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Lucarne Opposée

·4 octobre 2022

Uruguay, bilan des amicaux

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La Celeste a affronté l’Iran et le Canada en Europe centrale avec de très nombreux changements, quelques leçons à tirer, mais surtout une blessure qui fait mal.

Le Tornado Alonso restait sur sept victoires en sept matchs depuis sa nomination (quatre en match officiel et trois en amical) avant d’aborder cette fenêtre FIFA. D’habitude, l’Uruguay met un point d’honneur à jouer le dernier amical pré-Coupe du Monde à Montevideo. Mais cette fois, l’AUF n’a pas eu le choix et l’équipe a pris ses quartiers à Vienne pour jouer l’Iran en Autriche et le Canada en Slovaquie… Évidemment, les tribunes n’étaient pas pleines, c’est le moins que l’on puisse dire. Le match contre l’Iran, surtout a été très spécial, puisqu’il s’est joué dans un huis-clos étrange avec quelques supporters uruguayens invités et quelques supporters iraniens fermement raccompagnés dehors à la demande de la Fédération Iranienne de football, cette dernière ayant eu peur de manifestations des supporters vivant en Europe. On notera quand même que c’est la police autrichienne qui s’est chargée du travail, un travail qu’elle aurait pu faire avec un peu moins de zèle. Le même problème s’est posé pour les journalistes, ESPN écrivant notamment avoir reçu un e-mail de l’organisateur vingt-quatre heures avant le match indiquant que, à la demande de la Fédération Iranienne, l’accès au stade était interdit aux journalistes (à l’exception des Uruguayens). Le calcul de la fédération visant à « interdire » les Iraniens dans le stade s’est avéré payant pour le premier match, mais très peu pour leur deuxième contre le Sénégal, la fédération ayant apparemment oublié que les joueurs étaient aussi des Iraniens, et que ces derniers, à quelques semaines de la Coupe du Monde, sont des hommes courageux.


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Pour l’Uruguay, le match contre l’Iran, dans un stade champêtre autrichien, a très mal commencé avec le gros point noir de cette fenêtre : la blessure de Ronald Araújo. Le joueur n’est pas complètement écarté, Alonso ayant notamment déclaré qu’il « l’attendrait jusqu’à la dernière minute », mais il n’est jamais très bon signe de voir un joueur, surtout un défenseur central, arriver à une grande compétition après une opération et deux mois d’arrêt. Son absence s’ajoute à celle de Godín qui fait également tout pour revenir mais qui n’a pas joué depuis de longs mois. C’est notamment pour cela qu’Araújo avait commencé le match dans l’axe, pas de chance. Pour le reste, le match a été plaisant, mais avec cette sensation toujours d’équipes jouant à 80 % comme pour un match d’entraînement. Suárez et Núñez ont joué à construire un lien entre les deux et cela a plutôt bien marché, mais n’a pas débouché sur un but. Un but que les Iraniens ont fini par marquer en fin de deuxième mi-temps par l’intermédiaire de Mehdi Taremi, reprenant un centre du plat du pied à hauteur du point de penalty.

Heureusement, la suite a été plus légère pour l’Uruguay. Pas de blessure, pas de défaite et surtout pas de théocratie contre le Canada quelques jours plus tard à Bratislava (!). Dans un stade avec quelques supporters (mais pas tant que cela non plus), l’Uruguay s’est fait plaisir dès le début du match avec un but de De la Cruz sur coup-franc, puissant et pleine lucarne de Borjan. L’Uruguay a ensuite dominé, tranquillement, profitant de l’espace laissé par les Canadiens. Après d’autres occasions, Núñez a doublé la mise à la demi-heure de jeu sur un centre de Suárez. L’association des deux a été le chantier de ces deux matchs et cela a plutôt fonctionné. L’Uruguay a continué de dominer pendant trente minutes, avant que les changements ne donnent un côté brouillon à la fin du match. L’essentiel est fait, victoire (2-0).

Les résultats ont assez peu d’importance quand on voit les onze sur le terrain. Alonso a sans doute confirmé son attaque, Suárez – Núñez, et aussi un peu son milieu avec Valverde – Bentancur dans l’axe et sans doute Pellistri et De Arrascaeta sur les côtés. D’autres formules ont été testées, mais tout semble indiquer que cette formule sera celle choisie, sauf blessure. Sergio Rochet est aussi devenu le gardien inamovible de l’équipe. Reste donc la défense. À l’instant T, tout le monde est blessé, de Giménez à Godín en passant par Araújo. Coates devrait revenir en premier, Giménez aussi, mais la Celeste doit rester très attentive à l’évolution du vieux capitaine Godín et du jeune Araújo qui s’était rendu indispensable au poste de latéral droit. Les deux seront les derniers suspenses d’une liste, qui dans son immense majorité est déjà prête.

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