Christine Bost : “Nous espérons que les Girondins renoueront avec l’équilibre financier d’abord, et aussi les résultats sportifs” | OneFootball

« J’explique pourquoi nous arrivons à la conclusion de ce protocole, qui met fin à dix ans de relation avec SBA. Dix ans de relations qui ont permis d’abord à notre territoire d’avoir un équipement sportif de très grande envergure et qualité, qui est un outil d’attractivité pour le territoire métropolitain. Mais ce furent également des relations extrêmement fragiles. Les conditions de conclusion du PPP présentaient dès l’origine de nombreuses fragilités qui avaient été identifiées, fragilités qui se sont malheureusement révélées des réalités, de telle sorte que l’équilibre de ce PPP n’a jamais été atteint. Il y a eu différentes demandes, tentatives de médiation, menées avec certains de mes prédécesseurs, qui n’ont pu aboutir car chacun de nous, chaque Président de la Métropole, a souhaité préserver les intérêts de l’argent public, de notre collectivité. Au déséquilibre de ce contrat, se sont ajoutées des faits majeurs. Evidemment, la chute des Girondins de Bordeaux, le club résident, la perte du naming qui entraine une perte substantielle dans l’équilibre financier du contrat (1.7M€), et pour être précise et rendre intelligibles les incidences du PPP, je voudrais attirer votre attention sur quelques chiffres qui permettent de comparer les différentes étapes, de le faire de façon très simple ».

« D’abord, au moment de la conclusion du PPP, le coût initial pour la collectivité (recettes moins dépenses) devait être de 5.7M€ par an. La réalité, avec la défaillance des Girondins, ça a été 8.3M€ à la charge de la Métropole. Si nous avions tenu compte des demandes successives de SBA dans les différentes phases de conciliation, le coût annuel pour la Métropole aurait été de 12 millions d’euros, donc +6.3M€ que le contrat initialement signé. Sur la durée du contrat, jusqu’en 2045, 126M€ de plus. L’enjeu pour nous dans la reprise en régie de l’équipement, c’est de s’assurer que le coût à la charge de la Métropole, ne soit pas supérieur à ce que ça aurait été si nous avions poursuivi avec SBA. La réalité projetée aujourd’hui, c’est que la régie devrait coûter à la Métropole entre 8 et 10 millions d’euros. Dans un contexte de risque de cessation de paiement, SBA a saisi le Tribunal de Nanterre pour engager une procédure de conciliation. Cette procédure a été menée, et je tiens à souligner la qualité des échanges que nous avons eu dans cette phase avec SBA. Je tiens à souligner le sens des responsabilités de chacun pour faire en sorte que nous arrivions au résultat d’aujourd’hui, c’est-à-dire une conclusion amiable, qui nous rendra pleinement propriétaires du stade le 31 juillet à minuit. Cette conclusion s’est faite sans heurts, dans le respect de chacun, dans le respect des salariés de SBA. C’est une conclusion qui se fait sans indemnités. Nous avons eu la volonté de garantir une continuité sereine d’exploitation de l’équipement. C’est un travail au long cours, depuis de nombreux mois. Aujourd’hui, c’est une nouvelle page qui s’ouvre, nous allons assurer en régie la gestion de cet équipement. Nous allons l’assurer pour une meilleure maitrise. C’est une façon de simplifier aussi le rapport entre le propriétaire du stade, et celles et ceux qui auront à l’utiliser. Nous espérons que les Girondins renoueront avec l’équilibre financier d’abord, et aussi les résultats sportifs. Nous allons poursuivre la commercialisation de l’équipement, nous allons faire en sorte d’accueillir des événements sportifs majeurs. Nous avons conclu avec l’UBB pour accueillir au moins deux matches de la saison prochaine. Nous ferons en sorte aussi d’accueillir des événements culturels. Nous le ferons avec le professionnalisme des collaborateurs de SBA, qui vont donc intégrer la régie. Et nous le ferons aussi avec nos équipes. Nous avec géré la Coupe du Monde de rugby, les Jeux Olympiques, et j’ai confiance en eux pour que demain, la gestion du stade et des grands événements qui y sont associés, soient de qualité. On n’est pas dans une situation commune, mais nous sommes armés pour l’affronter ».

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