Le casse-tête Maresca : Lavia s’impose, Santos s’impatiente | OneFootball

Selon Football.London, Enzo Maresca fait déjà face à des choix cornélien dans la gestion de son effectif à Chelsea, à l’heure où le Club prépare la saison 2025/26 et dispute un Mondial des clubs à l’agenda chargé. Le technicien italien a surtout été observé dans sa manière de gérer deux jeunes milieux recrutés à prix fort : Roméo Lavia et Andrey Santos.

Pour Lavia, la trajectoire commence enfin à pencher du bon côté. Arrivé de Southampton pour 58 millions de livres il y a deux ans, le Belge n’avait pas encore cumulé 1 000 minutes de jeu à cause de blessures successives. Mais Maresca, par étapes prudentes, l’intègre de plus en plus au cœur du jeu. Lavia a d’ailleurs été l'un des moteurs du sursaut observé entre octobre et mi-décembre, période durant laquelle Chelsea s’est hissé jusqu’à la deuxième place. Son absence sur la longue durée (près de quatre mois) s’est d’ailleurs ressentie, les Blues chutant au classement. Même si Moises Caicedo reste, d’après le staff, l'indispensable du milieu londonien, Lavia voit sa valeur croître à mesure qu’il accumule du rythme, au point qu’Enzo Fernandez – pourtant auteur de sa meilleure saison – s’est parfois repositionné pour faire de la place au Belge.

À l’inverse, la situtation d’Andrey Santos intrigue et inquiète. Transféré de Vasco da Gama contre 13 millions de livres, le Brésilien est resté cantonné à un rôle très secondaire en Coupe du monde des clubs : seulement vingt minutes disputées sur quatre matches, alors que l'enchaînement des rencontres aurait pu lui offrir une exposition bienvenue. Maresca a privilégié la stabilité, préférant des joueurs sur qui il a déjà bâti ses repères, comme Kiernan Dewsbury-Hall ou Malo Gusto, à l’heure de fermer les matches importants. Le coach l’assume publiquement, expliquant qu’« il faudra du temps pour que Santos soit vraiment prêt », ce qui ne manque pas d’alimenter l’incertitude autour d’un joueur suivi avec intérêt ailleurs en Europe.

Ce choix stratégique, axé sur la continuité et la gestion du risque minimal, fait l’objet de débats. Certains regrettent que Santos, brillant sur les six derniers mois, voit la dynamique interrompue au moment où il aurait pu lancer sa saison sur la scène internationale. Avec une intersaison raccourcie, il risque d’aborder l’exercice 2025/26 avec un déficit de rythme par rapport à d’autres.

Pour Maresca, difficile de contenter tous les profils sans compromettre la recherche de résultats immédiats. S’il intègre les jeunes trop vite et sacrifie la cohérence du onze, le risque de critique resterait tout aussi élevé. Reste à voir si la gestion temporaire de Santos évoluera lorsque la fatigue, les suspensions et la densité du calendrier rendront inévitables les rotations.

Sources : Football.London

Photo by Buda Mendes/Getty Images