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·16 November 2024
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À l’orée d’un week-end placé sous le signe des festivités des 50 ans du MHSC, notre équipe féminine était elle sur le pont ce vendredi soir, en marge de la 8ème journée de Première Ligue. Pour pouvoir pleinement apprécier la belle journée qui attend samedi le petit peuple pailladin, les coéquipières de Marion Torrent se devaient d’aller chercher la victoire devant leur public de Grammont. Ce fut chose faite grâce à Ify Onumonu, autrice de l’unique but d’un match serré (1-0), au cours duquel les Héraultaises auront fait face à une gardienne en grande forme…
On amorce d’abord la soirée avec quelques surprises, puisque Yannick Chandioux a décidé de faire tourner son 11 de départ, resté identique lors des deux dernières rencontres contre Guingamp et le Paris FC. Marie Petiteau retrouve ainsi les cages pour la première fois de la saison aux dépens de Justine Lerond. Côté joueuses de champ, exit Kethna Louis, Ella Palis et Nina Ngueleu, alors que les jeunes Jade Rastocle, Judith Coquet et Lola Gstalter sont alignées d’entrée. Annoncée en 4-4-2 par Canal +, l’équipe semble plutôt se disposer en 4-2-3-1, avec Torrent et Coquet à la récupération et un trident Khelifi-Ouchene-Gstalter pour soutenir Ifeoma Onumonu, reconduite en pointe.
Après le coup d’envoi fictif donné par quelques anciennes gloires maison (Ibrahima Bakayoko, Mapou Yanga-Mbiwa et la double championne de France Ludivine Diguelman), les deux équipes se lancent dans des premières minutes intenses et disputées. Si Nantes rentre fort dans les duels, le MHSC ne se laisse pas déstabiliser et réussit à prendre la possession à son compte. Les meilleures occasions du premier acte arrivent assez tôt : dos au but, Onumonu se joue de la défense des Jaunes-et-Vertes, et sert Gstalter dont la tentative est détournée par Emily Burns (8′). Sur le corner qui suit, la portière canadienne se montre encore une fois alerte et stoppe une tête de Torrent (9′).
Burns va s’avérer intraitable tout au long du premier acte, restant sereine sur l’ensemble de ses sorties et réalisant les arrêts dont son équipe a besoin, notamment sur un nouveau corner, avec cette fois-ci une tête de Rastocle (23′). Montpellier reste actif, appliquant un bon pressing qui vient clairement gêner les relances adverses. Cela manque de payer avec une interception dangereuse dans le camp nantais, qui se termine par une frappe en première intention de Sonia Ouchene, à nouveau captée par Burns (28′). Ouchene tentera plus tard sa chance de loin, sans cadrer (40′). En face, le FCN ne s’illustre guère dans l’exercice des attaques rapides, et n’a pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n’est un tir au-dessus d’Amira Ould Braham (26′).
Score nul et vierge à la pause donc, mais la rencontre va repartir sur les chapeaux de roues au retour des vestiaires, avec des occasions en pagaille de part et d’autre. Le MHSC est d’abord à l’assaut, avec une action bien construite par le trio Ouchene-Onumonu-Khelifi, qui se termine malheureusement par un gros loupé de la dernière nommée (48′). Puis, Nantes réplique lorsque Kelly Gago s’impose à la réception d’un centre de Julie Rabanne et vient toucher le poteau de la tête (49′) ! Juste après, Marie Petiteau sort un arrêt absolument décisif, toujours face à Gago (51′). Et ça repart ensuite à l’opposé, avec un contre mené par Gstalter et conclu par une nouvelle frappe de Khelifi. Mais Burns, impériale, est encore sur la trajectoire (52′).
S’appuyant sur une prestation de haute volée de sa gardienne, le FCN continue de défendre dur, quitte à commettre quelques fautes qui finissent par hacher le jeu. Chandioux doit essayer de débloquer la situation, et il tente un double changement en lançant Kethna Louis et Rose Kadzere (66′), faisant ainsi repasser l’équipe dans un schéma plus proche du 4-4-2 utilisé récemment.
L’effet sera presque immédiat. Tout de suite très juste dans ses prises de balle, Kadzere vient assister Ouchene au duel et réussit à percer les lignes nantaises en servant Khelifi. La n°7 héraultaise réalise alors un très bel enchaînement, éliminant la défenseuse Lalie Rageot avant de décaler parfaitement Onumonu sur sa droite. Bien placée, Ify ne tremble pas et fait enfin plier Emily Burns (1-0, 70′) !
Derrière, si Gago fait à nouveau trembler la défense languedocienne, poussant Louis à la faute utile (synonyme de deuxième carton jaune en autant de matchs pour l’Haïtienne), c’est tout de même Montpellier qui glanera le plus d’actions concrètes après son ouverture du score. Sur un centre de Marie Levasseur, Kadzere place une tête qui file à droite du but (80′). Rentrée plus tard dans la partie, Nina Ngueleu va elle prendre sa chance deux fois, tirant d’abord à côté du cadre (90′), puis dans les gants de Burns (90’+6′). Malgré une présence accrue dans le camp adverse lors des ultimes minutes, les Nantaises manquent clairement de jus et échouent à semer le trouble dans une arrière-garde pailladine sérieuse jusqu’au bout. Le succès est assuré !
Face à un FCN qui démarrait la rencontre à égalité au classement avec leurs hôtes montpelliéraines, on pouvait s’attendre à un match accroché. Ce fut le cas, même si statistiquement, le MHSC est resté au-dessus aussi bien au niveau de la possession (55%/45%) que des tirs tentés (16/7) et cadrés (9/2). Un ascendant qui s’explique par l’application continue des préceptes qui font la force des Héraultaises cette saison : une grande assiduité sur les seconds ballons, de la sérénité derrière, des latérales incitées à monter haut dans leur couloir et des phases de construction longues, avec beaucoup de passes.
Devant, c’est un nouveau but pour Onumonu, qui en compte désormais 4 (tous sur les 3 derniers matchs). On ne peut souligner assez à quel point la recrue débarquée cet été en provenance du championnat américain fait un bien fou au collectif pailladin : de plus en plus intraitable devant le but, elle pèse aussi énormément sur les défenses adverses et s’avère un rouage essentiel dans le développement des attaques. Visiblement très appréciée de ses coéquipières, elle est jusqu’ici une énorme satisfaction.
Dans l’entrejeu, la jeune Judith Coquet a bien suppléé Ella Palis aux côtés de Marion Torrent, l’agressivité des deux récupératrices aidant à couper en deux le bloc nantais. Un cran au-dessus, Sonia Ouchene a encore été débordante d’activité, grattant et distribuant un grand nombre de ballons. Seule la finition la fuit encore. Léa Khelifi, elle, a comme souvent pu passer du frustrant (son gros loupé en début de deuxième mi-temps) au magistral (sa passe décisive parfaite pour Onumonu), mais reste en tout cas un vrai aimant à occasions.
Le bilan est plus contrasté pour Gstalter, qui termine avec quelques bonnes actions à son actif, mais a parfois paru dans le dur sur son aile gauche. Volontaire dans ses déplacements, elle se montre encore hésitante dans ses prises de décision et délivre par moments des passes trop molles. À l’inverse, Rose Kadzere a fait montre de plus de tranchant au cours d’une nouvelle très bonne rentrée, quitte néanmoins à faire quelques touches de trop. Avec deux frappes tentées sur un temps de jeu très court, Nina Ngueleu reste aussi dans la conversation pour retrouver sa place en attaque.
La défense a encore tenu bon, alors que le MHSC poursuit son grand écart statistique : il y a certes eu 11 buts encaissés en 3 matchs contre les gros (PSG, OL et PFC), mais derrière c’est 100% de clean-sheets sur les 5 autres rencontres. La charnière Rastocle-Boureille a maîtrisé son sujet, notamment la première nommée qui n’en était là qu’à sa deuxième titularisation cette saison. Deslandes et Levasseur ont fait de leur mieux sur les côtés, même si on regrettera un petit déficit de qualité sur les centres. Et dans les cages, la première de Petiteau cette saison restera une réussite. Peu sollicitée, elle aura su sortir l’arrêt qu’il fallait devant Gago pour empêcher une douche froide sur Grammont. Une grosse erreur de relance en fin de match (heureusement mal exploitée par la remplaçante nantaise Naomie Vagre) aurait toutefois pu noircir le tableau.
Ce succès va donc permettre de laisser Nantes trois points derrière et de consolider la place du MHSC en milieu de tableau. Au coude à coude avec leurs trois prochains adversaires (Saint-Étienne, Dijon et Fleury), les Pailladines ont surmonté ce soir leur premier test face à un concurrent direct. Elles enchaîneront dès la semaine prochaine contre l’ASSE (samedi à 15h30). Mais en attendant, on leur souhaite de bien s’amuser ce week-end pour les festivités du cinquantenaire. Ce sera pleinement mérité !
LA COMPO
Petiteau – Levasseur, Rastocle, Boureille (Kadzere, 66′), Deslandes – Torrent, Coquet – Khelifi (Palis, 89′), Ouchene (Rambaud, 90’+3′), Gstalter (Louis, 66′) – Onumonu (Ngueleu, 89′).
Crédits photo : mhscfoot.com
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