EXCLU - Tara Elimbi : « Je ne voulais pas qu’on fasse de différence parce que j’étais une fille » | OneFootball

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·21 Juli 2025

EXCLU - Tara Elimbi : « Je ne voulais pas qu’on fasse de différence parce que j’étais une fille »

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Élue meilleure espoir et révélation de la saison par la LFP et l’UNFP, Tara Elimbi a signé une saison de toute beauté avec le Paris Saint-Germain. Pour conclure ce bel exercice, la native d’Enghien-les-Bains prend la parole. La « Titi » raconte son histoire particulièrement touchante et annonce viser les sommets. À la rencontre d’une étoile montante du football français.


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Enfance

Peux-tu raconter ton enfance ?

J'ai grandi à Épinay-sur-Seine, en région parisienne, avec mon grand frère, ma grande sœur et ma mère. J'ai commencé le foot à l'âge de 8 ans dans le club de ma ville. Avant ça, j'ai essayé plusieurs sports comme la danse et l’athlétisme. Au début, ma mère ne voulait pas que je fasse du foot car à Épinay, il n’y avait pas de section féminine chez les jeunes. Elle appréhendait le fait de me laisser avec les garçons. La danse, je n’ai pas aimé, l’athlétisme, ça allait, mais je n’avais pas vraiment accroché. Un jour, ma mère m’a amenée au club de foot et j’ai bien aimé. Après ça, ma mère m'a toujours soutenue. Elle venait à tous mes matchs avec sa sœur jumelle. Et depuis, je n'ai pas lâché. Au début, je jouais dans mon quartier d’Orgemont, au City, en bas de chez moi, avec mon frère et mon cousin. Et après, quand je me suis lancée à Épinay, j’ai fait les choses à fond jusqu’à ma signature au PSG en 2020.

Ta maman faisait quoi dans la vie ?

Ma mère travaille à Auchan, elle est chef de rayon. Elle travaillait de nuit. Elle commençait le travail à 3 heures ou 4 heures du matin. Elle rentrait à midi. Ensuite, elle venait directement voir les matchs de mon frère et moi. Depuis petite, je passe toutes mes après-midi au stade. Je venais avec mon petit ballon, je jouais sur le côté pendant que mon frère faisait ses matchs. À la maison, ça se passait bien. Comme ma mère n’était pas là le matin, c'était plutôt notre sœur qui nous préparait pour aller à l'école. Comme la maternelle et l'école primaire étaient sur son chemin, elle nous déposait chaque matin en allant au lycée.

Tu étais quel type de petite fille ?

J'étais une petite fille plutôt calme, assez introvertie, je restais dans mon coin. Je n'allais pas vraiment vers les gens, mais quand les gens venaient vers moi, j'étais assez ouverte à la discussion. Et quand je me sentais à l'aise, j'étais bien, je rigolais et j'étais souriante.

Comment se sont passées tes années à Épinay ?

J'ai commencé le foot à l'âge de 8 ans. Au début, c'était compliqué, c'était un peu dur. Les autres avaient commencé le foot deux ou trois ans auparavant. J’avais du retard. J'ai eu des coachs et des coéquipiers qui ne m'ont pas jugée, ils m'ont laissé progresser,  je voulais vraiment devenir quelqu'un de meilleur. Je me donnais les moyens. J'essayais, je répétais, je ne baissais pas les bras. Mon coach me soutenait. J’avais aussi demandé à ce qu'on me traite comme les garçons. Je ne voulais pas qu’on fasse de différence parce que j’étais une fille. S'il fallait qu'on me rentre dedans, je voulais qu'on me rentre dedans. Ça m'a forgé un mental. J’avais cette mentalité de ne jamais lâcher, de toujours croire en moi.

Tu étais capitaine, comment as-tu assumé ce rôle ?

C'était en U13, avec la génération 2006. On était en U13 régionale. Quand le coach m'a donné ce rôle-là, je l’ai pris à cœur. Je me suis comportée comme une grande sœur pour les autres. Quand il fallait qu'on rigole, on rigolait. Quand il fallait qu'on travaille, on travaillait. Ils m'ont acceptée comme j’étais, ils ne m’ont pas donné le brassard parce que j’étais une fille. Ils m'ont confié cette responsabilité pour que je prenne confiance et que je m’impose.

Tu as une anecdote marquante sur ton enfance ?

J’ai une anecdote avec mon frère. Souvent, on jouait ensemble, on allait même faire des entraînements tous les deux en bas de la maison. Et il me donnait des exercices à faire. Et un jour, je n’arrivais pas à faire un exercice, du coup, ça m’a agacée, j’ai mis mes nerfs sur lui. J’ai tout stoppé et je lui ai dit : « Fais le tout seul ton exercice », et je suis rentrée à la maison, je l’ai laissé tout seul avec toutes les affaires.

PSG

Comment ton recrutement au PSG s’est effectué ?

Quand j'étais avec les garçons, en U13, on jouait régulièrement contre le PSG au Camp des Loges. Un jour, j'ai reçu une invitation pour faire un tournoi avec les féminines dans le sud de la France. J'y suis allée. Ça s'est bien passé. Ils sont ensuite revenus vers moi lors de ma dernière année en U15. Ils me demandaient de venir deux fois par semaine au Camp des Loges, le lundi et le vendredi. Par contre, je continuais les entraînements à Épinay le mardi et le jeudi. J’ai instauré une petite routine, quand je finissais l’école, ma mère venait me chercher et me déposait à Saint-Germain-en-Laye. Elle m’attendait dans la voiture pendant la séance. J’ai signé au PSG un U16 et j’ai directement été intégrée au groupe U19.

Comment s’est opéré le passage entre le foot avec les garçons et celui avec les filles ?

Au début, ça m’a fait bizarre, ça m'a changé parce que j'avais l'habitude de traîner avec des garçons. J'ai dû m'adapter. Les filles étaient plus grandes que moi, elles m’ont prise sous leurs ailes. Elles m’ont mise à l’aise. Au début, c'était dur parce que je ne connaissais personne, les filles étaient plus âgées. Je m'entraînais, je ne parlais pas, je ne souriais pas, j'étais dans mon coin. Je faisais ce que j'avais à faire et je rentrais chez moi. Petit à petit, on m’a bien intégrée.

Comment était la vie au centre de formation ?

Ça change au début. Après, il faut s'adapter. Ils font tout ça pour nous, ils nous enlèvent nos téléphones. Le matin, on se lève, on va à l'entraînement. Tout est carré, tout est réglé, il y a des gens à respecter. Ça nous apprend la ponctualité, la rigueur, ça nous montre comment se comporter dans la vie collective, qu’il faut respecter aussi le personnel. Vivre au centre, ça fait grandir.

Ta maman ne te manquait pas trop ?

La première année, c’était difficile. À chaque fois que je le pouvais, j'appelais ma mère, j'appelais ma sœur, mes neveux, pour me rassurer, pour me sentir entourée. J'étais souvent au téléphone avec ma mère. Je finissais l'école, j’appelais ma mère, j’allais manger, j'appelais ma mère, je finissais de manger, j'appelais ma mère. Ça me rassurait de l'avoir au téléphone parce que je savais qu'elle était toute seule. Ma sœur avait quitté la maison. Mon frère était au centre de formation de Strasbourg. Pour lui montrer qu’on était encore là, on passait nos soirées au téléphone, tous ensemble. Aujourd’hui, on a encore la même routine.

Comment as-tu été intégrée au groupe professionnel ?

Mon intégration s'est faite progressivement. Mes premiers entraînements avec les pros ont eu lieu durant la période Covid, quand il manquait des joueuses. Je montais de manière ponctuelle. Ce n’était pas simple, il y avait de l’intensité, techniquement, c’était fort. C'était vraiment différent. On m’a rassurée, on m’a dit que ça allait bien se passer. En 2022, j'ai effectué la reprise avec les pros, je suis restée avec elles jusqu'à septembre. Je suis ensuite retournée avec les U19. Mais on me disait toujours : « Le staff des pros a un œil sur toi ». Du coup, je me donnais à fond chaque jour, j’élevais mon niveau de jeu. En janvier 2023, à mon retour de vacances, le coach des U19 me dit que le coach des pros veut me voir. Et avant le début de la séance, le coach des pros m’annonce que j’intègre définitivement le groupe professionnel. Mais il m’a aussi dit : « Il faut rester concentré sur l’école et l’objectif du bac ». Ce n’est pas simple, car quand tu t’entraînes avec les pros, tu as séance le matin, ensuite, tu finis à 14h et tu dois enchaîner avec l’école. Du coup, j’arrivais en retard à l’école, c’était dur de suivre les cours. J’étais fatiguée des séances car je me donnais à fond. Il fallait que je déverse mes dernières forces en classe.  Après, en fin de saison, pour le dernier match de championnat contre Soyaux, le coach m’a fait entrer à la mi-temps. J’ai pu jouer mes premières 45 minutes en D1. Deux semaines avant, j’étais aussi entrée en jeu 20 minutes en Coupe de France contre Thonon-Evian. J'étais vraiment contente, vraiment fière de ce que j'avais pu faire, parce que je me dis que le travail paye. Je remercie mon coach qui m'a fait confiance à ce moment-là et depuis, je suis avec les pros et j'ai signé mon premier contrat professionnel l'été dernier.

Tu n’as pas eu la pression de te retrouver dans un vestiaire composé de joueuses confirmées ?

Franchement, non. Il y avait quand même des jeunes qui étaient passés par le centre de formation. Il y a avait aussi des « Titis » comme Marie-Antoinette Katoto, Grace Geyoro et les autres. Elles nous ont accueillies comme des grandes sœurs. Elles nous ont mises à l’aise et en confiance.

À ton poste, ta concurrente directe était Sakina Karchaoui. Comment penser qu’on peut prendre la place d’une telle joueuse ?

Je savais que ça allait être compliqué pour que je puisse m’imposer. La saison dernière, j'étais dans la rotation avec Sakina. Avec l'enchaînement des matchs, championnat, Ligue des Champions, Coupe de France ou encore sélection, il n’y avait pas beaucoup de jours pour récupérer. Le coach m’a incluse dans une rotation avec elle. J’avais un peu de temps de jeu, ça lui permettait de souffler. J’ai réussi à me faire une petite place. Cette saison, j’ai quasiment tout joué car Sakina évoluait plus haut sur le terrain. Je remercie également le coach et le club pour leur confiance.

Tu as également connu le Parc des Princes. C’est comment ?

Ma première au Paris des Princes, c'était en Ligue des Champions contre Häcken. Je suis entrée au poste de piston droit, même si je ne suis pas droitière. Rien que de fouler la pelouse du Parc, c’était magique. Au début, j'étais dans le vestiaire, je faisais mes échauffements. Je suis allée sur le banc,  je regardais les filles et à un moment, le coach a fait appel à moi. Je suis entrée au Parc des Princes devant les supporters. C'était un rêve d’enfant qui se réalisait. Car avant, les filles ne jouaient pas au Parc. Je garderai à jamais ce moment dans ma tête.

Tu vis du football, est-ce un accomplissement ?

C'est spécial parce que je sais que dans d'autres clubs de D1, certaines joueuses travaillent en parallèle. Et même il y a quelques années, ce n’était pas possible de vivre pleinement du foot. Je remercie les institutions qui ont fait en sorte que le football féminin se professionnalise.

Comment étais-tu à l’école ?

Au début, j'étais une bonne élève. J'avais une bonne moyenne. Quand j’ai intégré le groupe pro, ça s’est compliqué. En fin de saison, j’ai passé le bac, je ne l’ai pas eu. Du coup, ça m’a fermé des portes. Je n’ai pas pu signer mon premier contrat pro, car le club tenait à ce que j’obtienne mon bac. Le club disait : « Si tu signes pro, tu vas vivre ta vie sans penser à l’école ». Il fallait donc absolument que j’obtienne le bac. Le club a tout mis en œuvre pour que je puisse décrocher le bac. J’étais dans la même classe que Warren Zaïre-Emery, Yoram Zague, Ethan Mbappé, Senny Mayulu. C’était la classe des pros entre guillemets. On avait des emplois du temps aménagés. Le club nous a accompagnés et on a tous obtenu le bac. Et on est tous professionnels au PSG ou ailleurs.

Tu as évolué avec Senny Mayulu à Épinay, tu étais son capitaine et vous avez rejoint le PSG en même temps. Quels sont tes souvenirs de lui ?

J'étais son capitaine, mais franchement, on avait une bonne relation On s’entendait bien, on s'entend toujours bien d’ailleurs. On est fiers du parcours de chacun. On brille tous les deux, chacun à notre échelle. On ne s'est pas lâchés depuis, on a commencé à Épinay, maintenant on est au PSG ensemble. Il marque même en finale de Ligue des Champions. Je suis vraiment fière de son parcours et de l'homme qu'il est devenu. Samedi, j’étais au stade, je l’ai vu après le match et je lui ai envoyé un message pour le féliciter. Déjà à l’époque, il était au-dessus. Il avait les deux pieds, il était à l’aise techniquement, il se donnait les moyens de réussir. Il travaillait à fond. Il avait une mentalité que personne n’avait à cette époque. Il se fixait des objectifs très élevés. Par exemple, il arrivait à l’entraînement et disait : « Aujourd’hui, je ne joue qu’avec mon pied gauche ou qu’avec mon pied droit ». Il était déjà très mature pour son âge. Il a toujours eu cette mentalité de vainqueur et de gagnant. Aujourd’hui, ça porte ses fruits.

Tu as été élue meilleure espoir de Première League et révélation de la saison, contente ?

Toutes ces distinctions personnelles, je me dis que c'est grâce au collectif, grâce à mes coéquipiers, grâce au club, grâce au coach, grâce à la confiance accordée. J’ai joué la plupart des matchs cette saison. J’ai eu un temps de jeu très élevé. Je me souviens, quand je suis arrivée avec les pros, c’était dur. J’avais des lacunes techniques et aujourd’hui, j’ai vraiment progressé. J’aborde les matchs avec calme, de la meilleure des façons. J’ai grandi, j’ai progressé, j’ai appris. À travers le collectif, j’ai pu briller. Je remercie tout le monde, ce sont les autres joueuses qui ont voté pour moi, donc c’est bien d’être reconnue par ses adversaires. Je suis vraiment contente de ça.

Comment tu t’es préparée pour la soirée UNFP ?

Au début, je ne voulais pas y aller. Je me disais, je ne vais pas gagner, ça ne sert à rien. On m’a convaincue d’y aller, j’ai préparé ma tenue, mon discours. Quand j’ai gagné, Gaëtane Thiney m’a remis le trophée et passé le micro. J’étais très stressée, c’était stressant de parler devant autant de personnes. J’ai pu parler et me lâcher. Quand je suis rentrée à la maison, j’étais contente, relâchée, j’ai reçu plein de messages, ça m’a touché. J’étais très fière.

Les garçons viennent de remporter la Ligue des Champions, ça met une pression sur l’équipe féminine. Il faut désormais en faire de même…

Ça met une petite pression, mais en vrai, on profite du moment. Les garçons ont ramené la première Ligue des Champions au club. J'ai pu vivre ce match. À nous d’élever notre niveau et à nous de nous fixer des objectifs élevés. On veut rendre fier tout le monde, le public, les supporters, les dirigeants, nos proches. Ce serait une première pour l’histoire du club en plus. Toute la section féminine était présente, sauf celles qui étaient en sélection à l’étranger.

Personnalité

Qui est Tara Elimbi ?

Une personne assez calme, assez introvertie, assez casanière. J’aime rester chez moi, rester dans mon lit, faire des siestes. Sinon, je peux jouer à la Play, je peux lire aussi. Je suis quelqu'un d'assez calme et à l’écoute. J’ai une bonne oreille. Je sais faire la part des choses, je sais quand rigoler et quand être sérieuse. À la play, je joue à Fortnite, à Call Of, à Fifa, à NBA. Et niveau lecture, je lis la bible ou des livres qui portent sur la religion pour devenir encore meilleure et grandir.

Tu vis seule, comment gères-tu ton indépendance ?

Au début, c'était compliqué. Le fait de vivre seule, devoir se faire à manger, faire le ménage, être assidue dans les tâches ménagères, dans ce que je vais et dois manger. J’ai instauré une petite routine à ce niveau, maintenant, je suis réglée. Je vis bien seule, chez moi, tranquille. J’ai une bonne hygiène de vie, je suis bien, je suis épanouie et j'ai réussi à m'adapter à cette nouvelle vie. Niveau cuisine, je me débrouille, je fais des petits menus, je m'accroche.

Ton frère, Marvin, évolue au Portugal, à Gil Vicente FC, quelle est votre relation ?

On a une relation assez fusionnelle. On se dit tout, on se confie l’un à l’autre. À la fin de nos matchs respectifs, on fait des petits débriefs, on discute de tout, on aime bien rigoler sur l’autre si quelqu’un fait une erreur ou un truc drôle. On se taquine aussi. On se fait grandir sportivement, on se donne des conseils mutuellement. C’est positif.

Tu as grandi sans ton papa. Comment as-tu vécu ça ?

Ce n’était pas difficile parce qu'en vrai, quand on ne connaît pas quelque chose, on n’a pas de manque. Ma mère a su jouer le rôle des deux parents à fond. Elle nous a accompagnés, elle a toujours été là pour nous. Et je la remercie car ce n’est pas facile. Ce n'est pas donné à tout le monde de vivre seul avec trois enfants. En plus, des enfants qui sont sportifs, qui bougent beaucoup. Elle a toujours été là pour nous soutenir. Elle sortait du travail, elle nous rejoignait au foot, elle passait la journée avec nous, elle ne se reposait pas. Elle enchaînait, elle rentrait tard. Je la remercie pour tout ça. Aujourd’hui, j’espère qu’elle est fière de nous. On est vraiment contents de ce qu'on est devenus pour rendre fière notre mère. Elle a un rôle difficile, mais elle l’a endossé et assumé. Bravo à elle !

Style de jeu

Comment définirais-tu ton ton jeu ?

Je suis une latérale assez offensive. J'aime bien dédoubler dans mon couloir, faire des aller-retours. J'aime bien attaquer et défendre. Cette saison, j’ai progressé défensivement. J'arrive à mieux analyser le jeu de l'adversaire. Offensivement, je peux apporter en plus, être plus en confiance et percuter encore plus.

Qu’aimerais-tu améliorer ?

Je veux améliorer mon jeu de tête, mon jeu long, ma qualité de centre, mes relances. Je peux progresser sur tous les compartiments du jeu, pour être au top et encore plus au-dessus. Il ne faut pas que je reste là, à ne rien faire juste parce que j’ai fait une bonne saison. Il faut que je me mette des objectifs encore plus élevés pour progresser et devenir une meilleure joueuse.

Tu as toujours joué au poste de latéral ?

Quand j'ai commencé, j'étais excentrée gauche. J’ai joué latéral parce qu'un jour, notre latéral était absent pour cause de punition. On m’a mise à ce poste et depuis, je n’ai plus bougé. Parfois, je peux dépanner plus haut, mais mon vrai poste, c’est latéral.

Quels sont les joueurs dont tu t’inspires ?

J'aime bien Nuno Mendes et Alejandro Baldé, Je trouve qu'on a le même style de jeu, on a un style porté sur l’attaque, mais on est aussi capables de revenir faire les efforts défensifs. Ce sont mes deux références.

Malgré ta belle saison, tu n’as pas été appelée en sélection, des regrets ?

Non, pas de regrets, il me reste du temps, je suis encore jeune. En fin de saison, j’étais blessée. Je n’étais pas présente pour les grosses échéances. Mon heure viendra, il ne faut pas que je m’impatiente ou que je me frustre. J’ai déjà été appelée en U23, c’est déjà bien. Je me dis que je suis proche des A et que ça viendra un jour. Je ne me mets pas de pression. Ça arrivera tranquillement.

Conclusion

Quels sont tes rêves ?

Je rêve de gagner de grandes compétitions avec mon club et l’équipe de France. Je veux avoir un palmarès bien rempli pour être au top.

Si tu pouvais bénéficier d'un super pouvoir, lequel choisirais-tu ?

Celui d’être invisible. Lors de certaines situations, j’aimerais ne pas être là ou être là sans que personne ne sache que je suis là.

Si tu étais journaliste, tu poserais quelle question à Tara ?

Je lui demanderais : « Quelle personne es-tu devenue ? ». Et je répondrais : « Je suis devenue une plus grande personne, une personne avec plus de maturité, une personne qui sait ce qu'elle a à faire, qui sait ce qu'il faut qu'elle fasse pour atteindre ses objectifs. Je me dis que j'ai vraiment grandi, que je suis vraiment devenue une nouvelle personne ». Et voilà.

Quelle est la phrase qui représente Tara Elimbi ?

« Rien n'est impossible à celui qui croit ». Cette phrase vient de la Bible. Si on y croit, rien ne peut nous faire douter. Si on est sûr que la chose peut arriver et qu’on se donne les moyens, personne ne pourra nous empêcher de réaliser cette chose. Cette phrase, c'est une phrase de vérité.

Comment te notes-tu pour cette interview ?

Je me mets 7,5 sur 10, je me suis bien débrouillée.

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