« Comment Olivier Giroud peut ne pas être titulaire à Los Angeles et être un profil pour le LOSC ? » Grégory Paisley pas emballé par la venue du meilleur buteur des Bleus | OneFootball

Sur le point de quitter la MLS pour rejoindre le LOSC, Olivier Giroud s’apprête à revenir en Ligue 1 près de 13 ans après son départ de Montpellier pour Arsenal. Et cette perspective ne fait pas vraiment l’unanimité chez les consultants de RMC. Eric Di Meco et Grégory Paisley se demandent même comment le club nordiste peut miser sur un joueur en difficulté outre-Atlantique.

Un pari trop onéreux pour le LOSC ?

Félix Rouah : « Physiquement, on ne sait pas exactement où il en est. Mine de rien, il y a quand même un gap entre la MLS et la Ligue 1 en termes d’intensité physique. La question que je me pose, c’est le côté leader d’attaque du côté de Lille, sachant que ça tirait la langue quand Jonathan David n’était pas bien.. Igamane va peut-être arriver. Mais que ce soit Matias-Fernandez, Haraldsson ou Sahraoui, on disait que c’était intéressant mais il y avait aussi des matches où ils passaient à travers la saison dernière. Dans cette optique, ramener Olivier Giroud pour donner des conseils, être une référence sur le terrain ou dans le vestiaire, pourquoi pas. J’ai du mal à croire qu’il va enchaîner les matches. Pourquoi pas, mais ce sera un recrutement de complément. »

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David Gluzman : « J’adore le joueur, j’ai un immense respect pour sa carrière et sa capacité de résilience. Mais j’ai peur que, même avec un gros effort, son salaire soit trop important pour un joueur de complément. Ce profil de pivot, ce n’est plus non plus un profil très à la mode en Ligue 1. Quand on descend la liste des meilleurs buteurs, hormis Ludovic Ajorque, qui a fait une grande saison à Brest, on voit que la plupart des meilleurs buteurs sont des joueurs de profondeur ou des joueurs de côté hybride. Ce type de profil est utile, surtout pour une équipe amenée à dominer les matches comme Lille. Mais ce profil, avec son salaire, ne serait-il pas démesuré pour une équipe comme Lille qui va devoir se serrer la ceinture financièrement. Je me pose la question. »

Grégory Paisley : « Le choix d’être parti aux Etats-Unis me dérange un peu. Quand tu te dis que tu quittes l’Europe, ce n’est pas pour y revenir. Quand j’ai vu la nouvelle tomber, je me suis dit que c’était une fake news. Après, potentiellement, la qualité du joueur, il n’est plus aussi tonique, il a marqué moins de 10 buts (3, ndlr). Pour un attaquant, tu es obligé de regarder les statistiques. Il faut switcher, se remettre dans le bain. Même s’il peut être précieux pour le collectif et faire briller les joueurs autour de lui, tu es en droit de te poser des questions. Comment peux-tu ne pas être titulaire à Los Angeles et être un bon profil pour le LOSC ? »

Johnny Fidelin/Icon Sport

Eric Di Meco : « Le problème de la Ligue 1, c’est que c’est souvent difficile pour un attaquant de pointe. Souvent, les joueurs qui arrivent, qui ne connaissent pas et qui arrivent dans certaines équipes, se rendent compte que c’est dur, qu’il y a peu d’espaces, que c’est physique. C’est un joueur de surface, il pourra peut-être rendre plus de services qu’un autre style de joueur. Mais à bientôt 39 ans, revenir comme ça après une saison moyenne… Je suis surtout étonné qu’un joueur à Los Angeles, qui doit être en situation d’échec s’il pense à partir, puisse revenir en Ligue 1. »

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Crédits photo : Harry How/Getty Images