Droits TV Ligue 1 : Vincent Labrune plus que jamais dans l’oeil du cyclone ? | OneFootball

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·8 Juli 2024

Droits TV Ligue 1 : Vincent Labrune plus que jamais dans l’oeil du cyclone ?

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Alors que le dossier des droits TV de la Ligue 1 ne cesse de s’embourber, Vincent Labrune semble peu à peu perdre la confiance de certains présidents de clubs. Le dernier collège des clubs de Ligue 1 a permis à quelques voix dissonantes de s’exprimer et de faire part de leur inquiétude. Explications.

Une situation toujours aussi floue

Le football français est-il (enfin) en train de se rendre compte du risque qu’il encourt ? A désormais un peu plus d’un mois de la reprise du championnat, la Ligue 1 se cherche toujours un diffuseur et donc un financeur pour la saison prochaine. Or, DAZN est jusqu’ici le seul à avoir formulé une offre, estimée à 375 millions par an pour 8 des 9 matches, l’hypothèse de mener à bien le projet de chaîne 100% Ligue 1, créée et distribuée par la Ligue, prend de plus en plus de poids.


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Une option défendue par Laurent Prud’homme et Joseph Oughourlian, respectivement directeur général de l’Olympique Lyonnais et président du RC Lens. A l’inverse, cette alternative effraie plusieurs présidents de Ligue 1, qui espèrent encore une mise de dernière minute de beIN Sports, partenaire du football français depuis 2012 et déjà détenteur des droits de la Ligue 2 pour la période 2024/2029.

Problème, le groupe qatari a – jusqu’ici – uniquement fait preuve de candidature, sans jamais aller au bout de ses intentions. Et si le groupe Warner Bros Discovery s’est proposé pour distribuer la chaîne 100% Ligue 1, c’est sans promettre de minimums garantis. Or, les clubs attendent un premier versement de droits TV dès le mois d’août. Mais en misant sur un projet de création de chaîne ex-nihilo (à partir de rien), la Ligue devra attendre de disposer d’un panel d’abonnés suffisant pour commencer à rémunérer les clubs.

La Ligue prête à faire « crédit » aux clubs ?

Dès lors, plusieurs présidents de club ont évoqué l’hypothèse d’un dépôt de bilan sans versement rapide d’une première tranche de droits TV. La semaine dernière, le quotidien l’Equipe listait jusqu’à huit clubs potentiellement en danger, sans une issue rapide dans le dossier des droits TV. Si le LOSC semble plutôt préservé, grâce à la puissance du fonds d’investissements Merlyn Partners, le RC Lens fait partie des clubs dirigés par un président actionnaire qui ne dispose pas forcément de la surface financière suffisante pour couvrir le manque à gagner.

Face à ce risque de plus en plus grand, la Ligue serait prête à débloquer une ligne de crédit pour aider les clubs les plus fragiles. Celle-ci serait de l’ordre de 200 millions d’euros selon nos confrères de RMC Sport, qui rapporte une proposition faite par le directeur financier de la LFP, Sébastien Cazalia. En réalité, cette ligne de crédit serait une avance sur le futur versement des droits TV générés par la chaîne 100% Ligue 1.

Vincent Labrune fragilisé ?

En attendant d’y voir enfin clair, les présidents de clubs de Ligue 1 – qui devraient de nouveau se réunir en début de semaine avec la Ligue, commencent à perdre patience. Au point de remettre en cause Vincent Labrune ? « Dans quel autre métier du monde, un patron qui fait un business plan à plus d’un milliard, se retrouve avec 300-400 milliards, fait perdre un tiers des revenus aux clubs, se retrouve encore en place, se questionne Daniel Riolo. Il parle parfois sans même consulter les présidents. Si Nasser Al-Khelaïfi (NDLR : président du PSG et de beIN Media) fait son cinéma, c’est parce qu’on le laisse faire. »

« Si le président de la LFP lui mange dans la main, c’est de sa faute. Il devrait dire au président du PSG « T’es gentil, on t’a filé 200 M€ alors que les autres, on les a traités comme des clodos, alors maintenant, tu vas te taire, c’est moi le patron ! », poursuit l’éditorialiste de RMC Sport. Sauf que ce n’est pas comme ça que ça se passe… » Et si ce discours commence tout doucement à infuser chez certains dirigeants, qui pourraient notamment réclamer une autre répartition des droits internationaux, l’espoir de voir beIN Sports arriver et sauver tout le monde est toujours d’actualité.

Comme si le football français était esclave d’un diffuseur qui ne semble même pas acquérir son produit. Et en y ajoutant la fracture visiblement irréversible avec le groupe Canal+, la Ligue semble plus que jamais dans une impasse, à commencer par son président.

Crédits photo : Eliot Blondet/ABACAPRESS.COM/Iconsport

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