Vinicius victime d’une attente démesurée au Ballon d’Or selon la CBF | OneFootball

Vinicius Jr. est au cœur d’une polémique qui dépasse le terrain. En dépit d’une saison exceptionnelle avec le Real Madrid la saison passée, le Brésilien a été écarté du Ballon d’Or au profit de Rodri (Manchester City), une décision mal digérée au sein de la Confédération brésilienne de football (CBF), comme en témoigne la récente sortie de Rodrigo Caetano.

Vinicius cristallise les critiques autant que les espoirs. Star du Real Madrid et nouveau numéro 10 de la Seleção en l’absence de Neymar, il incarne l’avenir du football brésilien. Pourtant, son influence ne semble pas toujours reconnue à sa juste valeur, surtout lorsqu’il est question de récompenses individuelles.

C’est ce qu’a dénoncé Rodrigo Caetano, directeur sportif de la CBF, dans une interview accordée à la radio Cadena SER dans l’émission El Larguero : « Tous, au Brésil, nous savions que si quelqu’un méritait le Ballon d’Or, c’était évidemment Vinicius, pour tout ce qu’il a fait la saison passée, avec des titres, des actions, des buts… ». Une prise de position forte, qui traduit la frustration du camp brésilien après le choix du jury international.

Rodrigo Caetano, le directeur sportif de la CBF (Photo by Buda Mendes/Getty Images)

Vinicius et la pression permanente de l’excellence

Pour la CBF, le non sacre de Vinicius traduit aussi une exigence disproportionnée à son égard. En pleine ascension, le joueur de 24 ans semble devoir prouver encore et toujours, au-delà du raisonnable, pour convaincre.

« Nous savons que plus un joueur se distingue, plus on attend de lui qu’il soit toujours décisif », ajoute Caetano. Ce jugement permanent, selon lui, fausse la perception des performances du Madrilène. Malgré une implication constante, que ce soit en club ou en sélection, il peine à faire l’unanimité sur la scène mondiale.

Au-delà du sportif, Vinicius incarne également un combat social. Régulièrement victime de racisme en Espagne, il est devenu une figure emblématique de cette lutte. « Ce qui se passe hors du terrain est déplorable et inacceptable, au Brésil le racisme est un crime. Malheureusement, dans d’autres pays, ce n’est pas le cas », conclut Caetano, soulignant l’engagement personnel du joueur face aux injustices.

Edgar Yon