Xabi Alonso : « Je sentais que c’était le moment d’être l’entraîneur du Real Madrid » | OneFootball

Première conférence de presse pour Xabi Alonso en étant entraîneur du Real Madrid. L’ex-joueur madrilène est maintenant aux commandes du navire de la Casa Blanca.

Avant d’apparaître devant les journalistes, le Basque a été officiellement présenté par le Real Madrid dans un acte qui a duré une petite heure. Xabi Alonso dirigera son premier match sur le banc du Real Madrid le 18 juin prochain, face à Al Hilal, à l’occasion du premier match de poule de la Coupe du Monde des Clubs.

Xabi Alonso en conférence de presse

Comment se sent Xabi Alonso ? : « C’est une journée très émouvante, de celles dont on se souvient. Je pense qu’il n’y a qu’une seule fois dans la vie où l’on peut entraîner le Real Madrid, et aujourd’hui est le premier jour. Je ressens de la fierté, de la responsabilité et de l’énergie. J’ai hâte de commencer cette nouvelle étape. »

Le départ de Modric était voulu ? : « Notre devoir est de toujours vouloir nous améliorer. Par conséquent, depuis que je suis entraîneur du Real Madrid, je souhaite avoir cette communication et cette vision avec le club afin de nous mettre d’accord sur la manière dont nous voulons progresser. L’effectif est très bon et j’ai envie de commencer à travailler avec eux. J’arrive avec l’envie de travailler en équipe et de pouvoir progresser. »

Ça fait peur de prendre le flambeau d’Ancelotti ? : « Non, pas du tout. Ça en dit long sur ce que Carlo Ancelotti a réussi à faire. Mais c’est un très beau défi et nous pouvons accomplir des choses qui enthousiasmeront le madridisme, qui enflammeront les supporters. C’est pour cela que nous sommes ici. Je suis sûr que nous avons l’énergie dont nous avons besoin. »

De quoi a besoin le Real Madrid d’après Xabi Alonso ? : « J’ai analysé la façon dont l’équipe a joué, l’état des joueurs, et j’utilise tout cela en fonction de l’idée que j’ai. Les entraîneurs dépendent des joueurs et je pense que les joueurs sont d’un très haut niveau. Le défi est de former une équipe, de tirer le meilleur de ces joueurs et que nous allions tous dans la même direction. Si nous sommes tous unis, nous aurons une force très puissante. »

Pourquoi est-il arrivé avant le Mondial des Clubs ? : « Les circonstances se sont présentées ainsi. Je le vois comme une opportunité à deux niveaux. D’une part, pour avancer dans certains processus. D’autre part, pour se battre pour un autre titre. C’est la première Coupe du monde des clubs, l’ambition est là. »

Comment va jouer le Real Madrid de Xabi Alonso ? : « C’est une bonne question et elle me plaît parce qu’aujourd’hui, le football exige d’être flexible et dynamique. Il faut savoir déplacer les pièces. J’ai une idée de la façon dont nous voulons jouer, mais l’image fixe du système peut changer. Je veux que l’équipe transmette de l’émotion, de l’énergie, qu’elle joue de manière ambitieuse et qu’elle crée un lien avec les supporters. La symbiose que nous recherchons est fondamentale pour bien commencer cette nouvelle étape. J’aime améliorer le potentiel de chacun afin d’assembler les pièces. »

Xabi Alonso par rapport à sa pression haute : « Ce que j’aime, c’est que nous sachions choisir les bons moments. Avec une idée claire de comment le faire, en gardant toujours le contrôle et en sachant quoi faire. Mais il faut savoir gérer différents contextes, chercher le pressing haut et se replier quand c’est nécessaire. Mais l’idée d’un jeu ambitieux et actif, capable de prendre l’initiative… nous avons les joueurs pour cela. »

Quand a-t-il décidé de rejoindre le Real Madrid ? : « Cela doit fonctionner dans les deux sens : que le Real Madrid te veuille et que toi aussi, tu le veuilles. Depuis hier, je me considère déjà comme l’entraîneur du Real Madrid. J’ai ressenti cette énergie, cette excitation dès que cela a été officialisé. Aujourd’hui, encore plus. La prochaine étape, c’est d’être avec les joueurs. J’en ai déjà vu certains, je vais rencontrer les autres. Mais je le ressens déjà. »

Mourinho, Ancelotti… qui a eu le plus d’impact ? : « Je l’ai déjà dit. Probablement, si je suis ici aujourd’hui, c’est grâce à eux tous. J’ai eu la chance d’avoir de très bons entraîneurs, j’ai essayé d’être proche d’eux et de les comprendre. Mon père, qui a été entraîneur, a probablement été la plus grande influence. Avec tous les entraîneurs, il faut avoir sa propre professionnalité, son propre carnet de notes. J’ai de bonnes relations avec chacun d’eux. »

Voulait-il conserver Luka Modrić ? : « Avec Luka, je ne suis pas très objectif, car nous avons été coéquipiers et, lorsqu’il est arrivé, il y a eu une vraie alchimie entre nous. Il est devenu le chef d’orchestre, il a été une très grande légende. Voir son adieu l’autre jour rend fier. Je viens de passer un moment avec lui. J’ai la chance de pouvoir l’entraîner lors de la Coupe du Monde, ce sera un privilège. »

Quand a-t-il su que c’était le moment d’entrainer le Real Madrid ? : « Je le ressentais, je sentais que c’est le moment où toutes les pièces s’assemblent. Mais c’est surtout pour les gens. Les gens s’enthousiasment, imaginent et veulent croire. Et cela donne beaucoup d’énergie. Ensuite, il faut travailler, mais oui, c’est vraiment un bon moment. »

Xabi Alonso sur les problèmes défensifs : « J’ai regardé les matchs et je les ai analysés. Maintenant, je réfléchis à la manière de construire une équipe équilibrée, pour que chacun sache comment nous voulons faire les choses. Cela nous apportera une stabilité qui permettra aux qualités individuelles de s’exprimer. »

Xabi Alonso lors de sa présentation (realmadrid.com)

Quand Xabi Alonso a-t-il su qu’il allait être le nouvel entraîneur du Real Madrid ? : « Je ne sais pas, sûrement hier avec le communiqué (rires). C’était assez évident, difficile de ne pas s’en rendre compte. »

Sur l’entente offensive entre Vinicius et Mbappé : « C’est une chance d’avoir des joueurs de ce niveau. Pas seulement Kylian ou Vinicius, mais aussi beaucoup d’autres. Ce sont des joueurs qui font la différence, ils sont décisifs et nous devons tirer le meilleur d’eux-mêmes. J’ai des idées. Il reste encore du temps avant que nous nous réunissions avec eux. Mais pour moi, cette communication sur ce que nous voulons est très importante. Ce sont des joueurs de très haut niveau et c’est la mission qui m’incombe. »

Comment va jouer en attaque le Real Madrid ? : « Le football est dynamique. Je veux que nous sachions interpréter le jeu et que les joueurs puissent évoluer là où ils sont le plus à l’aise, là où ils peuvent le mieux exprimer leurs qualités, qu’elles soient physiques, tactiques ou mentales… L’avantage, c’est d’avoir de bons joueurs. Après, c’est mon problème (rires). »

Par rapport à l’arrivée de Huijsen : « Les choses sont concertées et discutées. Il y a des aspects qui me concernent et d’autres non, mais ce sera la ligne directrice. Je travaille déjà officiellement pour prendre des décisions et faire des choix. »

Xabi Alonso a eu une discussion avec Rodrygo ? : « Rodrygo est joueur du Real Madrid et je parlerai avec tous ceux qui sont joueurs du Real Madrid. Ils le méritent et nous en avons besoin. Rodrygo est un joueur spectaculaire, nous aurons besoin de lui. »

Sur sa relation avec ses joueurs : « Je n’aime pas trop me décrire moi-même, mais j’ai besoin de proximité et de contact avec les joueurs. J’ai besoin de cette connexion pour ressentir comment va l’équipe et ce dont chaque joueur a besoin. Je sais quel est mon rôle, je sais que je suis l’entraîneur. J’aime être proche d’eux. »

Xabi Alonso au sujet de Bellingham : « Il peut être spécial n’importe où parce que c’est un joueur exceptionnel. Son émergence est celle d’un joueur d’époque pour le Real Madrid. Il a 21 ans et il sera fondamental pour les futurs projets de ce club. C’est un très bon moment pour travailler avec lui. Je le vois comme milieu de terrain. Nous essaierons de le rendre le plus efficace possible. »

Ben Fernandes Santos