Olympique-et-Lyonnais
·24 Februari 2025
Contre le PSG, l’OL a mis trop longtemps à écrire son script
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·24 Februari 2025
Un bon film tient forcément en un bon scénario, mais surtout en un rythme bien contrôlé avec une fin en apothéose. Dimanche soir, les 57 777 spectateurs présents à Décines avaient mis le prix pour assister à un film grandeur nature. À la sortie de la séance, il y avait forcément une grosse part de déception et de regrets, mais au moment de mettre une note, ils donneront certainement bien plus que la moyenne et proche d’un cinq étoiles sur cinq à cet OL - PSG. À Décines, il y a eu un beau casting d’acteurs, de l’action, des rebondissements, mais malheureusement pas de fin heureuse. En tout cas, pas pour l’OL avec ce revers 3-2 contre le leader de la Ligue 1.
Au moment de fêter les 130 ans du cinéma, Paulo Fonseca avait choisi de mettre un peu de piquant à l’intrigue de ce scénario dominical. Plutôt que de surfer sur les bonnes performances statistiques d’un Georges Mikautadze sur les deux derniers matchs, l’entraîneur portugais avait souhaité mettre un peu de dramaturgie avec un Rayan Cherki en position de numéro 9. Un procédé qui avait fait ses preuves au début des années 2010 en Espagne, mais qui n’a pas rencontré le succès escompté dimanche soir. L’audace de vouloir contrecarrer les plans parisiens a été louable, mais la stratégie n’a jamais fonctionné. Dans une première mi-temps à faire front telle une armée acculée sur sa position de défense, l’OL a été incapable d’exploiter la moindre brèche.
Les fusées Fofana et Nuamah n’ont jamais pu prendre la profondeur pendant une heure, tandis que Cherki a erré dans une position qui n’a de lui ni un point de fixation, ni un vrai meneur. Après 45 minutes, l’OL était toujours dans le match à 0-0, mais on ne voyait pas comment il pourrait empêcher le leader de signer un 18e succès en 23 matchs. "On avait bien préparé le match, et le PSG a fait ce qu'on attendait, on avait une stratégie défensive qui a bien fonctionné, a justifié Fonseca. On doit simplement progresser dans nos sorties de balle, car on a rendu trop de ballons. Si on avait eu un avant-centre, ç'aurait été la même chose, car on a été contraints de jouer long et les ballons n'arrivaient pas devant."
Paulo Fonseca a tenté un coup tactique contre le PSG, mais comme ses prédécesseurs sur le banc lyonnais, cela n’a pas fonctionné. Cette équipe parisienne est bien trop forte pour cette Ligue 1 et en déjouant, l’OL a donné le bâton pour se faire battre. Au lendemain de cette défaite, la question est forcément de savoir si la formation rhodanienne ne l’a pas joué trop petit bras pendant une heure ? Car il a fallu attendre 60 minutes pour voir les coéquipiers de Corentin Tolisso se lâcher. Bizarrement, cela a correspondu au changement tactique avec l’entrée d’une vraie pointe (Lacazette) et d’un vrai meneur (Thiago Almada). Les entrants ont clairement fait du bien, même si l’on est en droit de penser que le PSG a laissé les opportunités à son adversaire après avoir fait le break.
Cependant, dans ce scénario, le Parc OL n’a été loin de vivre une fin hollywoodienne avec cette réduction du score de Tolisso (2-3) à cinq minutes de la fin. Un dernier espoir vain pour une équipe lyonnaise qui s’est réveillée trop tard. De quoi donner des regrets. "Si je ne suis pas fou, je pense que tout le monde a vu que les 20 dernières minutes, non même les 45 dernières minutes, on a poussé pour revenir au score. Ils étaient un peu dans le doute", a tenté de positiver Rayan Cherki. S’il n’y avait pas eu match lors des dernières oppositions, l’OL a cette fois tenu la dragée haute au PSG.
Mais, ce n’est pas en jouant sur courant alternatif que la magie peut opérer. Même si les Lyonnais n’en sont pas passés loin dans cette fin haletante où il a manqué un rien pour que le miracle se transforme en "happy end".
Langsung