Entretien - Antoine Philippon : "La petite voix qui te pousse à arrêter est présente, mais j’aime trop le foot" | OneFootball

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·26 Agustus 2025

Entretien - Antoine Philippon : "La petite voix qui te pousse à arrêter est présente, mais j’aime trop le foot"

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Un petit mois et puis s’en va. Débarqué cet été au Pays-Basque afin de retrouver du temps de jeu, Antoine Philippon a déjà trouvé un accord avec l’Aviron Bayonnais pour rompre son contrat. Le gardien de but, séduit à l’idée de retrouver un poste de titulaire, a finalement vu son entraîneur lui faire faux-bond. Désormais libre de s’engager où il le souhaite, le portier de 35 ans s’est livré sans langue de bois. Entretien avec un gardien expérimenté qui a encore faim.

Antoine, comment te sens-tu physiquement ?


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Physiquement, cela va bien. Très bien même. J’ai fait toute la préparation avec Bayonne. Je me sens bien et prêt à jouer, donc il n’y a pas de souci de ce côté-là.

Et mentalement ?

Ça a été compliqué, on va dire. Je pensais arriver ici et jouer. Mais le coach en a décidé autrement. C’est sûr que ce n’est pas pour cela que j’étais venu ici. C’est pourquoi j’ai préféré partir directement plutôt que de galérer pendant la saison sans être sûr d’être titulaire. C’était défini en amont avec le coach, mais bon. C’est comme ça !

L’entraîneur (Alain Pochat) t’a-t-il expliqué sa décision ?

Je n’en ai pas trop parlé avec le club. Le coach, oui. Il m’a donné ses raisons. Cela n’a pas été simple pour moi d’arriver ici. Du fait qu’il fallait que je trouve un logement pour ma famille. Mais, au final, tout s’est bien goupillé puisque j’en ai trouvé un début août. Deux semaines avant la reprise du championnat, ma famille m’a rejoint, donc tout était nickel. J’ai aussi joué le dernier match amical avec le onze qui devait démarrer le championnat. C’est pour cela que je l’ai un peu mauvaise.

Tu as décidé de rejoindre Bayonne, promu en National 2, cet été. Pourquoi ?

J’ai décidé de rejoindre l’Aviron Bayonnais parce que je voulais jouer. C’était ma priorité de trouver un club où avoir du temps de jeu. Ensuite, il y avait la possibilité de rejouer en National 2, qui est un très bon niveau. Pouvoir prendre du plaisir, dans une région aussi attrayante pour la famille, c’était important. À Bayonne, je pouvais presque tout avoir, avec en plus un coach que je connais et qui fait bien jouer ses équipes aussi. C’était un vrai plus.

Comment s’est passée ta rupture de contrat avec Bayonne ?

C’est un accord avec le club. C’est sûr que ce n’est pas évident car cela ne m’est jamais arrivé dans ma carrière, à presque 36 ans. Mais là, il le fallait. Les paroles n’ont pas été respectées de l’autre côté. Je suis quelqu’un qui marche à la confiance, donc si elle n’est pas là, cela ne sert à rien de rester. Je préfère le faire maintenant plutôt que d’attendre en pleine saison.

Plusieurs clubs sont venus aux renseignements, qu’en est-il ?

J’ai déjà eu des contacts ces dernières semaines, oui. Après, les effectifs sont faits donc c’est un peu plus compliqué. J’ai toujours des contacts à droite et à gauche mais on verra bien ce que cela donne.

« Dans l’idéal, si je peux pousser, je pousse. Peut-être jouer jusqu’à 40 ans »

Tu n’as évolué qu’une saison à Concarneau, n’est-ce pas un regret ?

Si j’ai fait ce choix de redescendre de niveau, c’était pour jouer. Sinon, je ne l’aurais pas fait. J’aurais peut-être choisi de rester en National en étant doublure. Mais ma priorité était de venir ici pour jouer, être sur le terrain tous les week-ends et être performant.

Après avoir enchaîné les matchs durant trois saisons, ton rôle de doublure à Concarneau n’a pas été trop dur à avaler ?

Ça a été un choix aussi. Je sors d’une saison de National où on descend. Mais je voulais rester à ce niveau-là. Les opportunités ont fait que j’ai trouvé un club qui descendait de Ligue 2. Un très bon club, très structuré, avec de bons joueurs. Je suis resté une saison, qui s’est bien passée dans l’ensemble. Forcément, je n’ai pas beaucoup joué donc c’était difficile de ce côté-là. C’est pour ça que j’ai fait le choix de partir. À partir d’un moment, à 35 ans, on veut essayer de terminer en jouant. Après, ce sont des choix et des opportunités qui guident une carrière.

À 35 ans, et après plusieurs centaines de matchs, tu te retrouves en National 2 pour la huitième saison de ta carrière…

Je n’ai jamais évolué à l’étranger, et ça aurait été bien d’essayer. Mais c’est aussi une question d’opportunités. Il faut savoir que je n’ai jamais vraiment eu d’agents. Le fait de ne pas avoir de contacts à l’étranger a peut-être joué. Aujourd’hui, je suis ouvert à tout. Peu importe le niveau. Je ne suis pas fermé du tout.

N’as-tu pas pensé à arrêter ?

Elle est là, la petite voix qui te pousse à arrêter (rires), mais j’aime trop le foot ! C’est ça le problème. J’ai encore envie de jouer, d’être sur le terrain. Tant qu’on peut jouer, il faut jouer, je pense. J’ai encore le physique pour. Tant que ça va, et que la santé suit, il faut continuer à jouer. Après, cela dépendra aussi des opportunités. C’est sûr que ce n’est pas le meilleur moment car tous les clubs ont fait leur effectif. On va patienter, continuer à beaucoup travailler, puis on verra bien si une opportunité se présente.

À quel âge te vois-tu raccrocher les gants ?

Dans l’idéal, si je peux pousser, je pousse. Peut-être jouer jusqu’à 40 ans. Tant que le corps suit, que la tête va, et que j’ai surtout la motivation et l’envie, c’est le plus important. Je l’ai toujours actuellement ! J’ai envie de jouer, d’être sur le terrain, de montrer, de performer, de prendre beaucoup de plaisir… C’est essentiel.

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