le11
·26 novembre 2024
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·26 novembre 2024
Un an après son retour sur le banc de touche du VAFC, Ahmed Kantari n’a jamais été aussi fragilisé. Entre un bilan sportif insuffisant, une communication défaillante et des interrogations qui ne cessent de s’amplifier en interne, le technicien de 39 ans est clairement en sursis. Décryptage.
Une victoire, quatre matches nuls et cinq défaites, tel est le bilan du VAFC sur les dix derniers matches de championnat. En chute libre depuis deux mois, le club nordiste reste notamment sur deux défaites inquiétantes contre Bourg-en-Bresse (1-2) et QRM (2-0), à chaque fois avec un contenu proche du néant. Et s’il n’est clairement pas aidé par les blessures de certains cadres (Louchet, Dibassy) ou bien encore la récente suspension de Mathias Oyewusi et la baisse de régime du capitaine Rémy Boissier, Ahmed Kantari apparaît perdu, incapable de trouver un quelconque ressort pour remobiliser son groupe.
A tel point que le début de saison réussi, avec trois victoires consécutives et six premiers matches sans défaite, apparaît aujourd’hui comme un trompe-l’oeil, un faux-semblant qui ne résiste pas à l’épreuve de vérité du bilan statistique. Depuis son retour sur le banc de touche valenciennois, Ahmed Kantari a remporté 8 matches (dont un sur tapis vert) pour autant de matches nuls et surtout 17 défaites, soit moins d’un point de moyenne par match. Et ce n’est pas le beau parcours en Coupe de France, récemment brandi comme un étendard par l’ancien défenseur central, qui suffira à faire oublier cet état des lieux pour le moins désastreux.
Contesté en tribune, avec des « Kantari, démission ! » descendus en nombre des travées du Stade du Hainaut lors de la défaite contre Bourg-en-Bresse, l’entraîneur du VAFC commence également à être remis en cause en interne. Présent lors de ce triste match, Henrik Kraft, le président du club, a déclenché une réunion impromptue avec Ben Chorley, le directeur du football, pour évoquer très concrètement l’avenir d’Ahmed Kantari à la tête de l’équipe. Et si aucune décision n’a été prise dans le feu de l’action, la réflexion se poursuit chez les dirigeants valenciennois.
D’autant qu’Ahmed Kantari a marqué contre son camp, le soir même, en étant l’auteur d’une sortie médiatique qui a hérissé le poil de pas mal de monde en interne : « Je n’avais même pas commencé la saison qu’il y avait déjà cette réticence envers moi, donc après la première défaite à domicile ceux qui sont contre moi en profitent. Quand on a fait trois victoires en début de saison, on n’entendait rien. Il n’y a pas si longtemps, on était en demi-finale de Coupe de France pour la première fois depuis 54 ans. Et si le club se fait racheter il y a un an et demi par Sport Republic, qu’il est encore en vie aujourd’hui, je crois que j’y suis un petit peu pour quelque chose. »
Daniel Derajinski/Icon Sport
Au-delà de la position victimaire adoptée par Ahmed Kantari, cette prise de parole a simplement eu pour effet d’ajouter de l’huile sur le feu. Pendant ce temps, certains entraîneurs commencent à sonder le club et même à faire acte de candidature, à l’instar d’Arnauld Mercier, libre de tout contrat après plusieurs expériences en Belgique. Récemment limogé de son poste à la tête du FC Rouen, Maxime D’Ornano fait également partie des noms qui circulent dans le microcosme valenciennois. Néanmoins, la surprise pourrait venir de la nomination d’un entraîneur étranger, appartenant à la galaxie Sport Republic.
Quoi qu’il en soit, le poste d’Ahmed Kantari ne tient plus qu’à un fil. Et sachant que le VAFC sera exempt lors de la 14e journée de National début décembre, la fenêtre de tir pour changer d’entraîneur semble toute trouvée. Affaire à suivre.
Romain PECHON
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport