Real France
·19 Juni 2025
Les 5 grands problèmes à résoudre pour Xabi Alonso

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·19 Juni 2025
Xabi Alonso vient de débuter sur le banc du Real Madrid. Après un premier match nul contre Al Hilal, plusieurs points restent à améliorer. Voici les cinq problèmes à corriger pour lancer son projet.
"C’est un processus qui prend du temps", a lancé Xabi après le nul face à Al Hilal hier soir, en référence aux nouveau visage et style de l’équipe que les fans s’impatientent de voir. Pour ses débuts, le Basque n’a eu que quelques jours et peu de séances pour faire passer ses idées. C’est trop court pour transformer complètement une équipe qui sort de plusieurs saisons sous les ordres de Carlo Ancelotti. Le match nul contre Al Hilal, en Coupe du monde des clubs, a permis d’entrevoir quelques intentions, mais aussi beaucoup de points à corriger.
"Nous avons à peine effectué trois entraînements en neuf jours", a rappelé Xabi Alonso après le match. Le message est clair : impossible de tout révolutionner aussi vite. Si certaines intentions sont déjà visibles (jeu combiné, maîtrise, structure) l’équipe reste encore empreinte des automatismes inculqués par Ancelotti. "On ne peut pas tout faire en quatre jours… après quatre ans passés avec un autre entraîneur", a appuyé Thibaut Courtois. Le groupe est en phase d’adaptation, et cela prendra du temps.
Xabi Alonso veut un Real Madrid dominateur, qui vole le ballon et s’impose. Fini le bloc bas et les contres éclairs. Désormais, il faut contrôler le jeu, circuler, faire mal à l’adversaire par la possession. Face à Al Hilal, la première période a été poussive, mais la seconde a montré des signes encourageants en ce sens. "Nous avons pu donner un autre rythme, avoir plus de joueurs qui font une bonne pause et un bon contrôle du jeu", a analysé Alonso. L’idée est de presser intelligemment, de gérer les temps faibles et d’arriver en nombre dans la surface, sans se précipiter.
Photo Sandra Montanez / Getty Images
La pression haute voulue par Xabi Alonso fait sens, à condition qu’elle soit bien exécutée. Or, contre Al Hilal, dès que l’adversaire franchissait la première ligne, le Real se désorganisait. "Dans ces matchs, il faut dominer le ballon, sinon on court après des chimères", a d’ailleurs déclaré Alexander-Arnold. L’équipe est encore trop instable défensivement, souvent livrée à l’inspiration individuelle. Pour Xabi, il est crucial de retrouver de la cohérence dans la récupération, en alternant pressions fortes et temporisation selon le contexte. Chaque joueur doit savoir quand agir, et surtout comment.
C’est un mal récurrent : le Real Madrid ne sait plus tirer les penaltys. Cette saison, 7 échecs sur les 19 dernières tentatives. Fede Valverde, pourtant volontaire, a manqué une nouvelle occasion décisive face à Bono hier. Un tir sans grande conviction que le gardien andalou avait anticipé. Au-delà du geste technique, c’est un manque de hiérarchie claire et de confiance qui frappe le club. En l’absence de Mbappé, Vinicius ou Bellingham, il faudra établir un ordre précis, travailler mentalement ce type de situation et retrouver de la sérénité dans ces moments-clés. Car en face, le Barça de Flick a transformé tous ses penaltys cette saison.
Xabi Alonso insiste sur une idée simple mais cruciale : "les positions doivent toujours être occupées, mais pas toujours par le même joueur". Or, contre Al Hilal, l’équipe a manqué de mobilité, surtout devant. Vinicius et Rodrygo, trop statiques, n’ont pas permis de désorganiser le bloc adverse. Le 4-3-3 de départ n’a pas apporté la fluidité espérée. "Nous devons multiplier les passes et ne pas toujours vouloir attaquer", a expliqué Alonso. Cela suppose une meilleure lecture des espaces, des décrochages plus fréquents, et une circulation patiente du ballon. Le Real doit apprendre à user l’adversaire plutôt que de vouloir mordre trop vite.