L1 – Les clubs de L1 vont se serrer la ceinture | OneFootball

Les clubs de l’élite française traversent une période d’incertitude financière majeure qui les contraint à réviser drastiquement leurs stratégies budgétaires. Cette situation découle principalement de l’absence de visibilité concernant les futurs revenus télévisuels et de la suppression des aides CVC. Face à ces incertitudes, les formations de Ligue 1 entament une cure d’amaigrissement sans précédent pour la saison prochaine, marquant une rupture avec les pratiques financières des années précédentes.

Plusieurs clubs illustrent cette politique d’austérité généralisée par des chiffres saisissants. Brest, malgré sa qualification pour la Ligue des champions et les plus de 50 millions d’euros récupérés suite à son parcours la saison dernière, prépare un budget drastiquement réduit. Le club breton pourrait voir son budget chuter de 45 à 30-35 millions d’euros, tandis que sa masse salariale passerait de 45 à 16,5 millions d’euros. Lorient suivrait une trajectoire similaire avec une réduction de 80 à 55 millions d’euros par rapport à sa dernière saison en L1, tandis qu’Angers verrait son budget passer de 37 à 25 millions d’euros, sa masse salariale étant réduite à 5 millions contre 15 millions il y a trois ans.

Les responsables des clubs reconnaissent avoir atteint un point de non-retour nécessitant une reconstruction complète. Saïd Chabane, propriétaire d’Angers, analyse la situation avec lucidité : « On arrive au bout des choses. On a atteint le fond, il faut reconstruire et arrêter de faire n’importe quoi ». Le dirigeant pointe directement l’héritage de l’ère Mediapro comme facteur explicatif de cette crise : « On a tous surpayé des joueurs moyens car on voulait être en Ligue 1 ». Cette analyse souligne les excès passés qui contraignent aujourd’hui les clubs à des mesures d’austérité drastiques.

Cette politique d’austérité transforme déjà le marché des transferts, avec des conséquences directes sur les capacités de recrutement. Le Havre ne proposerait désormais que 30 000 euros bruts mensuels maximum aux nouvelles recrues, tandis que Nice, malgré ses assises plus solides, resserrerait ses critères de recrutement. L’Olympique de Marseille constitue une exception notable dans ce paysage d’austérité, conservant pour l’instant un certain train de vie grâce à sa qualification pour la Ligue des champions et au soutien de Frank McCourt, illustrant ainsi les disparités croissantes entre les clubs français.

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