, Dortmund, à partir de là, on a perdu quelque chose. On a aussi perdu des points bêtement, je pense à Saint-Étienne, et c’est ce qui nous retire cette troisième place. La saison est bonne, mais… elle a été franchement frustrante. C’est son scénario qui me fait dire ça, parce que sinon, c’est mieux que ce que j’aurais sans doute pu espérer en début de saison », parvient-il à nuancer.

« Ma théorie, c’est que la politique de notre effectif a montré ses limites »

La perche tendue, Guillaume la saisit. Il juge l’exercice écoulé comme étant « correct » mais sans plus pour ce supporter « ambitieux » de nature : « Sur l’ensemble, je reste un peu sur ma faim, notamment en championnat. Ma théorie, c’est que la politique de notre effectif a montré ses limites. On a des joueurs factices qui prennent de la place, un salaire, mais qui ne jouent pas, comme Samuel Umtiti ou Mohamed Bayo. On a eu des blessés longue durée avec Tiago Santos, Edon Zhegrova, Ismaily, Matias Fernandez-Pardo. On a eu des gens qui ont disparu des radars, du genre Angel Gomes, à partir de janvier. Tout ça, ça te prend la place de joueurs qui auraient peut-être pu apporter quelque chose.  Je n’ai pas le nombre exact en tête, mais on a facilement été amputé d’un bon tiers de l’effectif. C’est en ce sens où j’ai des regrets, parce que je me dis qu’ils sont probablement là les quatre points qui nous manquaient », lâche-t-il frustré.

Il est d’autant plus agacé que le LOSC se retrouvait, pour lui, à un « tournant » de son histoire moderne : « Je suis un ambitieux et ce que j’aimerais, c’est voir le LOSC disputer la Ligue des Champions tous les ans. C’était important sportivement pour attirer des joueurs et aussi économiquement dans le contexte actuel du football français. C’est le tout qui me procure une pointe de déception, parce que si on avait enchaîné, on aurait pu avoir d’autres ambitions dans le recrutement… On était peut-être à un virage », songe-t-il.

Ce point de vue ne détourne pas Romane de sa route. Cette dernière a vécu une saison « plus que positive » à travers les Dogues : « En Ligue 1, nous arrivons encore à nous qualifier en Europe. On a prouvé une nouvelle fois que nous étions l’un des plus grands clubs en France. Chaque année, on parvient à se hisser en Europe. La Ligue des Champions a d’ailleurs confirmé ce statut, avec un très beau parcours et des victoires qui resteront à jamais dans les mémoires. […] Je peux malgré tout comprendre les regrets, j’en ai aussi. Je pense que l’on aurait pu faire beaucoup mieux à certains moments, comme face à Dortmund ou contre Dunkerque à la maison. C’étaient des soirées rageantes », acquiesce-t-elle pour conclure ce premier débat, ce premier partage de ressentis.

La première de Genesio

Ancien entraîneur de l’Olympique Lyonnais et du Stade Rennais, Bruno Genesio prenait les rênes d’un troisième club français au cours de l’été 2024. Il concluait ainsi, en mai, sa première année à la tête du LOSC. Quel bilan dressent nos interrogés de cette dernière ? Guillaume fait le premier pas et juge qu’il « très bien pris la succession de Paulo Fonseca. Il a même été au-dessus, s’exclame-t-il. Il a vraiment surperformé sur la première partie de saison. Ce sont les blessures qui l’ont grandement handicapé », tient à rappeler, essayant sans doute d’influencer ses petits camarades. Ils n’en avaient pourtant pas besoin et Romane le prouve : « La première année de Bruno Genesio a été très positive, dans la continuité de ce que pouvait faire Paulo Fonseca lorsqu’il était chez nous. C’est un grand tacticien il nous l’a prouvé à de nombreuses reprises. Je suis satisfaite de sa saison », avoue-t-elle.

« Je suis très satisfait de son travail, mais j’ai des doutes sur la continuité »

Idriss, de son côté, lui accorde « les encouragements du public », comme lorsque nous étions encore sur les bancs de l’école : « Je ne suis plus étudiant, mais j’en ai gardé l’âme, lâche-t-il en éclatant de rire. Il a su faire des choix au bon moment, même s’il a parfois semblé un peu fatigué. Il a quand même su bricoler avec un effectif amoindri, en nous sortant parfois des compositions que personne n’aurait pu imaginer, et ça marchait ! C’est quelqu’un d’humain, à contre-courant du football business que l’on peut connaître aujourd’hui et c’est quelque chose qui me plaît, quelque chose de vital même », juge-t-il.

Cette fatigue, Guillaume l’a notée. Il l’a même retenue : « Malgré tout, j’ai un doute le concernant. J’en ai même deux. Il a quand même eu un sérieux coup de pompe sur les dernières semaines, derniers mois, ce qu’il avait déjà eu à Rennes. Et ça, ça m’inquiète. Le deuxième point, qui s’en rapproche, c’est qu’il a quand même hésité à rester. Je me demande s’il va tenir sur la durée. Je suis très satisfait, mais j’ai des doutes sur la continuité », confie-t-il, débutant et concluant ce deuxième sujet.

Le meilleur joueur de la saison

Enfin, une saison est également ponctuée par d’exploits individuels. Celle qui s’est écoulée du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025 l’a été d’autant plus qu’elle s’est déroulée sur un rythme effréné. Les Dogues ont ainsi eu de nombreuses opportunités de briller. Ce qui est malgré tout étonnant, c’est qu’aucun de nos trois interrogés n’évoque le même nom. Et ça, même quand plusieurs membres du vestiaire lillois sont cités.

Romane est la première à se lancer. Cette dernière cite Alexsandro, Lucas Chevalier, mais aussi et surtout Benjamin André : « Je le trouve tellement important. C’est le poumon de l’effectif, un match sans lui, ce n’est pas pareil. Ce joueur sait tout faire. Ça serait une énorme perte s’il venait à partir cet été », redoute-t-elle, alors que le capitaine du LOSC fait l’objet d’intérêts extérieurs à un an de la fin de son contrat. Guillaume poursuit avec le vice-capitaine. Il s’agit bien évidemment de Jonathan David qui « a quand même réalisé une très bonne saison, et ça, malgré un contexte contractuel pas évident. Quand tu compares à Angel Gomes…, s’agace-t-il presque malgré le recul. Et si je parle d’avenir, je cite Matias Fernandez-Pardo. On ne l’a pas vu énormément, mais il m’a donné envie d’en voir plus, beaucoup plus », salive-t-il d’avance.

Enfin, Idriss conclut avec un sixième larron. Ce dernier se nomme Hakon Haraldsson, joueur faisant le lien entre le présent et le futur : « Il a su développer son art. Il a su prendre confiance. Je savais qu’il allait réussir à exploser, je m’y attendais, mais quand même pas à ce niveau-là. Je trouve que ça devient un peu notre pièce maitresse sur le plan offensif. Et puis, il va commencer à pouvoir épauler ses coéquipiers nordiques », termine ainsi notre troisième interrogé. Un tiers de l’effectif a finalement été mis en lumière.

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