Anderlecht distancé financièrement : l'écart se creuse avec Bruges | OneFootball

Anderlecht face à des défis financiers face aux géants de la Pro League

La situation financière du RSC Anderlecht montre un écart grandissant avec ses principaux concurrents, notamment le Club de Bruges, selon les dernières analyses des masses salariales et des valeurs marchandes des clubs belges.

D'après les chiffres révélés par le Nieuwsblad, Anderlecht n'est plus parmi les trois clubs qui rémunèrent le mieux leurs joueurs en Belgique. Le club bruxellois a dépensé un peu plus de 42 millions d'euros en salaires la saison dernière, soit pratiquement deux fois moins que le Club de Bruges (84 millions d'euros). L'Antwerp (57 millions) et Genk (43 millions) complètent le podium des plus grosses masses salariales.

Cette réduction des dépenses salariales fait partie d'une stratégie délibérée mise en place par l'ancien directeur sportif Jesper Fredberg pour maintenir le club dans une situation financièrement saine. Cependant, l'ambition reste d'attirer à nouveau de grands noms à l'avenir, à condition que les succès sportifs offrent de nouvelles possibilités financières.

La mise à jour des valeurs marchandes par Transfermarkt confirme également cette tendance. Alors que le Club de Bruges voit la valeur de son effectif grimper à 186,2 millions d'euros (contre 150 précédemment), notamment grâce à l'explosion de joueurs comme Ardon Jashari (de 11 à 25 millions) ou Joel Ordóñez (de 18 à 27 millions), Anderlecht est l'équipe qui a le plus perdu suite à cette réévaluation. Le noyau mauve pèse six millions de moins, principalement à cause des pertes de valeur de Leander Dendoncker, Thorgan Hazard et Thomas Foket.

L'économiste du sport Wim Lagae (KUL) souligne que le modèle économique du football belge repose principalement sur la plus-value réalisée sur le marché des transferts. "La Belgique est une compétition de revente", explique-t-il, tout en s'inquiétant de la pérennité de ce système, notamment en raison du récent arrêt-Diarra qui remet en question la légitimité du marché des transferts.

À l'opposé d'Anderlecht, l'Union Saint-Gilloise présente un modèle économique plus efficient, terminant la saison dernière à la deuxième place tout en n'occupant que la huitième position en termes de coûts salariaux, avec un système de primes particulièrement utilisé par la direction unioniste.

Source: Walfoot, DHnet Football