Nedder et Puel parlent de la "Rolls-Royce" des défenseurs | OneFootball

Promis à une place sur le banc avant le début de l’Euro en Allemagne, William Saliba s’affirme finalement comme l’un des piliers de la défense centrale des Bleus. En effet, l’ancien défenseur de l’AS Saint-Étienne a participé aux quatre matchs de l’Équipe de France durant cette compétition, contribuant grandement à la solidité défensive des Bleus, actuellement meilleure défense du tournoi à égalité avec l’Espagne.

Le quotidien sportif l’Équipe a publié un décryptage sur le jeu de l’ancien joueur des Verts, dans lequel son ancien formateur Razik Nedder et son ancien coach à l’AS Saint-Étienne Claude Puel se sont exprimés.

En ce qui concerne le physique de Saliba (1m93 pour 86kg), son ancien coach chez les Verts, Claude Puel, témoigne : "J'ai connu Lilian (Thuram) ou Abidal, ils faisaient mal, ils avaient une densité physique assez énorme. William, c'est différent. Le duel, il ne le perçoit pas comme ça. Il défend toujours debout. Il est un peu tentaculaire, il met sa jambe, son corps, il enroule son attaquant. Ce qui le rend quasi impossible à contourner." Saliba structure son jeu autour de l'anticipation : "C'est un joueur qui pense son jeu. Penser son jeu, c'est être capable d'anticiper les courses, les appels de l'attaquant avant même d'être dans le duel" prolonge Puel.

Une certaine forme de nonchalance chez Saliba ? Un langage corporel qui contraste avec la nature première du joueur, selon le technicien : "C'est un superbe joueur à entraîner. Il a confiance en ses moyens, il n'y a pas d'arrogance chez lui. Les gens ne le savent pas, mais c'est un cérébral William, quelqu'un dans la réflexion qui est toujours en quête de progrès."

Reconverti en tant que défenseur central en U14, l’ancien Vert a développé une technique défensive singulière, explique Razik Nedder, un de ses formateurs à l'ASSE : "La grande force de William, c'est qu'il est très patient dans le duel. Il y a des joueurs qui vont tout de suite se ruer pour récupérer le ballon. Lui, il est dans l'optique d'annihiler l'action. Il va attendre le mauvais contrôle, le mauvais positionnement, l'erreur de l'attaquant et intervenir."

Habitué des sautes de concentration, Nedder réagit en expliquant la maturité acquise par l’ancien Stéphanois cette saison : "Cette année, on dirait qu'il est habité, tout le temps, hyper connecté au jeu même si l'action est à 90 mètres. On retrouve chez lui une hyper vigilance de très haut niveau."

Pour William Saliba, cette saison, c’est simple : il a participé à toutes les rencontres avec Arsenal. En effet, le natif de Bondy a disputé avec le club anglais 50 matchs, inscrivant deux buts et délivrant une passe décisive. De plus, il s’agit du seul joueur des Gunners à avoir disputé toutes les rencontres et à les avoir jouées intégralement. À noter également que le club du nord de Londres a terminé meilleure défense du championnat avec 29 buts encaissés, devant le champion en titre Manchester City et ses 34 buts encaissés.

Pour rappel, William Saliba est arrivé à l’ASSE à 15 ans en juillet 2016. Il a poursuivi sa formation chez les Verts où il a signé son premier contrat professionnel en 2018. Après une saison avec Sainté, il sera vendu 30 millions à Arsenal avant d’être prêté par les Londoniens aux Stéphanois une saison afin de continuer sa progression. Sous la tunique verte, Saliba a disputé 36 rencontres.