Olympique-et-Lyonnais
·26 November 2024
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·26 November 2024
Les visages n’affichaient logiquement pas de grands sourires samedi soir à la sortie du stade Auguste Delaune. Tenus en échec (1-1) par Reims, les joueurs de l’OL étaient avant tout frustrés de ne repartir qu’avec un seul point de Champagne après avoir maitrisé de la tête et des épaules une première mi-temps quasi parfaite. Quasi, car il a manqué cette efficacité offensive qui aurait réglé le destin de cette rencontre de la 12e journée en seulement 45 minutes. Seulement, l’OL est resté à portée de tir des Rémois et s’est fait punir comme tout le monde pouvait s’y attendre. C’est la dure loi du haut niveau et de l’apprentissage de cette régularité sur 90 minutes.
Une fois la déception passée, le discours en interne a été beaucoup plus positif. La causerie de lundi pour le retour à l’entraînement a été celle d’une équipe en progression et non pas celle pointant les errements du retour des vestiaires. Ce sujet n’est clairement pas mis de côté par le staff, mais Pierre Sage, comme à son habitude, veut s’appuyer sur ce qui a été bien fait et à Reims, il y avait clairement des motifs de satisfaction. À l’heure où les supporters lyonnais râlent de voir des points perdus en route, ce qui prédomine à l’OL reste avant tout les signaux d’une progression.
Au moment de faire le bilan comptable des dernières sorties rhodaniennes, il est clair que l’OL n’est pas forcément dans ses temps de passage. Entre Ligue 1 et Ligue Europa, les Lyonnais n’ont remporté que deux matchs sur six possibles. Pour un candidat au podium et à une qualification en 8e en Europe, ce n’est clairement pas suffisant. Seulement, les supporters reprennent du plaisir à voir cette équipe jouer. À Reims, le jeu déployé par les coéquipiers de Rayan Cherki pendant une mi-temps a été d’une telle propreté qu’on s’est demandé si l’équipe présente sur la pelouse était bien celle de l’OL. Il y a bien longtemps que la formation lyonnaise n’avait pas livré une telle partition. Ce ne fut certes que durant 45 minutes, mais l’écart entre la première sortie à Rennes mi-août et celle à Reims est abyssal.
Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte comme le mercato, les absences, mais la progression dans le jeu est là et bien visible depuis plusieurs matchs. "On voit du jeu de possession, des redoublements de passes. On voit les individualités sortir du collectif comme Rayan. Il y a matière à faire de cet OL une très bonne équipe, assure Enzo Reale sur le plateau de 'Tant qu’il y aura des Gones'. Maintenant, on les attend sur la durée avec un match entier par exemple." Se satisfaire de la progression ne veut pas dire ne plus être exigeant et c’est aussi le message passé par Pierre Sage.
Car les lacunes sont encore assez présentes et empêchent de voir plus haut. Toutefois, on a vu que le temps faisait son œuvre dans ce groupe et cela n’inquiète donc pas Nicolas Puydebois. "Les beaux jours arrivent, on le sent malgré le froid dehors (rires). Le boulot fait par Pierre Sage et son staff porte ses fruits très clairement. On parlait de la touche Pierre Sage et là, on commence à trouver du positif, du plaisir à regarder cette équipe."
C’est aujourd’hui tout le paradoxe de cette formation lyonnaise. Séduisante dans le jeu, elle fait du surplace au classement. La saison dernière, la maîtrise n’était pas là, mais la folie avait permis à l’OL de renverser des montagnes et de s’offrir une folle remontée à coup de victoire à l’arrachée. Quelle recette est-elle la mieux appropriée ? Un mix des deux répondront tous les supporters, qui ont mangé leur pain noir ces dernières années, concernant le niveau des matchs.
Seulement, une saison est longue et le processus mis en place par Pierre Sage est un travail de longue haleine. "Le championnat est un marathon. Ça se construit petit à petit et le début de la construction a été compliqué, poursuit notre consultant, ancien champion de France. Il y a des choses sympas qui se passent actuellement à l’OL. On oublie qu’il y a un an en arrière, on était dernier du championnat." Cela ne doit pas être une excuse du travail à mi-temps réalisé par les coéquipiers de Lacazette sur les dernières sorties. Toutefois, "on ne peut pas bouder son plaisir de voir un OL aussi séduisant" et cela permet de se projeter plus facilement sur un futur qui s’annonce ensoleillé.
Pour le moment sixième à quatre points du podium, l’OL a une marge de progression assez énorme encore. Il "pourrait avoir 4 points de plus avec Auxerre et Reims, oui, on est frustré" mais en retrouvant une efficacité offensive et en réglant le problème de ce retour des vestiaires, qui sait où cette équipe pourrait s’arrêter ? Il faut pour cela que l’état d’esprit collectif reste le même et que le mercato hivernal ne vienne pas tout chambouler. Mais comme l’a dit un grand sage répondant au nom de Nicolas Puydebois : "Pour savoir où on va, il faut savoir d’où on vient et ce n’était vraiment pas terrible."