Le Journal du Real
·19 Juni 2025
Après le premier match, Xabi Alonso se rend compte du travail à accomplir

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·19 Juni 2025
Xabi Alonso n’a pas manqué ses débuts, mais il n’a pas non plus convaincu. Face à Al Hilal, le Real Madrid a alterné le bon et le très perfectible, révélant une équipe encore marquée par les automatismes de la saison précédente et qui peine à assimiler les premières idées de jeu du nouvel entraîneur.
Xabi Alonso, qui n’a eu que très peu de séances pour travailler avec son groupe, doit composer avec un effectif orphelin de Mbappé (malade) et d’Endrick, resté à Madrid. Son premier onze, en 4-3-3, a vu Gonzalo débuter en pointe, avec Vinicius et Rodrygo sur les ailes. Un choix affirmé, mais peu concluant : les deux Brésiliens ont été parmi les joueurs les moins impliqués dans le jeu. Rodrygo n’a pas tiré au but, malgré un 27/27 impeccable à la passe, tandis que Vinicius a semblé émoussé. « Il nous a manqué de l’équilibre », a reconnu Alonso, reprenant un constat déjà fait par Ancelotti la saison passée.
Le positionnement de Xabi Alonso sur Jude Bellingham interroge. Le coach espagnol insiste sur son rôle axial : « Pour Jude, presque n’importe quel poste peut être spécial, car c’est un joueur spécial. […] Je le vois comme milieu de terrain ». Mais contre Al-Hilal, Bellingham a été discret, moins influent que Güler entré à la pause.
L’autre défi majeur de Xabi Alonso reste l’identité de jeu. Le Real Madrid a été dominé en première mi-temps en possession (45 %), avant de réagir. En deuxième période, les Merengues ont repris le contrôle (60 % de possession sur 45 minutes) et mieux utilisé le ballon. « En deuxième, il y a eu réaction, on a eu un bien meilleur équilibre avec ballon », a-t-il confié selon As. Il faudra encore du temps pour corriger le pressing et le repli défensif. Ce premier test grandeur nature l’a prouvé : Alonso entre dans le dur.
Xabi Alonso doit transformer en profondeur le jeu du Real Madrid. Entre héritage tactique et identité en mutation, le nouvel entraîneur basque affronte déjà ses premières urgences sur le banc merengue.
Xabi Alonso arrive avec une vision claire, mais le Real Madrid n’est pas encore prêt à la suivre. Le coach, nommé en pleine transition, doit désormais déconstruire des réflexes installés et bâtir une nouvelle philosophie de jeu. Mais les premières sorties, notamment lors du Mondial des clubs, montrent que les « vices » hérités du passé freinent son projet.
L’équipe souffre d’un manque de repères et d’automatismes cohérents avec la nouvelle idée de jeu. Xabi Alonso reconnaît qu’« en neuf jours, avec à peine trois entraînements, c’est un processus » (source : Marca). Pour le gardien Thibaut Courtois, la transition demande patience : « On ne peut pas tout changer en quatre jours après quatre ans avec un autre coach ». L’apprentissage est en cours, mais les automatismes d’Ancelotti continuent de hanter le vestiaire madrilène.
Le style Xabi Alonso repose sur la possession et la pression organisée, loin des contres explosifs de l’ère Ancelotti. Le Real Madrid cherche désormais à construire par la passe, à étouffer l’adversaire par le contrôle du rythme. Mais cette mue tactique implique du temps et une lecture du jeu plus collective. « Il faut parfois garder le ballon et ouvrir des espaces », a insisté Courtois.
Or, les lacunes sont encore nombreuses. Face à Al-Hilal, le Real Madrid a souffert en transition défensive et manqué de mobilité offensive. Le pressing haut a laissé des brèches derrière, et l’animation en 4-3-3 s’est révélée trop statique. Pour Alonso, la règle est claire : « Les positions doivent toujours être occupées, mais pas forcément par les mêmes joueurs ». Le message est lancé, mais le chantier ne fait que commencer.
Edgar Yon