Le Petit Lillois
·31 octobre 2024
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Bruno Genesio a pris les rênes du LOSC cet été, succédant à Paulo Fonseca dont il poursuit l’héritage, mais il ne fait néanmoins pas l’unanimité dans les médias.
Dans l’enchaînement des parties, des joutes habituelles du championnat aux étoiles de la Ligue des Champions, les périodes d’accalmie, comme l’est la semaine écoulée, permettent de se concentrer sur des sujets encore jamais évoqués. L’émission Génération After, diffusée sur les ondes de la radio RMC, était dans ce cas de figure ce mercredi, dont la soirée a été animée par un débat lillois autour de Paulo Fonseca et Bruno Genesio. Ce dernier est-il parvenu à faire oublier le premier nommé, actuellement en difficulté à l’AC Milan ? Cette interrogation a entraîné de vifs échanges en plateau, plus vifs qu’attendus, voire même qu’espérés.
« Je n’ai pas le souvenir d’un match maîtrisé de A à Z »
Ce sujet est initialement pris à bras le corps par David Gluzman, qui n’est pas totalement convaincu par les performances du LOSC depuis le début de la saison : « Je suis un homme qui s’attache autant au contenu qu’au résultat et pour l’instant, je trouve que si les résultats lui donnent du temps pour améliorer le contenu, je reste sur ma faim quant au rendu des rencontres du LOSC de Bruno Genesio, débute-t-il. Pour avoir pas mal regardé Lille depuis le début de la saison, je n’ai pas le souvenir d’un match maîtrisé de A à Z. Oui, c’est intéressant comptablement avec toutes ces blessures, mais dans le contenu, le développement collectif, la spectacularité et la recherche tactique qu’apportait Fonseca, pour moi c’est encore bien au-dessus », enchaîne le spécialiste des Girondins de Bordeaux et du monde de la finance.
Il poursuit, détaillant son idée : « J’étais beaucoup plus enthousiasmé par Genesio à Rennes, où il faisait l’inverse. Le contenu était bon, mais les résultats ne suivaient pas. Aujourd’hui, il y a une marge de manœuvre, mais il est sauvé par les résultats et est très indépendant de ses individualités. Je prenais plus de plaisir à regarder le LOSC de Fonseca », conclut-il ainsi, affichant clairement son camp, celui du Portugais.
« Le LOSC de Bruno Genesio surperforme »
Présent à ses côtés, Walid Acherchour acquiesce : « Hormis ce match contre Le Havre (0-3), je n’ai pas en tête un match en Ligue 1 du niveau de ce que montrait le LOSC de Paulo Fonseca, insiste-t-il d’entrée de jeu. Quand on voit les rencontres aujourd’hui, la victoire contre Lens est heureuse. Moi, pour l’instant, (Bruno) Genesio ne m’a pas fait oublier le jeu de Fonseca. Il a rempli ses missions depuis le début de la saison, mais par rapport à ce que Fonseca faisait et au moment où il reprenait l’équipe, soit une dixième place après Gourvennec, il arrive à impulser une patte à cette équipe. Pour l’instant, Genesio a eu un bon management, a fait des bonnes rotations, et ça fonctionne, mais je trouve qu’il superforme entre les résultats et le contenu. C’est mon analyse, c’est tout. Je pense que c’est un très bon manager, mais je pense que si le contenu en reste là, ils ne peuvent pas viser plus haut que là où ils sont. En Ligue 1, hormis le Havre, il n’y a pas un match abouti », appuie une nouvelle fois le consultant de DAZN et du Winamax FC pour conclure son argumentaire.
A l’opposé, Simon Dutin fulmine et tentera de défendre les débuts de Bruno Genesio chez les Dogues : « Vous êtes des influenceurs du football. On est typiquement dans le délit de sale gueule, ce qui colle à la peau de Bruno Genesio depuis des années. Il est en survêt, ne porte pas aussi bien le costard que Paulo Fonseca… Et donc Genesio qui a tapé l’Atlético et le Real Madrid en Ligue des Champions, vous me rappelez que le dispositif n’était pas parfait contre Angers. J’en ai ras le bol qu’on s’en prenne toujours à Genesio, surtout que souvent ça joue plutôt bien. Le gars arrive à Lille, sur l’héritage de Fonseca qu’on pleure parce que l’on adore les techniciens étrangers en France, on veut les stars étrangères, mais quand on a de bons entraîneurs français sur le banc, on n’en veut pas. Vous êtes en train de dire que tout se joue toujours à rien. Rien ne vous va parce que c’est Genesio. Si ça avait été Fonseca, vous auriez crié au génie », lance ainsi le chroniqueur et journaliste, tout simplement furieux.