Modric : "Ce n’est pas Ancelotti qui m’a convaincu" | OneFootball

Luka Modric a été présenté comme nouveau joueur de l’AC Milan et a tenu une conférence de presse au siège sportif du club italien.

Comment avez-vous passé vos vacances et comment avez-vous trouvé le Milan lors de la tournée ?

J'ai eu trois semaines de vacances, je me suis reposé mais je me suis aussi entraîné pour être dans la meilleure forme physique possible. J'ai vu les matchs contre Arsenal et Liverpool et j'ai remarqué beaucoup d'aspects positifs. J'espère que l'équipe continuera à progresser. J'ai hâte de rencontrer tout le monde et de m'entraîner.

À votre âge, est-il encore possible d'être motivé et avez-vous une image dans votre esprit en tant que petit supporter du Milan ?

À tout âge, il y a toujours de quoi être enthousiaste. Récemment, j'ai vécu des adieux très émouvants avec le Real Madrid. J'ai grandi en regardant le football italien et Milan était mon équipe préférée. Elle était très suivie en Croatie, et en plus, mon idole Boban était ici. J'ai toujours eu une affection particulière pour les couleurs rossoneri.

Quel est votre objectif à Milan ?

Nous nous souvenons tous de Milan comme l'une des meilleures équipes du monde. Nous ne pouvons pas nous contenter d'une saison médiocre ni d'une qualification pour la Ligue des champions. En ce qui concerne ma vision pour Milan, nous devons également rester humbles : nous devons travailler dur pour que l'équipe revienne au plus haut niveau. Je suis très compétitif et je veux transmettre ça à l'équipe. L'objectif minimum est de se qualifier pour la Ligue des champions, mais Milan doit se battre pour remporter des titres. C’est mon objectif, et cela devrait être le même pour tous ceux qui travaillent à Milan. Mais nous devons rester humbles et avoir une équipe solide.

Pourquoi Milan ?

J'ai passé 13 ans dans le plus grand club du monde et j'arrive maintenant dans un club qui, par le passé, était ce qu'est aujourd'hui le Real Madrid. Ils l'ont perdu en cours de route. Milan doit s'efforcer de revenir à ce niveau. C'est à moi d'aider au maximum cette année et d'en profiter.

Que pouvez-vous apporter à Milan et qu'attendez-vous de la Serie A ?

Mon expérience. Je vais travailler dur, je vais tout donner pour essayer de répéter ce que j'ai fait dans d'autres clubs. Je dois faire exactement ce que j'ai fait dans d'autres clubs, en essayant d'aider autant que possible. Je sais que les attentes à mon égard sont grandes, mais je me sens prêt pour cela. Je suis beaucoup la Serie A car de nombreux joueurs croates y jouent et on voit que c'est un championnat compétitif qui retrouve son niveau. Sur le plan tactique, les équipes sont très organisées. C'est la différence avec la Liga espagnole. Je dois m'adapter à cette façon de jouer ici en Italie le plus rapidement possible.

Avez-vous parlé à quelqu'un du Milan, par exemple Ibrahimovic ou Boban ?

Je n'ai pas parlé à Boban récemment, mais comme nous avons une excellente relation, nous avons beaucoup parlé du Milan lorsque nous nous sommes vus dans le passé. J'ai rencontré Zlatan et il m'a aussi parlé du club. Ancelotti aussi m'a dit beaucoup de bien du Milan, tout était très positif. De toute façon, j'avais déjà cette impression. Le Milan est un grand club, très important, avec de nombreux supporters. Mais quand on vous parle ainsi d'un club, vous en avez une impression encore meilleure. La dernière fois que je suis venu, l'organisation et l'accueil étaient impressionnants.

Il y a quelques années, vous avez battu Allegri en finale de la Ligue des champions...

(Rires) Ce n'est probablement pas un bon souvenir pour lui, mais j'essaierai de ne pas trop en parler. Je ne veux pas que l'entraîneur soit en colère contre moi. J'ai très envie de le rencontrer, je lui ai parlé. Je suis très heureux qu'Allegri soit mon entraîneur. C'est l'un des meilleurs au monde, un gagnant. J'ai très envie de voir comment il me voit sur le terrain avec cette équipe.

Est-ce votre dernière danse ?

Je ne sais pas, il est trop tôt pour le dire. Mon objectif est clairement de jouer la Coupe du monde l'année prochaine, mais nous devons d'abord nous qualifier. Mais je ne regarde pas trop loin. L'important est de vivre le présent et de bien faire les choses. Je veux commencer cette nouvelle aventure, me préparer au mieux pour être sûr d'être au niveau exigé par ce club. Il sera temps de penser à l'avenir plus tard. Je dois me concentrer sur le présent pour donner le meilleur de moi-même pour Milan.

Pouvez-vous nous raconter le moment où vous avez pris votre décision ?

La décision a été très facile à prendre lorsque Tare m'a appelé. Son arrivée en Croatie a été très importante. Il m'a montré à quel point j'étais important pour le Milan et qu'il pensait que je pouvais donner le meilleur de moi-même. Cela a été le tournant dans les négociations : quand quelqu'un veut vous recruter, il est important qu'il vous explique son projet. J'ai ensuite eu besoin d'un peu de temps pour en parler avec ma famille, mais au fond, je savais que ce serait la meilleure option. Je ne m'attendais pas à ce que cela se passe aussi vite, mais cela montre la confiance qu'ils m'ont accordée. J'espère pouvoir leur rendre la pareille sur le terrain.

Seuls Milan et le Real Madrid ont remporté plus de Ligues des champions que vous, et le dernier joueur âgé de 40 ans était Ibra ici, qui a ramené un scudetto aux Rossoneri.

Je savais déjà que Milan avait remporté sept Ligues des champions, ce qui en fait l'équipe la plus titrée d'Europe après le Real Madrid. J'espère que quelque chose de similaire à ce qui s'est passé avec le retour d'Ibrahimovic se produira. J'en serais ravi.

Que vous a dit Ancelotti à propos du Milan ?

Nous avons parlé du club en général, des gens de San Siro et du fait que c'est un club très exigeant, comme le Real Madrid. Il y a beaucoup de pression ici. Mais ce n'est pas lui qui m'a convaincu de signer au Milan. Je savais déjà que je voulais le faire.

Quels sont vos sentiments après la 8e place du Milan au classement l'année dernière ?

J'ai des sentiments positifs. Il est clair que la saison dernière ne s'est pas bien passée. L'équipe a terminé huitième. Mais nous devons tirer les leçons de ces expériences. Si le Milan parvient à jouer comme il l'a fait l'année dernière contre nous au Bernabéu, je ne sais pas pourquoi il n'a pas toujours joué comme ça, alors le niveau est très élevé : nous devons travailler pour le maintenir.

Où aimeriez-vous jouer sur le terrain ?

Nous en avons un peu parlé avec l'entraîneur et je pense que tout le monde sait où je me sens le plus à l'aise : au milieu de terrain. Là, je peux donner le rythme et m'assurer que l'équipe joue bien. Je dois encore discuter avec l'entraîneur pour comprendre où il veut que je joue. À partir de là, je dois tout donner, bien jouer et aider l'équipe. C'est le rôle que j'ai toujours eu tout au long de ma vie. Mais j'ai aussi occupé d'autres postes. L'équipe reste la priorité, l'individu n'est jamais important. Cela doit être notre état d'esprit. Personne n'est au-dessus de l'équipe. Je suis là pour faire ce que l'entraîneur me demande.

Qu'est-ce qui vous a impressionné dans l'équipe lors de ces premiers matchs ?

J'ai vu plusieurs aspects positifs, mais ce ne sont que des matchs amicaux d'été. C’est difficile d'exprimer beaucoup d'opinions, mais il y a beaucoup de champions dans l'équipe. L'entraîneur décidera du schéma que nous utiliserons sur le terrain et de la façon dont nous jouerons. J'ai vu une excellente équipe et une bonne ambiance, une bonne connexion entre les joueurs sur le terrain. C'est également important lorsque l'on veut créer un groupe solide. Il y a déjà beaucoup de champions dans cette équipe.

Rakitic a dit aux supporters de Milan qu'ils ne savent pas la chance qu'ils ont de vous avoir...

Ivan et moi sommes de très bons amis, nous avons une excellente relation. Il m'a écrit un très beau message et j'en suis très heureux. C'est moi qui ai la chance de faire partie de ce grand club et je ne la tiens pas pour acquise. Que puis-je offrir en plus de ma passion ? Mon humilité, mon éthique de travail, ma simplicité. Le fait que je suis simplement Luka Modric. Je ne me considère pas comme quelqu'un de spécial. Je suis une personne normale qui aime jouer au football et j'ai la chance de pouvoir jouer à Milan. Je suis reconnaissant de cette opportunité, je suis très enthousiaste et j'espère que tout se passera comme prévu.

Sentez-vous la responsabilité d'être un leader dans le vestiaire ?

C'est un sentiment formidable d'avoir l'occasion d'aider l'équipe, mais je le répète : les individualités seules ne peuvent rien faire. Vous ne pouvez pas faire la différence tout seul. Vous devez créer une équipe où chaque personne peut donner le meilleur d'elle-même. Je suis ici pour tout donner, comme je l'ai fait tout au long de ma carrière.