[Bilan de saison] Les Girondins de Bordeaux en souffrance, les clubs de Nouvelle-Aquitaine ne sont pas au mieux non plus | OneFootball

La saison 2024/2025 est en train de toucher à sa fin un peu partout en France. A ce jour, les championnats nationaux sont terminés, les régionaux se terminent et donneront les promus, notamment ceux en National 3 après des barrages dans les différentes régions. Au niveau professionnel, il ne reste que les matchs de barrage et la finale de la Coupe de France. L’heure des bilans approche donc à grands pas.

Des vitrines en souffrance

En ce qui nous concerne, notre région est sans doute en train de vivre l’une des pires pages de son histoire. On le sait, le club phare, notre club des Girondins de Bordeaux, est donc tombé en National 2, le quatrième échelon national, laissant cette place au Pau FC, pensionnaire de Ligue 2. Avec lui, le centre de formation a disparu et bon nombre de jeunes ont quitté Bordeaux voire la région. Et que dire des Chamois Niortais, ancien pensionnaire du monde pro et aujourd’hui disparu à la veille de ses 100 ans d’existence… Niort va redémarrer en Régional 2 la saison prochaine mais sous un autre nom, grâce à une fusion avec le club de Niort Saint-Florent. Ce qui va permettre de garder des jeunes de son école de foot, mais à l’image des Girondins, la formation en a pris un sérieux coup derrière la tête. Pau est donc le seul et dernier représentant de la région Nouvelle-Aquitaine au niveau professionnel, mais sans avoir les infrastructures d’un centre de formation labélisé. La conséquence ? De nombreux jeunes sont recrutés par les régions voisines, voire lointaines, pour intégrer des préformations ou formations dans l’optique de devenir professionnel un jour.

Comment la plus grande région de France a-t-elle pu se dégrader à ce point ? Alors oui, elle n’est pas responsable de la mauvaise gestion des Girondins de Bordeaux, ni même de celle des Chamois Niortais. Elle n’est pas non plus responsable de la liquidation de Libourne, qui est reparti de National 2 en D1 de district… Le nouveau FC Libourne 2024 va monter en Régional 3 pour la saison prochaine…

Les difficultés des autres clubs

Mais qu’en est-il ailleurs dans notre région ? Eh bien ce n’est pas mieux… Après le club du Pau FC en Ligue 2, il faut descendre en National 2 puisque personne n’est en National. Et là aussi ce n’est pas fameux. Promu cette saison en N2 après une très belle saison en N3, les Genêts d’Anglet font l’ascenseur et retrouveront donc le cinquième échelon. Dans ce Groupe A, les charentais d’Angoulême ont tout de même fait bonne figure en terminant à la 6ème place. Du côté de Bergerac, le vide laissé notamment par le départ de Christophe Fauvel, président emblématique des périgourdins, ainsi que des changements dans l’effectif, ont conduit à une saison compliquée. Ils se sont maintenu de justesse lors de la dernière journée en battant Le Puy, leader et déjà assuré de monter en National. Dans le Groupe B, nos Girondins ont échoué dans l’objectif de montée, et doivent se contenter d’une 4ème place. Dans le même temps, le Stade Poitevin se maintient lors de la dernière journée, où il aura fallu attendre les derniers instants.

Quatre relégués néo-aquitains en R1

Dans le championnat de National 3, la refonte a aussi fait beaucoup de mal aux clubs néo-aquitains. Avec quatre descentes par poule, il ne fallait pas traîner derrière. Malheureusement quatre clubs descendent avec Lège Cap Ferret, Trélissac, la réserve des Girondins de Bordeaux et le Stade Bordelais. Pour Trélissac et le Stade Bordelais qui étaient encore en National 2 il y a très peu de temps, c’est une déchéance de tomber en Régional 1… Seuls points de satisfactions, l’Aviron Bayonnais qui monte en National 2, tout comme le FC Chauray pour la première fois de son histoire, et le FC Bassin d’Arcachon qui termine à la 3ème place alors qu’ils étaient en Régional 1 il n’y a pas si longtemps.

.(Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport) – Photo by Icon Sport

Les parcours en Coupe de France laborieux

A l’image de ce qu’il vient de se passer dans les différents championnats, le parcours en Coupe de France fut lui aussi laborieux. Des clubs de la région faisaient très souvent une épopée, à l’image de Trélissac et Bergerac récemment, de Libourne et d’Angoulême également. Si on regarde au stade des 1/32èmes de finales, le SA Mérignac (R1) est tombé avec les honneurs face à Laval (L2) après les tirs aux buts. Les Girondins de Bordeaux ont craqué face à Rennes (1-4), tout comme Marmande (R2) face au Mans (0-7). Mais où étaient les autres clubs ? Tout simplement éliminés… Quand d’autres régions comme la Bretagne, les Hauts-de-France, l’Ile-de-France, le Grand Est ou les Pays de la Loire placent régulièrement des clubs dans les tours nationaux, la Nouvelle-Aquitaine fait donc pâle figure…

Une reconstruction en profondeur

Pour que le football en Nouvelle-Aquitaine puisse de nouveau briller à travers plusieurs clubs et notamment une vitrine en Ligue 1, il va falloir attendre des années. La principale tache pour tous les acteurs du jeu régional va être de restructurer en profondeur la Ligue et les districts, en passant par les écoles de foot. Si elle n’a aucun pouvoir envers les propriétaires de clubs, elle peut néanmoins aider et soutenir tous les clubs pour les accompagner au mieux. Un jour notre région sera de nouveau vers les sommets, c’est une certitude. Bon nombre de supporters des Girondins de Bordeaux ont aussi un œil sur le club de leur ville, de leur département, mais c’est aussi valable dans l’autre sens. De nombreux supporters, dirigeants, licenciés et bénévoles des clubs de la région soutiennent le mythique FCGB, qui en était la vitrine pour toute une région.

Nous souhaitons que ce club revienne au plus haut niveau, tout comme nous souhaitons voir Pau perdurer en Ligue 2 avant de pourquoi pas viser mieux. Nous souhaitons également voir d’autres clubs de Nouvelle-Aquitaine monter en National 1 et en Ligue 2, nous pensons à Angoulême, Bergerac, Poitiers, Anglet, Arcachon… Enfin nous souhaitons également que d’autres reviennent au plus vite sur le plan national et s’y installent durablement comme le Stade Bordelais, Trélissac, Lège Cap Ferret, la nouvelle fusion Niort Saint-Florent, Libourne… Là aussi il faudra plusieurs années…