Caméras, sanctions : ce que prévoit la FFF pour les arbitres | OneFootball

Face à la recrudescence des violences et incivilités dans le football amateur, la Fédération Française de Football déploie un dispositif inédit : l’équipement de certains arbitres en caméras-piétons. Une mesure forte, présentée lors de l’assemblée générale de la FFF à Clairefontaine, pour dissuader les comportements agressifs.

Le président Philippe Diallo a annoncé samedi que des arbitres officieront désormais équipés de caméras embarquées lors de matchs dits "sensibles" dans le football amateur. Déployé à titre expérimental dans les districts de la Loire, du Grand Vaucluse et de la Moselle, le dispositif semble déjà porter ses fruits. Dans la Loire, 140 matchs ont été encadrés depuis 2017, mais seules deux vidéos ont été utilisées en commission de discipline. Preuve, selon la FFF, de l’efficacité dissuasive du dispositif : "les joueurs se sachant filmés se montrent plus respectueux".

L’objectif est clair : protéger les officiels et faire baisser la pression sur les terrains où les tensions peuvent rapidement dégénérer. Ce premier pas vers une technologie préventive dans les divisions inférieures montre que la Fédération prend le problème à bras-le-corps.

Violences contre les arbitres : Des sanctions renforcées et une fermeté assumée

Philippe Diallo ne s’est pas arrêté là. Le président fédéral a plaidé pour une "fermeté extrême" face aux fauteurs de troubles. Parmi les propositions chocs, l’allongement du barème de sanctions disciplinaires, voire la suspension à vie pour les auteurs d’agressions graves, notamment lorsqu’elles entraînent une ITT (Incapacité Totale de Travail).

"Il faut en finir avec les comportements qui pourrissent nos compétitions et ternissent l’image du football amateur", a martelé Diallo, appelant à un changement profond des mentalités sur et autour des terrains.

Nouvelles règles en projet pour assainir le jeu

Outre les caméras, la FFF a dévoilé une série de mesures destinées à instaurer davantage de respect. Parmi elles, la restriction des échanges avec l’arbitre aux seuls capitaines, à l’image du règlement en vigueur chez les professionnels. Autre nouveauté potentielle : le carton blanc, synonyme d’exclusion temporaire pour incivilité, ainsi que des suspensions collectives de match en cas de tension extrême – les joueurs rejoindraient alors leur surface pour faire retomber la pression.

Enfin, le Comité exécutif de la Fédération propose que la FFF, ainsi que les ligues et districts, se portent systématiquement parties civiles en cas d’agression envers un arbitre. Une manière de formaliser leur soutien aux officiels et de montrer que la violence sur les terrains ne restera jamais impunie.