Arsenal – Manchester City: Must Win | OneFootball

Il ne reste aux Gunners plus que quelques jours avant une pause bien méritée et peut-être un stage à Dubai. Mais pour partir la tête légère, ils doivent d’abord recruter un attaquant, renverser Newcastle à St James Park avec plus de deux buts d’écart, et sortir vainqueur du choc face à City. Cette rencontre à hautes tensions revêt différents enjeux : rester dans la course au titre, assoir notre domination sur notre plus grand rival actuel, et mettre les points sur les « i » à Haaland et compagnie. Aucun doute, dimanche après-midi, l’Emirates vibrera comme jamais.

Les Skyblues à l’abordage

D’après Opta, Arsenal a 46% de chances de remporter la victoire (26% pour le match nul et 28% pour la défaite). Cela reste une prédiction, mais attention, les hommes de Guardiola sont de retour. City était très bien parti en début de saison avant de connaitre un énorme trou d’air du 30 octobre au 26 décembre (13 matchs, 1V, 3N, 9D). Depuis, l’équipe va de l’avant et reste sur quatre victoires et un nul sur les cinq derniers matchs.

Les Citizens n’ont pas perdu de temps avec leur recrutement et viennent de dépenser 152 M€ sur trois joueurs : les défenseurs Abdukodir Khusanov et Vitor Reis ainsi que l’offensif Omar Marmoush (26 matchs TCC pour 20 buts et 14 passes décisives avec l’Eintracht Francfort). Contre Chelsea il est souvent rentré dans le cœur du jeu avec des courses aux trajectoires courbées, qui lui permettent de venir en soutien à Haaland ou à ouvrir des espaces derrière lui. Timber devra se méfier, l’Egyptien est très rapide : il a été flashé à 33.61km/heure.

Face aux Blues, Guardiola a utilisé un système hybride avec des latéraux jouant haut et des ailiers très proches de l’avant-centre. Cela a rendu les prises à deux sur Haaland compliquées, ce dernier a bénéficié des nombreux longs ballons pour faire la différence. Les trois buteurs du match sont en forme.

Au-delà de l’incontournable Norvégien (5 buts lors de ses 5 derniers matchs de PL), c’est surtout Gvardiol qui impressionne. Contre Chelsea il cumule 3 tirs, 1.1 xG, 1 but et 100% de dribbles réussis (5/5). Depuis le début de la saison il a déjà marqué cinq buts soit seulement trois de moins qu’Havertz. Pour finir, Phil Foden est le meilleur buteur du mois de janvier avec six buts sur six tirs cadrés.

Pile ou face

La saison passée, les Gunners avaient pris quatre points aux Citizens, notamment grâce à une victoire à l’Emirates arrachée par Gabriel Martinelli. L’objectif est clair, pour rester dans la course au titre, il faut faire aussi bien. Cette saison, le match aller nous a rappelé les plus belles heures de la rivalité Arsenal – Manchester United des années 2000.

Bien que l’amitié entre les deux entraineurs soit de notoriété publique, les interactions entre les joueurs étaient électriques. Les Londoniens menaient 2 buts à 1 au moment de l’expulsion de Leandro Trossard par Michael Oliver. Ils ont ensuite fait front pendant plus de 45 minutes avant que John Stones égalise dans les arrêts de jeu. S’en sont suivi quelques amabilités entre joueurs qui restent bien gravées dans nos mémoires, même si Arteta a repoussé tout sentiment de revanche :

« Je ne prends rien personnellement, ce qui se passe sur le terrain reste sur le terrain. Il y a toujours beaucoup d’émotions, je laisse ça de côté et je passe à autre chose »

Retour au match de dimanche. Première tuile, Raya est incertain. Le portier a une gêne musculaire qui l’a empêché de participer au match contre Gérone. Neto pourrait enchainer une deuxième titularisation, mais attention danger ! Mercredi, celui-ci a frôlé la « master class » en tentant d’arrêter la frappe de Danjuma alors qu’il était hors de sa surface. Une mauvaise prestation de sa part contre City ternirait un peu plus le mercato de l’été dernier.

Défensivement, le seul point d’interrogation se trouve sur la titularisation du latéral gauche. On espère voir Myles Lewis-Skelly débuter, ses prestations sont remarquables, il est solide défensivement et amène beaucoup de verticalité. Arteta privilégiera peut-être l’expérience avec Calafiori, qui avait brillé à l’Etihad.

Devant, on espère voir un trio Nwaneri, Havertz et Martinelli. La pépite d’Hale End semble être l’option la plus convaincante à droite en l’absence de Saka, il sait se montrer décisif, avec six buts en 641 minutes (l’équivalent de 7 matchs). Arteta pourrait le remplacer par Trossard en seconde période (après avoir basculé Martinelli à droite). On ne va pas se mentir, le Belge n’est jamais aussi bon qu’en sortie de banc.

À moins d’une grosse surprise, le milieu de terrain devrait être composé de Partey, Rice et Ødegaard. On espère que le break qui arrive permette à notre capitaine de se ressourcer. Depuis son retour de blessure et bien qu’Arsenal soit sur une série de 13 matchs sans défaite en PL, les performances du Norvégien sont très loin de celles de la saison précédente. Sur ses quatre derniers matchs, il totalise six tirs pour 1.15 xG. Il a eu un match très difficile contre Aston Villa en perdant tous ses duels (0/7) et en loupant tous ses dribbles (0/3). Il a été impliqué directement sur seulement quatre buts depuis le début de la saison.

Alors oui, tout l’effectif est rincé, à l’image de Kai Havertz à la fin du match contre les Wolves. Il reste à la direction 2-3 jours pour renforcer l’effectif, mais on sait que plus on attend, plus les prix montent et la qualité baisse. En conférence de presse, Arteta a été une fois de plus questionné sur l’activité (ou le manque d’activité) du club sur le marché des transferts.

Les Gunners doivent donner un dernier coup de rein avant la pause et sortir du positif des matchs contre City et Newcastle. Une victoire contre les Skyblues et une qualification en finale de Carabao Cup changeraient la physionomie de cette seconde partie de saison. C’est du football, rien n’est impossible. Go Gunners !

#AFC

Jonathan