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·6 Maret 2025

Comme l’OL, le FCSB a son président fantasque avec Becali

Gambar artikel:Comme l’OL, le FCSB a son président fantasque avec Becali

Propriétaire du FCSB depuis deux décennies, Gigi Becali collectionne les frasques tout en faisant beaucoup pour le football roumain. Zoom sur ce futur candidat à la présidentielle qui navigue entre ombre et lumière.

De notre envoyé spécial à Bucarest.

Il y a une dizaine de jours, John Textor avait défrayé la chronique. Dans sa lutte d’égo avec Nasser Al-Khelaïfi, le propriétaire de l’OL avait misé sur ce qu’il sait faire de mieux : une bonne communication. L’arrivée avec le chapeau de cowboy avait fait son effet. Seulement, à l’occasion de FCSB - OL ce jeudi, l’Américain risque de passer pour un petit joueur à côté de George Becali"Gigi le volubile", "Gigi le misogyne" et autres surnoms qu’il a entassés depuis plusieurs décennies désormais et qui en font l’un des hommes les plus influents de Roumanie.


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Sans dire qu’il fait le jour et la nuit dans le pays de l’Est, Becali est ce genre de personnage qui aime prendre de la place, qui parle fort, parfois pour ne pas dire grand-chose, mais dont on retient le nom. Ce jeudi, il sera bien présent dans l’Arena National pour voir son FCSB défier l’OL. Pour rien au monde, il ne manquerait un tel rendez-vous qui rappelle aux plus nostalgiques le passé glorieux du Steaua Bucarest, dont le FCSB est la continuité ou l’héritier dans ce schmilblick juridique dans lequel le club est englué depuis deux décennies entre l’armée et l’actuel propriétaire.

Des frasques sportives et politiques

Proche de l’icône nationale qu’est Gheorghe Hagi, Becali voit enfin son club retrouver la lumière après des années de disette. Le titre de champion de Roumanie la saison dernière, neuf ans après le dernier, a permis au FCSB de retrouver certaines de ses lettres de noblesses, vestiges du Steaua. Ce huitième de finale de Ligue Europa est donc une première victoire pour le propriétaire roumain qui n’a pas hésité à investir depuis sa prise de contrôle en 2003. Depuis bientôt dix ans, George Becali cherche à faire valoir ses droits dans la guerre interne qui se joue pour récupérer l’histoire du Steaua et notamment cette Ligue des champions remportée en 1986. Cette confrontation contre l’OL est un pas de plus dans la renaissance du FCSB qui veut sortir de l’ombre après toutes ces années de disette et de scandale.

Une omniprésence dans le sportif

Car, même s’il a investi en masse dans le club, Becali a eu le même défaut que John Textor : celui de se croire seul maitre à bord et de tout vouloir contrôler. Comme nous le rapporte Alexandre Lazar, fondateur du média @FootRoumain sur X (ex-Twitter) et journaliste chez SO FOOT, les épisodes négatifs sur l’influence du président dans le sportif du FCSB sont légion. "Beaucoup lui en veulent parce qu’il a dénaturé le plus grand club roumain de l’histoire." Des joueurs moyens recrutés à prix d’or, ces mêmes joueurs ou entraîneurs renvoyés comme des mal propres, sur un coup de folie.

Cela rappelle un certain président dans la capitale des Gaules, même si John Textor et Gigi Becali sont à des années lumières l’un de l’autre. Personnage le plus influent du foot roumain, Becali traîne plusieurs casseroles derrière lui. Mais dans un pays qui reste en pleine transition, il garde une certaine popularité. Sur le terrain, les tensions se sont calmées avec les supporters du FCSB suite à un retrait progressif, mais relatif, peut-être l’une des raisons du renouveau de l’équipe. En Roumanie, il vient d’être élu député sous l’étiquette d’un parti nationaliste et ambitionne de se présenter à la présidentielle du printemps, comme il l’a confié à nos confrères du Journal du Dimanche.

Un homme sulfureux, mais qui s’investit

Son emprise reste présente bien qu’il se rapproche des 70 ans. Mais, Georges Becali a de l’argent et il ne se cache jamais pour le montrer. Cela lui a valu un passage par la case prison pour diverses affaires de corruption, mais Georges Becali a toujours réussi à se relever et presque à revenir plus fort. La réussite de son club sur la scène européenne et la sienne plus personnelle actuellement montre un certain regain pour un homme qui reste considéré comme un extrémiste et n’hésite pas à dire tout ce qu’il pense même si ses propos sont plus qu’à la limite. C’est un peu tout le paradoxe de ce personnage qui "a toujours investi pour développer le foot roumain, au contraire d’autres personnalités roumaines qui ont de l’argent".

Il y a le Becali qui traite les homosexuels de "malades mentaux" et il y le Becali qui a le cœur sur la main. Pour faire développer la Roumanie et son football, mais aussi les plus démunis. "Il a fait de nombreuses dotations pour aider certaines régions en Afrique", nous avoue Alexandre Lazar, franco-roumain et co-auteur du livre "À l'ombre du Big five, les nations perdues du football". Orthodoxe confirmé, Georges Becali n’hésite pas à dépenser sans compter. Pour s’acheter une conduite ? Il semblerait qu’il n’y ait pas d’arrière-pensées derrière ces actions. Mais qu’on ne s’y méprenne pas, la haute estime qu’il a de lui pousse Becali à se voir au-dessus du commun des mortels. À 66 ans, il sera malgré tout comme un enfant au moment de voir son FCSB entrer sur la pelouse jeudi soir et tenter de faire rayonner de nouveau la Roumanie sur la scène européenne.

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