Lucarne Opposée
·14 Februari 2025
Japon – J.League 2025 : guide de la saison
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·14 Februari 2025
La J1 League reprend ce vendredi avec un alléchant derby d’Osaka. Cette saison 2025, la dernière avec un calendrier de février à décembre, devrait nous offrir de belles luttes pour le titre et pour le maintien. Présentation des forces en présence club par club.
Après avoir réalisé le back-to-back, le Vissel Kobe peut-il faire la passe de trois ? Le club s’est plutôt renforcé cet hiver, ne perdant que Ryo Hatsuse et Hotaru Yamaguchi. Bien que le remplaçant de Hatsuse, Yuta Koike, semble douteux, puisqu’il n’a joué qu’une quarantaine de matchs en cinq ans, d’autres renforts ont débarqué en défense, notamment le brésilien Caetano, afin d’apporter une profondeur bienvenue. Le milieu semble également assez bien fourni avec l’arrivée de Haruki Motoyama et surtout le retour de blessure de Mitsuki Saito, après plus de cinq-cents jours d’absence. Chaque poste a ainsi une doublure et même une triplure. De quoi jouer sur les trois tableaux : championnat, coupe et Asian Champions League. Néanmoins, un problème pourrait survenir au cours de la saison : le déclin des cadres. Gotoku Sakai aura bientôt trente-quatre ans, Yuya Osako trente-cinq, et Yoshinori Muto trente-trois. Cet effectif manque un peu de jeunesse, la plupart des jeunes ayant été prêtés. Ne reste que Kakeru Yamauchi, Mitsuki Hidaka et Niina Tominaga, qu’il faudra scruter, car ils sont l’avenir du club, notamment à ses postes offensifs. Le Vissel Kobe semble donc armé pour aller chercher un nouveau titre, grâce à une profondeur de banc sûrement inégalée cette année. Le club a récemment perdu en Supercoupe contre le Sanfrecce Hiroshima, mais il est dur de prendre au sérieux ce match où l’équipe B a été alignée, avec certains joueurs ne jouant même pas à leur poste.
Hiroshima n’a également pas tout changé cet hiver. Deuxième malheureux en 2024, alors que le titre lui tendait les bras, le Sanfrecce avait surtout pour objectif de ne pas perdre ses meilleurs éléments. Taishi Matsumoto est parti à Urawa, mais a été rapidement remplacé par la révélation de Shonan Satoshi Tanaka. En prime, le club du Chugoku s’est permis un ménage des gros salaires avec les départs d’Ezequiel, Douglas Vieira, Pieros Sotirou et Gonçalo Paciencia. Ils ont été remplacés par Ryo Germain, troisième meilleur buteur de J1 l’an dernier avec Iwata. Le mercato du club s’est donc davantage joué sur la conservation d’éléments précieux comme Shuto Nakano ou Shunki Higashi. Michael Skibbe va aussi visiblement compter sur les jeunes fraîchement issus du centre de formation comme Alen Inoue et Yotaro Nakajima. Le seul problème du Sanfrecce semble donc être le vieillissement de sa ligne défensive, puisque Sho Sasaki a eu trente-cinq ans en octobre, et Shiotani trente-six en décembre. Néanmoins, Hiroshima semble encore plus fort qu’en 2024. Si les problèmes de largesse défensive ont été corrigés, et que la frustration de l’échec précédent ne hante pas les joueurs, le titre est largement atteignable.
Bien que très fort sur le papier, un club semble encore un cran au-dessus : Kashima. L’ancien ogre du football nippon vit une traversée du désert. La cinquième place de l’an dernier a été très frustrante. Le club du Kanto a donc fait un très gros mercato. Signature définitive d’Aleksandar Cavrić, arrivée de Léo Ceará, deuxième meilleur buteur de J1 en 2024, et retour de prêt de Ryotaro Araki. Associés à Yuma Suzuki et Yuta Higuchi, cette attaque est incroyable sur le papier. Et elle est confiée au nouveau coach Toru Oniki, qui avait fait de Kawasaki l’une des plus belles équipes de l’histoire du championnat en 2020 et 2021. D’autant que le reste de l’effectif est très séduisant. Au milieu, Kei Chinen, meilleur milieu défensif de J1 en 2024, sera associé à Kento Misao ou Gaku Shibasaki, deux anciens internationaux. En défense, le latéral Kimito Nono et le central Ikuma Sekigawa ont repoussé l’Europe pour disputer une saison supplémentaire dans le club d’Ibaraki. La faiblesse majeure du club sera donc le gardien Tomoki Hayakawa, pas le plus rassurant du championnat. Si Kashima ne gagne pas la J1 cette saison, ce sera un échec.
Mais Kashima n’est pas le seul club à avoir massivement investi. Après des fortes dépenses en hiver puis en été, le Machida Zelvia confirme son statut de cador financier. Le promu qui avait terminé sur le podium en 2024 a dans un premier temps signé définitivement plusieurs joueurs prêtés l’an dernier, notamment Oh Se-hun et Shota Fujio en attaque, et Ryohei Shirasaki au milieu. Une attaque complétée par l’arrivée de Takuma Nishimura en provenance de Yokohama F.Marinos. Le grand chantier a surtout été celui de la défense, puisqu’elle manquait parfois de profondeur avant, ce qui a coûté des points. Le Machida de Go Kuroda étant une équipe qui ne prend pas beaucoup de risques. Daihachi Okamura et Ryuho Kikuchi sont donc venus concurrencer Ibrahim Dresević, resté malgré d’excellentes performances, ainsi que Gen Shoji et Yuta Nakayama. L’effectif de Machida reste peut-être un peu en dessous des trois précédentes équipes, mais la qualité de coaching de Go Kuroda n’est plus à prouver, et pourrait mener Zelvia vers son premier titre national.
La saison 2024 de Nagoya a été assez compliquée. Passé la dixième journée, le club ne jouait plus rien, et a tranquillement passé les trente dernières à errer au milieu de tableau. Des résultats prévisibles avec un mercato décevant. Cet hiver, le club d’Aichi a mis les moyens. Retour du Brésilien Mateus, seul joueur capable d’apporter de la percussion, signatures de deux défenseurs rodés de J1 : Yota Sato et Daiki Miya, ou encore arrivée d’un vrai piston droit avec Teruki Hara. Si l’on rajoute la bonne gestion du départ de Mitchell Langerak, remplacé dans les buts par l’ancien international japonais Daniel Schmidt, le mercato est sur le papier excellent. À condition que Kasper Junker revienne enfin à son meilleur niveau. Un problème se pose cependant : Kento Hasegawa. Le coach, détesté par les fans, bride beaucoup les qualités de son équipe à cause du jeu très archaïque et prudent mis en place. C’est pour cela que Grampus peut rêver d’un top cinq, mais pourrait aussi totalement rater son année 2025.
Les mercatos se suivent et se ressemble pour Urawa, qui investit beaucoup pour tenter de se renforcer, le plus souvent en vain. L’effectif est sorti très déséquilibré de celui-ci, puisque les Reds ne comptent que six défenseurs de métier pour quatre places. Dont un, Kenta Nemoto, qui jouera sa première saison en professionnel. Dans l’axe Danilo Boza vient remplacer numériquement Yota Sato, et surtout combler le départ d’Alexander Scholz l’été dernier, qui n’avait pas été remplacé. Et tandis qu’Urawa peut presque compter ses défenseurs sur les doigts d’une main, les milieux offensifs et ailiers sont au nombre pléthorique de treize ! Pour trois places maximum. Les anciens grands noms en difficulté comme Shoya Nakajima, Naoki Maeda, ou Hiroki Abe, porté disparu depuis des mois, côtoieront la recrue phare de l’hiver : Matheus Savio. L’ancien de Reysol, parmi les meilleurs joueurs du championnat depuis plusieurs saison, sera chargé d’organiser le jeu offensif, pour permettre à des éléments comme Yoichi Naganuma et Takuro Kaneko de performer. Malgré cet effectif déséquilibré, Urawa a eu l’intelligence de ne pas changer de coach et de garder Maciej Skorza. Avec des joueurs de grande qualité comme ceux cités plus haut, ainsi que la recrue Taishi Matsumoto, le club de Saitama reste sur le papier un prétendant au top cinq, qui devrait normalement être sa véritable place.
Les clubs d’Osaka ont vécu chacun une saison différente en 2024. Le Gamba, très régulier, a terminé à une quatrième place satisfaisante, tandis que le Cerezo, leader en début de saison, a finalement échoué à une dixième place très frustrante. Cette saison, le Gamba devrait peut-être rentrer dans le rang. L’effectif a très peu bougé, à l’exception du départ de la révélation Isa Sakamoto. Peu de recrues également. La plus intéressante est Kanji Okunuki de Nüremberg. Cependant, quand on voit des clubs comme Kashima et Nagoya s’être autant renforcés, il est difficile de penser que ce Gamba peut rééditer sa performance. Surtout que des éléments en défense comme Shota Fukuoka et Jun Ichimori semblaient un peu surperformer. Le club de Suita pourra au moins compter sur sa jeunesse offensive pour vibrer. Shoji Toyama et Harumi Minamino reviennent de prêts satisfaisants. Encadrés par des éléments fiables comme Welton et Takashi Usami, ils peuvent se révéler aux yeux de la J1. Puis le Gamba a surtout réussi à attirer Gaku Nawata du Lycée Kamimura Gakuen, considéré comme le meilleur joueur du circuit lycéen. Un renouvellement offensif que connaît aussi le Cerezo. Le serial buteur Léo Ceará étant parti à Kashima et le flop Capixaba à Shimizu, il y avait un chantier devant. Le coach Akio Kogiku, très décrié pour son attentisme et son jeu assez peu attractif, a été remplacé par l’australien Arthur Papas, ancien entraîneur de Buriram en Thaïlande. Il a fait venir avec lui Jaroensak Wonggorn, ailier international thaïlandais. Il accompagnera Thiago Andrade, arrivé de Toronto, et l’ancien toulousain Rafael Ratão. Papas pourra aussi compter sur Lucas Fernandes, resté au club et meilleur passeur de J1 et 2024. Derrière, Shinnosuke Hatanaka de Yokohama F.Marinos et Takumi Nakamura de Yokohama FC apporteront de la profondeur. Sur le papier, l’effectif est donc assez séduisant, plus complet que la saison dernière. Cependant, la perte de Léo Ceará est préjudiciable. Rafael Ratão aura une forte pression sur les épaules pour le remplacer. À moins que Motohiko Nakajima, revenant après trois saisons excellentes en prêt à Sendai en J2, ne soit la nouvelle révélation de ce Cerezo.
L’an dernier, le Kyoto Sanga a été l’une des déceptions. Un beau mercato, des jeunes conservés, mais une place de relégable à la mi-saison. Après avoir remis la main au porte-monnaie durant l’été, le club détenu en partie par Nintendo a pu se sauver tranquillement, grâce aussi à l’explosion de certains joueurs comme Taiki Hirato, Shinnosuke Fukuda et Rafael Elias et au changement de principes de jeu opérés par Jo Gwi-jae. Pour l’année 2025, les grosses ambitions sont de retour. Sanga a presque fait un sans-faute dans son recrutement, conservant tous ses meilleurs éléments, levant l’option d’achat pour Rafael Elias, conservant les jeunes prometteurs comme Shinnosuke Fukuda et Sota Kawasaki, et se débarrassant de certains gros salaires assez peu impactant comme Toichi Suzuki et Yuto Misao. Le club s’est aussi trouvé un leader offensif en la personne de Masaya Okugawa, et un défenseur fiable avec Patrick William. Plus fiable en tout cas que Hisashi Appiah Tawiah. Kyoto peut rêver de top huit, et peut-être même plus. Il y a l’effectif pour, et le coach pour.
Sixième surprise du dernier championnat de J1, Verdy continue cette saison son projet de club post- formateur. Prêtés par Kyoto, Kashima et le Gamba Osaka, Yudia Kimura, Itsuki Someno, Naoki Hayashi et Hiroto Yamami ont été définitivement achetés. Le premier avait d’ailleurs fini meilleur buteur de Verdy l’an dernier. D’autres joueurs, âgés de vingt à vingt-quatre ans ont renforcé le club tokyoïte, notamment Rei Hirakawa et Kaito Suzuki du Jubilo Iwata. Verdy a aussi été chercher Issei Kumatoriya, un des meilleurs joueurs du circuit universitaire. L’exploit de la sixième place sera dur à rééditer, mais le club emmené par Hiroshi Jofuku et ses principes de jeu attractifs sera une nouvelle fois intéressant à suivre. Le FC Tokyo, un des clubs avec l’actionnariat le plus puissant, semble bien parti pour une nouvelle saison sans rien jouer. Encore un mercato discutable pour l’équipe de la capitale, qui s’est contenté de recruter des jeunes. Certains semblent plus intéressants que d’autres, notamment Kein Sato de retour au Japon après un échec au Werder Bremen, et Marcelo Ryan, prêté par Tosu. Ils devront essayer de compenser la perte de Ryotaro Araki, retourné à Kashima, et de Diego Oliveira, parti à la retraite. L’ailier Everton Galdino, en prêt fin 2024 et qui n’avait quasiment pas joué a été définitivement acheté pour presque un million et demi d’euros, une opération incompréhensible. En défense centrale, aucun renfort à l’horizon, malgré le vieillissement de Masato Morishige et les faibles prestations offertes par Henrique Trevisan et Yasuki Kimoto. Une nouvelle fois, l’assise défensive sera donc sur les épaules de Kanta Doi, vingt ans. Le seul secteur réellement renforcé est donc le milieu, puisque Kento Hashimoto, ancien international nippon, viendra concurrencer Kei Koizumi et Takahiro Ko. Ce dernier connaît d’ailleurs bien le nouveau coach Rikizo Matsuhashi, puisqu’ils étaient ensemble à Niigata entre 2021 et 2023. Le FC Tokyo risque donc de jouer le milieu de tableau cette année. Car même si des joueurs comme Soma Anzai ou Kota Tawaratsumida explosent, ils partiront cet été en Europe. Un club avec des moyens mais sans ambition.
Champion en 2021, Kawasaki vit depuis un déclassement progressif, qui a abouti à une huitième place en 2024. Frontale s’est donc séparé de Toru Oniki et l’a remplacé par Shigetoshi Hasebe, ancien entraîneur de Fukuoka, avec des principes de jeu radicalement opposés. Pour s’adapter à ce changement tactique, la direction de Kawasaki...a été presque inactive sur le marché des transferts, se contentant de cette équipe vieillissante qui a terminé huitième. Seul changement, l’éternel espoir Daiya Tono a été remplacé par l’éternel espoir Tatsuya Ito. Kawasaki est toujours dépendant de joueurs en fin de carrière comme Jung Sung-ryong, quarante ans, Akihiro Ienaga, trente-huit, ou Yuichi Maruyama, trente-cinq. Shin Yamada, Asahi Sasaki et Kota Takai sont restés, mais quitteront sûrement le club pour l’Europe cet été. Deux jeunes intéressants ont été signés avec Hiroto Noda et Lee Geun-hyeong, mais Shige Hasebe n’est pas connu pour laisser des minutes aux pépites. À moins d’un miracle, et que le nouvel entraîneur insuffle un vent suffisamment positif pour faire surperformer l’effectif, Kawasaki ne devrait pas jouer grand-chose en 2025. Qualifié pour les phases à élimination directe d’ACL, Frontale va peut-être espérer un beau parcours dans cette compétition, qui semble plus abordable.
Alors que Kawasaki n’a rien changé, Yokohama a presque tout changé. Le club du Kanagawa, possédé par Nissan à quatre-vingt pourcents, subit la faillite de l’entreprise, qui n’a pas pu investir autant qu’elle le voudrait. Toute la défense a donc été refaite, avec les départs de tauliers au gros salaire comme Shinnosuke Hatanaka et Eduardo, ainsi que de Takumi Kamijima, Yuta Koike, Ryuta Koike et Hijiri Kato. Malgré un budget limité, sauf pour mettre presque deux millions sur Jeison Quiñones, ce secteur n’a pas été si affaibli. Le colombien pourra compter à ses côtés le bon soldat australien Thomas Deng, l’Indonésien Sandy Walsh, et quelques jeunes. Les latéraux Katsuya Nagato et Ken Matsubara, très fiables, sont restés. L’attaque a aussi perdu quelques plumes avec les départs de Kota Mizunuma et surtout Takuma Nishimura, mais le trio brésilien Anderson Lopes, Yan et Elber est resté. Daiya Tono et Toichi Suzuki apporteront un peu de profondeur. L’effectif de YFM s’est affaibli. Mais il reste très correct pour rester dans le top dix. Le nouveau coach Steve Holland pose question. L’ancien adjoint de Gareth Southgate vit sa première expérience hors d’Angleterre. L’avenir dira s’il est capable de s’adapter au football japonais.
Depuis sa promotion en 2021, l’Avispa n’a joué le maintien qu’une seule fois, en 2022. Malgré un des plus petits budgets, et la plus faible affluence du championnat, Fukuoka a pu compter sur l’excellent travail de Shigetoshi Hasebe, ainsi qu’à une politique sportive et de recrutement intelligente. Cependant, cet hiver, Hasebe est parti, tout comme de nombreux joueurs, mettant fin à la relative stabilité de l’effectif du club de Kyūshū. Mais l’Avispa travaille bien. Le nouveau coach se nomme Kim Myong-hwi. Reconnu pour son travail à Tosu, il avait été limogé début 2022, car accusé et reconnu coupable d’agressions verbales et physiques sur des joueurs mineurs du centre de formation. Mis au placard par la JFA, il est revenu petit à petit, réussissant à faire oublier son passé ; symbole de peu d’attachement qu’ont les fans japonais à condamner sur la durée des joueurs et entraîneurs ayant commis des crimes. Si cette arrivée est donc plus que discutable moralement, elle reste sportivement excellente. Et surtout dans la continuité de Shigetoshi Hasebe. Les deux mettant en place un jeu avec un bloc bas, des sorties de balle propre, bien que Kim Myong-hwi prône un jeu plus protagoniste. Fukuoka a donc dans un premier temps signé définitivement l’attaquant iranien Shahab Zahedi, auteur d’une bonne saison 2024, bien qu’un peu irrégulière. L’arrivée de Tomoya Miki au milieu est aussi très compatible avec le nouveau coach, qui a besoin de passeurs très fiables. Le plus gros travail était donc en défense, pour compenser les départs des tauliers Daiki Miya et Douglas Grolli. Takumi Kamijima de YFM est donc revenu dans le club qui l’a révélé. Jurato Ikeda et Tomoya Ando viennent compléter la défense, ainsi que le coréen Kim Moon-hyeon, petite attraction, puisqu’il arrive de cinquième division coréenne ! L’Avispa ne s’est donc pas vraiment affaibli. Si la mayonnaise prend avec le nouvel entraîneur, le maintien sera acquis facilement, et le club visera la onzième ou la douzième place.
Après s’être fait peur, Kashiwa ne veut pas revivre l’angoisse de la lutte pour le maintien. Le club de la banlieue Est de Tokyo a été très actif sur le marché des transferts. Daiki Sugioka, Wataru Harada, Riki Harakawa, Tojiro Kubo, Shumpei Naruse, Hayato Nakama ou encore Yoshio Koizumi. Des arrivées montrant que la seule ambition de Reysol est de végéter au milieu de tableau. Aucun joueur frisson à cause du départ de Savio, à part peut-être Masaki Watai de Tokushima et un gardien très solide avec Ryosuke Kojima. En résumé, que des joueurs fiables de J1, aucun top player et peu de risques pris. Mao Hosoya devrait partir en Europe l’été prochain, malgré une saison 2024 décevante. Le plus gros débat autour du mercato de Kashiwa concerne donc la politique des jeunes. Excellent club formateur, Reysol en envoie un grand nombre en prêt ces dernières saisons, et ne fait presque pas jouer ceux qui restent. De grands espoirs comme Yugo Masukake, Farzansana Mohammad ou William Owie n’arrivent donc pas à se révéler. Un immense gâchis. Il faut espérer que la tendance s’inverse avec le nouvel entraîneur Ricardo Rodriguez.
Sur le papier, après le mercato, cinq équipes semblent un peu au-dessous des autres. L’Albirex en fait partie, mais ne suscite pas tant d’inquiétude que ça. Le club est habitué à faire beaucoup de paris, souvent payants, pour compenser son très faible budget. Sa cellule de recrutement est redoutable et va chercher des excellents joueurs de J2 pas très côtés. Cette année, le club du Hokushin’etsu a ainsi recruté Kodai Mori de Tokushima, Taiki Arai de Fujieda et Yamato Wakatsuki, ancien grand espoir qui évoluait à Yamaguchi. Le jeune brésilien Miguel et l’Australien Jason Geria, deux autres paris, viennent compléter un effectif dont le niveau est assez dur à situer. Au final, la plus grande réussite de cet hiver aura été de conserver Hiroki Akiyama et Yota Komi. Le nouveau coach Daisuke Komori n’avait encore jamais été numéro un. À lui de rapidement s’adapter pour ne pas mettre son club dans la zone de relégation dès le début, Niigata n’a pas les fonds pour fortement se renforcer cet été.
L’an dernier, Shonan a assuré son maintien assez sereinement. Un événement assez rare pour un club spécialiste du maintien sur le fil. Ce maintien était dû à un mercato intéressant et bien pensé malgré quelques problèmes internes et des tensions avec le gardien Song Bum-keun, qui avait été mis sur le banc en raison de son refus de prolonger son contrat. Cet hiver, le mercato a été totalement raté. Satoshi Tanaka, meilleur joueur de Bellmare, a été remplacé par Zé Ricardo, qui n’a presque pas joué avec Kawasaki en 2024. Tomoya Fujii, en difficulté à Kashima, a été la deuxième et dernière recrue prête rapidement. Cette inactivité contraste avec la qualité du recrutement des joueurs lycéens et universitaires. Soki Tamura, Keigo Watanabe, Sena Ishibashi et Kanaru Matsumoto. Ces quatre jeunes joueurs ont le talent pour s’imposer en J1. Mais ils disputeront leur première saison professionnelle. Associés à Sho Fukuda, Akito Suzuku, Junnosuke Suzuki, Taiga Hata, Kotaro Honda ou Naoya Takahashi, cette équipe de Bellmare est remplie d’excellents jeunes. Mais les tauliers au niveau manquent cruellement. La qualité de coaching de Satoshi Yamaguchi peut aussi laisser sceptique.
Club pourtant très à l’aise financièrement, notamment grâce à un tissu local particulièrement impliqué, Shimizu a réalisé un mercato assez étrange. Le club de Shizuoka a été chercher Ahmed Ahmedov, un attaquant bulgare, alors que Koya Kitagawa et Abdul-Aziz Yakubu se battaient déjà pour une place de titulaire. Sur le front offensif, le Brésilien du Cerezo Capixaba est la seule autre recrue, alors que sa saison 2024 a été catastrophique. Le piston Teruki Hara a été remplacé par Hikaru Nakahara, qui n’a presque pas joué à Tosu l’an dernier. Au milieu, Kazuki Kozuka arrive de K League 2, Matheus Bueno de Série B brésilienne et Zento Uno de Machida où il ne jouait presque pas. Kento Haneda est également arrivé d’Oita Trinita alors qu’il jouait peu en J2, et a, comme par hasard, le même agent que Hikaru Nakahara. Shimizu était un club un club fainéant qui laissait les agents s’occuper du mercato en 2022, ce qui avait causé la relégation. Trois ans plus tard, la situation n’a pas changé. Heureusement, la qualité individuelle de quelques joueurs ainsi que la compétence du coach Tadahiro Akiba pourront sauver ce club d’une nouvelle relégation.
En J1 en 2021, en J2 en 2022, en J1 en 2023, en J2 en 2024 et désormais en J1 en 2025, YFC est la définition d’un club ascenseur. Tout comme Shimizu, le mercato hivernal a été bâclé et sans idées. Onodera, le propriétaire de YFC, possède pourtant des fonds convenables. Musashi Suzuki, Yoshiaki Komai, Yoshihiro Nakano, Makito Ito… c’est le syndrome du club « écologique » qui recycle les joueurs dont personne d’autre ne veut et dont on ne saurait dire si leur place est en J1 ou en J2. Le club du Kanagawa a perdu Gabriel en défense, parti à Omiya, et ne l’a remplacé par Kosuke Yamazaki, en difficulté à Tosu l’an dernier, toujours dans cette dynamique de recyclage. Seuls les couloirs semblent au niveau à YFC, puisque Junya Suzuki et Kaili Shimbo sont sûrement les deux meilleures arrivées. Si l’on rajoute que l’entraîneur Shuhei Yomoda a du mal à faire évoluer sa tactique et qu’il a déjà prouvé ses difficultés en J1 par le passé, Yokohama FC semble très bien parti pour retourner vite en J2.
Promu pour la première fois de son histoire en J1, le Fagiano Okayama a déjà la palme du mercato le plus étrange de l’année, alternant bonnes idées et opération kafkaïennes. D’un côté, Okayama a été chercher Ataru Esaka et Yuto Kamiya, deux joueurs de K League qui ont déjà performé en J1 par le passé. Le jeune attaquant nippo-canadien Noah Kenshin Browne est également un pari intéressant en provenance de J2. Et le prêt de Ryunosuke Sato du FC Tokyo apportera de la créativité au milieu. Et à l’opposé, le mercato en défense est plus que questionnable. Le Fagiano a été chercher Yugo Tatsuta, considéré comme l’un des, si ce n’est le pire défenseur de J1. Ainsi qu’Hijiri Kato, ancien espoir qui n’a jamais vraiment confirmé les attentes et Kota Kudo, prêté par Urawa, et qui sort d’un prêt au Giravanz Kitakyushu en troisième division. Avec cet effectif très déséquilibré, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Le maintien semble compliqué sur le papier.