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·22 Oktober 2024

À Vigo, chronique d’un raté tactique de Carlo Ancelotti

Gambar artikel:À Vigo, chronique d’un raté tactique de Carlo Ancelotti

Au sein d’un Balaídos garnie aux couleurs bleue et blanche, les Madrilènes ont employé une approche défensive davantage ambitieuse et agressive qu’à l’accoutumée. Face au 3-2-4-1 des «Os Célticos», les Merengues ont effectué un pressing ainsi qu’un contre-pressing intense.

Les hommes de Carlo Ancelotti sont montés très rapidement sur le porteur de balle, à la limite d’un marquage individuel, afin de gêner au mieux les relances courtes adverses. Cette initiative s’est avérée plutôt payante, les milieux de terrain, à l’instar notamment de  Bellingham, parvenant à intercepter plusieurs passes dans l’axe comme sur le premier but. Cependant, dès que le double pivot Camavinga – Valverde ne suit pas le mouvement, des décalages sont rapidement trouvés, offrant d’importants espaces aux locaux.


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Une défense à deux visages : le choix étrange de Carlo Ancelotti

Gêné par cette pression, le Celta n’a pas pris de risques, allongeant à la  récupération, entre autres sur Iglesias, dans l’optique de progresser le plus rapidement en transition rapide. Le bloc haut madrilène, en phase de possession, a eu du mal à contenir ces contres, Militao en individuel sur Iglesias ayant souffert toute la partie. De plus, les replis défensifs se sont révélés assez lents, ce qui a offert à Swedberg quelques duels avec Courtois. Ce dernier a multiplié les parades grâce à ses sorties rapides.

Enfin, les Madrilènes ont été mis en difficulté face aux attaques placées adverses. Le bloc défensif, et en particulier la charnière, n’était pas dans le même tempo que les lignes supérieures. Une fois la ligne de pression passée, le double pivot Beltran Sotelo se trouvait dans un fauteuil et pouvait orienter le jeu sans être particulièrement gêné par les défenseurs madrilènes régulièrement en retard sur le porteur.

Les appels en profondeur dans le demi-espace de Bamba, le jeu en triangle appui-profondeur, les décrochages d’Iglesias accompagnés du jeu très horizontal des Viguéses; tout ceci a contribué à mettre en  difficulté le bloc dense du Real ayant du mal à coulisser, à l’image du second but de la  partie. Au vu de ce constat, Ancelotti a rapidement sorti Tchouaméni de la défense à cinq afin de le placer en tant que numéro six.

Ce choix fut payant, l’international français interceptant davantage de ballons en coupant, entre autres, les passes dans les intervalles. Après le but de Vinicius Jr, les Merengues sont repassés à cinq derrière, mais ce qui n’a pas changé, c’est le manque d’agressivité et de communication de la charnière.

L’entrée de Modric a libéré la force de frappe offensive

Comme annoncé depuis désormais plusieurs semaines, Ancelotti décide d’organiser  l’animation offensive sans l’un des quatre fantastiques, à savoir Rodrygo, afin de garantir davantage d’équilibre. À l’instar des matchs précédents, les joueurs offensifs détiennent beaucoup de liberté tant dans la construction des actions que dans leur positionnement.

Face au bloc dense du Celta de Vigo, qui laisse par conséquent d’importants espaces au milieu mais aussi sur les ailes, la Casa Blanca a pu envoyer de nombreuses diagonales en profondeur à destination de Vinicius et Bellingham. De plus, les décrochages de Mbappé,  généralement sur le côté gauche, accompagnés de la présence incessante de Fran Garcia le  long de sa ligne, ont destabilisé le placement des défenseurs adverses.

Cependant, le manque de créativité et de rapidité dans le jeu se fait ressentir, les Madrilènes ayant du mal à réellement mettre en difficulté le bloc bleu et blanc. Le  contraste est d’autant plus marquant avec la rentrée de Luka Modric. Le Croate est parvenu rapidement à distiller des passes dans les intervalles tout en portant le ballon vers l’avant.

Cette absence de percussion au sein de la zone de vérité du Celta se voit  compensée, dans une certaine mesure, par les nombreuses tentatives lointaines qui  poussent la défense à sortir sur le porteur de balle, quitte à laisser d’importantes  possibilités de décalage pour les Merengues. Cette qualité de frappe, incarnée par des  joueurs comme Valverde, Bellingham ou, en l’occurrence, durant le match, par Mbappé, représente finalement le principal atout offensif du Real Madrid depuis le début de saison, plaçant cette équipe parmi les meilleures dans l’exercice.

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