Amiens SC : « Vu l’effectif et la situation, le maintien est un exploit » juge Omar Daf | OneFootball

Avec une dose de combativité poussée à l’extrême et une efficacité redoutable, l’Amiens SC a joué un bien vilain mauvais tour à Guingamp (3-2), ce vendredi à l’occasion de la 31e journée de Ligue 2. Un succès qui acte le maintien des Amiénois, au terme d’une saison particulièrement éreintante pour Omar Daf. Entretien.

Omar, quel est votre analyse après cette nouvelle belle victoire de l’Amiens SC ?

Je pense que Guingamp est encore meilleur que Dunkerque de par sa variété dans le jeu. Cela rend cette victoire encore plus belle. En ouvrant le score, on pensait avoir fait le plus dur, cela permettait de réduire les espaces. Malheureusement, ils reviennent logiquement. On repasse devant et on encaisse le 2-2 à un moment clé, en début de seconde période, ça aurait pu faire mal, nous mettre un coup d’arrêt. Mentalement, on est là. On a été chercher ces trois points très précieux avec nos armes. Je félicite les joueurs pour leur état d’esprit, parce que c’était un groupe très rajeuni, très remanié. Cela montre le chantier. C’est une très belle victoire contre une très belle équipe.

Vous avez fait preuve d’une efficacité clinique sur ce match…

On l’a subi sur certaines rencontres à domicile, se faisant punir sur des moments-clés, notamment contre Troyes et Laval. On savait que Guingamp était redoutable au niveau de la maîtrise, qu’on allait énormément courir. On a beaucoup travaillé tactiquement pour pouvoir contenir l’adversaire. On a du mal à récupérer le ballon très haut. On a donc pris l’option de réduire les espaces pour pouvoir exploiter les situations qu’on allait se procurer. On ressort de deux belles victoires contre deux équipes du top 5. Il faut continuer parce que le championnat n’est pas terminé.

Un mot sur le but de Malick Mbaye qui ne doit rien à personne…

Malick (Mbaye) est à l’écoute. Il a l’habitude de jouer dans un couloir. C’est la première fois qu’il joue seul devant. Il y a beaucoup d’échanges avec lui. Il adhère, reste très lucide. Il savait qu’il aurait des opportunités. Sa vitesse a fait la différence, mais j’ai apprécié son calme sur le but pour finir.

Neuf points d’avance et une différence de buts largement favorable. Le maintien est désormais acquis. Comment qualifiez-vous ce maintien en deux mots ?

S’il fallait résumer la saison en deux mots, ce serait abnégation et sérénité. Dans ce genre de situation, il faut savoir garder son calme. A un moment donné, ça partait dans tous les sens. On a su garder notre calme. Paniquer n’aurait rien amené de bon. On a aussi su dégager de la sérénité dans les moments difficiles. Il faut saluer le travail acharné des garçons. Vu l’effectif et la situation, c’est un exploit.

Est-ce la mission la plus difficile depuis que vous êtes entraîneur ?

J’avais déjà connu un contexte similaire à Sochaux. Quand je prends l’équipe, elle est 18e et il y a énormément de jeunes joueurs aussi. Ce fut une première année très riche qui m’a servi jusqu’à maintenant. Pour revenir à Amiens, c’est une saison particulière, parce qu’on a eu pas mal de mouvements à l’intersaison et cet hiver. Il a fallu s’adapter. Dans ces moments-là, c’est important de rester calme et de garder le cap.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport