Amiens SC : « Pas loin de la fin », Thomas Monconduit « n’a plus la même passion » | OneFootball

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·12 Maret 2025

Amiens SC : « Pas loin de la fin », Thomas Monconduit « n’a plus la même passion »

Gambar artikel:Amiens SC : « Pas loin de la fin », Thomas Monconduit « n’a plus la même passion »

Alors qu’il s’est engagé avec l’Amiens SC pour seulement cinq mois, Thomas Monconduit semble envisager progressivement la fin de sa carrière. Dans le cadre du podcast Au-delà du jeu, enregistré au mois de janvier lorsqu’il était encore contractuellement lié avec Saint-Etienne, le milieu de terrain de 34 ans a avoué avoir un peu perdu sa passion pour le football.

Une passion pour le football qui s’érode

« Quand tu es petit, c’est football plaisir, football passion. Quand tu grandis, cela devient un football pression. Le côté plaisir, tu le perds un peu. Je le retrouve avec l’âge, parce que je sais que je n’arrive pas loin de la fin. Il y a un moment, au milieu de ta carrière, il y a une telle pression que tu perds le côté plaisir. J’ai continué parce que c’est ce que j’aime, quand même dans le fond. Parce que je me suis fixé des objectifs et parce que j’ai envie de les atteindre tout simplement.


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Le jour où je suis arrivé en Ligue 1, je me suis dit : « tu fais quoi maintenant » ? La passion a un peu diminué et j’ai moins regardé de foot.

La passion est toujours là, mais ce n’est plus la même. Avant, je regardais du football à fond, j’étais un mordu de foot. Une fois que tu as atteint tes objectifs, le mien était de jouer en Ligue 1. Le jour où je suis arrivé en Ligue 1, je me suis dit : « tu fais quoi maintenant » ? La passion a un peu diminué et j’ai moins regardé de foot. Je kiffe, mais ça a un peu diminué. Je pensais que l’objectif était très haut, mais finalement je l’ai atteint. Ce n’est pas terminé, mais j’ai un peu achevé le truc. »

Le monde du football et l’argent

« Quand je pars de Lorient pour aller à Amiens, Amiens demande deux millions d’euros. J’étais là, en me demandant s’ils se rendaient compte ce que c’était que deux millions. J’étais trop gêné, ça me paraissait fou, mais c’est le monde dans lequel tu vis. Il y a des sommes tellement énormes, ça fait partie du truc. J’ai envie de dire que je ne vaux rien. Ma valeur, c’est celle de mon contrat. S’il me reste 12 mois à 10 000 euros, je vaux 120 000 euros. Je ne vaux pas des millions. C’est vraiment bizarre. »

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Baptiste Fernandez/Icon Sport

Tous les jours, j’ai mal aux hanches. Je suis en souffrance. Je le dis tout le temps en blaguant que j’aurai des prothèses de hanches plus tard.

Son rôle au sein d’un groupe

« J’ai toujours réussi à m’adapter au sein des groupes. Je pense que ça vient de mon éducation et du milieu social d’où je viens. J’ai grandi dans une cité, je traînais tout le temps avec des potes. Je pense que ça facilite l’intégration, peu importe où je suis. Dans le groupe, je suis plutôt le marrant, j’aime bien faire des blagues. Je sais aussi être très sérieux et recadrer quand il le faut. Je sais dire quand je ne suis pas d’accord. Je pars du principe que, plus tu es franc, plus tu es accepté. Je déteste les petits groupes qui peuvent se former, je suis dans aucun groupe. Je déteste parler dans le dos, je pense que tu n’avances pas. J’ai eu le brassard, mais je suis plutôt dans l’ombre, en discutant en direct avec les joueurs. Je ne suis pas le genre à faire de grands discours. »

Un corps meurtri et une tête à soigner

« Tous les jours, j’ai mal aux hanches. C’est pour ça que je fais un peu de yoga. Je suis en souffrance. Je le dis tout le temps en blaguant que j’aurai des prothèses de hanches plus tard. J’ai eu deux ans difficiles à Saint-Etienne. Il y a eu une adaptation difficile à la région, un changement de coach, un froid avec la direction. En globalité, personnellement, ça n’a pas été la folie à Saint-Etienne. Je n’ai pas été à mon meilleur niveau footballistiquement parlant, humainement parlant et psychologiquement parlant. J’ai été pas mal bouleversé chamboulé. Cela a été deux ans et demi pas simple. Et je sais que je me suis blessé pendant deux ans et demi dans tous les sens parce que la tête est un peu moins bien. Il faut l’accepter, cela fait partie du jeu. »

Est-ce que j’ai fait la meilleure carrière possible ? Je ne sais pas. Évidemment qu’il y a des regrets, c’est comme ça, c’est la vie.

Son avis sur sa carrière

« Je suis fier de mon parcours, si je devais recommencer, je le ferais de la même manière. Honnêtement, le petit Thomas de 7 ans rêvait d’être footballeur professionnel à 33 ans. J’ai réalisé mon rêve, je ne peux qu’être fier. C’est facile de le dire, mais avec le recul je me serais infligé d’autres séances d’entraînement pour travailler d’autres choses, notamment mes amplitudes de hanches pour gagner en souplesse, travailler plus en musculation, mon explosivité. Finalement, c’est trop facile d’en parler avec le recul. Est-ce que j’ai fait la meilleure carrière possible ? Je ne sais pas. Évidemment qu’il y a des regrets, c’est comme ça, c’est la vie. »

Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport

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