Peuple-Vert.fr
·11 Juli 2025
Ligue 2 : Un rival annonce la couleur à l'ASSE

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Le président du Stade de Reims, Jean‑Pierre Caillot, a livré un véritable mea-culpa concernant la relégation de son club en Ligue 2, dans un entretien franc accordé au journal L’Union. Assumant pleinement ses responsabilités et la déception des supporters, il fait preuve d’une ambition intacte : rebâtir un projet solide, avec Reims comme futur concurrent direct de l’ASSE.
Jean‑Pierre Caillot a ouvert le dialogue dans un exercice d’ « écoute, d’explication, de clarification », afin de restaurer la confiance après une saison “ terrible… violente ”. Il a admis : « C’est dur, c’est très violent, car personne ne l’avait vraiment vu venir. J’ai lu que la probabilité d’être barragiste était de 4 %… »
Il revient sur l’atmosphère de la saison passée, qualifiant cette relégation de douloureuse surprise. Pour lui, une seule victoire compte, et l’ombre de la Ligue 2 a remis en question l’ensemble du projet rémois.
Au cœur de sa stratégie : la formation. Reims garde le cap sur un modèle vertueux : « Le trading fait partie de notre projet club. Il permet de prendre des jeunes… et ensuite de leur donner la possibilité d’aller jouer dans des clubs plus huppés ».
Il souligne l’importance de vendre des joueurs cadres pour financer l’achat de jeunes talents : « Plus les transferts sont élevés, plus on dégage un cash qui nous permet ensuite d’acheter des joueurs auxquels le Stade de Reims n’aurait pas pu prétendre ».
La stratégie n’est donc pas remise en cause : Reims mise sur son centre de formation — déjà riche en jeunes internationaux — pour conserver une position de vendeur malin, sur le modèle déjà appliqué à l’ASSE. Restent toutefois des challenges à relever, notamment la rigueur sportive dans les moments critiques.
Sur le plan humain, Caillot se montre fidèle. Il exclut tout chambardement, notamment à la direction : « Mathieu Lacour… c’est une chance pour le Stade de Reims. Il n’est évidemment pas question de me séparer de lui. »
Concernant l’intérim de Samba Diawara — successeur d’un Will Still parti prématurément — Caillot salue un homme humble : « Samba… ce n’était pas quelqu’un qui rêvait de prendre la place, c’est tout le contraire. »
Enfin, il défend son jeune directeur sportif Pol-Édouard Caillot, parfois critiqué pour son statut de fils, mais reconnu pour ses compétences : « Pol-Édouard Caillot est reconnu dans le monde du football… il en a toutes les compétences. » Des propos qui témoignent d’une stabilité voulue, afin d’éviter les erreurs organisationnelles qui ont conduit à la relégation.
Jean‑Pierre Caillot ne croit ni aux repêchages, ni à la reclassement : « Un repêchage, je n’y crois pas du tout… Aujourd’hui, nous sommes dans un schéma de Ligue 2 et on s’y concentre. »
L’ex-pilier du football régional mise sur un recrutement L2 d’expérimentés et de leaders, mais aussi sur la fidélité de certains joueurs. Pour lui, la saison à venir doit être celle du retour en L1, au terme d’une reconstruction complète et sans demi-mesure.
Dans cette dynamique, Reims s'affirme comme un concurrent de taille pour l’ASSE. Les Verts, eux aussi relégués, reconstruisent autour de jeunes et d’un projet rassurant. Mais Reims affiche plus d’expérience, un modèle économique structuré, et un président prêt à assumer les erreurs pour rebondir.
Le prochain exercice sera donc le désormais classique duel pour la remontée, mais aussi pour convaincre de la cohérence de leur vision respective. Reims présente toutefois des atouts : l’envie, la stabilité et une base industrielle déjà en Ligue 1 pour mieux résister. À St-Etienne, si l'on possède le "pétrole", il se pourrait bien que l'on ait également des idées. Le combat des favoris ne fait donc que commencer. Objectif : Ligue 1 !